N3, un goût de Grand Est

Farid Touileb, le Vosgien, ancien de l’US Raon L’Etape et de Thaon, découvre l’Alsace et le club de Sarre-Union depuis l’été dernier. Il évoque ce changement, le niveau du championnat mais aussi le match à venir ce week-end du côté de Lunéville. Entretien.

Depuis quinze ans, l’ancien défenseur a lâché ses crampons et opté pour le survêtement de coach. Adjoint, puis titulaire. A l’exception d’une saison dans le nord à Feignies, il n’a jamais quitté les Vosges. En rejoignant Sarre-Union l’été dernier, Farid Touileb a surpris son monde après un échec dans la montée en National3, un championnat qu’il voulait retrouver et qu’il connaît bien. Le niveau du championnat ? « Pour bien le connaître, je dirai qu’il ne cesse de progresser. Le niveau est homogène, puisque tout le monde peut battre tout le monde ». L’USSU tire plutôt bien son épingle du jeu dans le haut de tableau après un bon début de saison et Farid Touileb aime l’ambiance autour de son club.

« En Alsace il y a de la ferveur, à nos matchs à domicile il y a minimum 500 personnes, pour des amateurs c’est bien. Ça m’a aussi décidé à venir au club ». Malgré ce bon classement, Touileb ne veut pas se précipiter « On m’a donné trois saisons pour monter, c’est un projet à trois étages qui consiste à stabiliser et renforcer le club. Cette saison je prends la température. Je me souviens aussi que le club s’est sauvé à trois journées de la fin l’année dernière, pour prétendre à la montée il faut être une très bonne équipe de N3 », explique l’entraineur de Sarre-Union.

Ce samedi rendez-vous à Lunéville, encore une fois une équipe pas inconnue pour l’ancien entraineur de Thaon. « Ils font le championnat qu’on attendait d’eux, ils ont beaucoup de qualité offensivement avec des joueurs que je connais bien comme Madan Samba », observe Touileb. Mais ce match sera également un duel de bancs « Ils ont un entraîneur de haut niveau avec Rachid Maatar et ils se sont donnés, comme nous, les moyens de garder leurs meilleurs éléments ». Un match « ouvert » en perspective comme nous le pressent l’entraîneur sarre-unionnais, qui possède la 2ème attaque de ce championnat. Le vainqueur de ce duel aura l’occasion de se rapprocher de la réserve de L’AS Nancy-Lorraine, qui domine actuellement les débats en N3.
Maxime Faure

Intervention éducative : utilisation des réseaux sociaux

Dans le cadre du programme éducatif, les jeunes du pôle espoirs Grand Est de Nancy ont eu l’opportunité d’échanger avec deux spécialistes sur un domaine qui les concerne au quotidien, les réseaux sociaux. Emmanuel  SALING pour la communication et Mouss MALEK pour les comportements ont porté chacun leur éclairage sur les avantages, les dérives et les responsabilités engagées et parfois insoupçonnées en la matière.

N3, le maintien en point de mire

Après avoir respectivement gagné et fait nul ce mercredi, l’AS Erstein et le FC Trémery se rencontrent à un moment crucial de la saison. Les deux promus de R1 voudront chacun chercher la victoire pour continuer sur leurs spirales positives, cela se passera ce dimanche 19 novembre à 14h30 au stade de Trémery.

« Cela faisait deux mois et demi qu’on n’avait pas vu de sourire dans le vestiaire », explique Cédric Mehl, co-entraîneur de l’AS Erstein. Une première victoire en championnat qui donne de la confiance au groupe avant d’aborder le déplacement à Trémery. « Ça serait bien de faire une série de résultat en commençant par Trémery, ça sera un match important même si c’est très difficile là-bas », Mehl a conscience des enjeux du match face à un concurrent pour le maintien « Ils sont bons, même si ce sont des promus, mais on a plus besoin de points qu’eux ». Le coach des Sucriers espère que le vent va tourner pour son équipe « on a fait des bons matchs contre Troyes et Lunéville sans succès, ce mercredi face à Biesheim ça a marché pour nous ». Une première victoire qui permet à l’ASE de ne pas décrocher, mais en face il y aura Trémery dans ce duel de promus.

Les Lorrains sont prévenus comme l’indique leur coach, Stéphane Léoni. « Erstein a de la qualité. J’ai vu cette équipe évoluer face à la réserve du FC Metz (nul 2-2 d’Erstein) et mes joueurs sont prévenus ». La fatigue guette également les hommes de Léoni qui ont décroché le nul ce mercredi à Sarreguemines. « C’est une semaine difficile puisque dimanche on jouera notre troisième match en une semaine, avec les terrains gras ça se ressent chez les joueurs ». Malgré la légère avance du FCT (10ème au classement), l’écart n’est pas énorme avec des Sucriers lanterne rouge. « Vous savez, ça va très vite même s’il y a un petit écart, ce match sera important et ça sera compliqué pour celui qui perdra », explique Stéphane Leoni. Malheur au vaincu dans ce match de dimanche au cours duquel Trémery voudra avant tout ne pas relancer davantage encore un adversaire direct dans la course au maintien.

Les autres matchs du week-end en National3 :
Samedi
> Haguenau – Lunéville à 16h
> Sarre Union – Epernay à 16h
> Biesheim – Troyes2 à 18h
> Amnéville – Nancy2 à 18h
> Mulhouse – Strasbourg2 à 18h
Dimanche
> Prix lès Mézières – Sarreguemines à 14h30
> Pagny/Moselle – Metz2 à 14h30

Still, St-Avold, deux façons d’attendre

Alsaciens et Lorrains vivent dans l’attente de ce 7ème tour de Coupe qui n’a pu se jouer le 12 novembre dernier. L’occasion pour leurs présidents de nous expliquer comment on vit à trois jours de ce match important.

Malgré la météo pourrie du week-end dernier, les Stillois qui n’ont pu jouer leur 7ème tour de coupe de France contre Saint-Avold ce week-end sont toujours à la fête. « C’est toujours la fête chez nous, dimanche on est resté ensemble jusqu’à 1 heure du matin », confesse Denis Hildenbrand, président du FC Still 1930. Tout un programme comme l’explique le président : « Cette semaine a été tranquille, lundi on a fait un match amical à Obernai, ce soir (jeudi) il y aura un entraînement soft et vendredi ça sera relaxation au spa de Ribeauvillé ». Le match reporté au dimanche 19 est le plus important, même si au club on connaît déjà le nom de l’éventuel prochain adversaire qui sera Rombas. « Ils ne sont pas là par hasard, même s’ils sont sixièmes de R3 Lorraine et nous premiers de R3 Alsace ça ne veut rien dire. Mais nous avons d’abord un match contre Saint-Avold et après on pourra se concentrer sur le prochain. » Le président de Still vit dans le bonheur mais n’en oublie pas la compétition pour autant.

Pour Jean-Jacques Bonnefois, président de l’Entente Naborienne, ce report ne change pas grand-chose, mis à part au niveau des entraînements « On a vécu 15 jours sans jouer, il y a un manque de compétition mais les joueurs ont droit à des entraînements plus intenses ». Saint-Avold se prépare pour ce match et à la manière des Stillois, ne voit pas plus loin que ce 7ème tour pour l’instant « On prend les matchs les uns après les autres, parce que pour jouer Rombas, il faudra faire le résultat qu’il faut contre Still », explique le président Bonnefois. L’ENSA va encore jouer un match à l’extérieur, comme le club le fait depuis le début de sa campagne en coupe de France. Le pensionnaire de R1 Lorraine voudra poursuivre son aventure, même si cela se passe loin du stade du Centre. Rendez-vous dimanche 19 à 14 heures pour connaître l’issue de cette rencontre.

Forbach, un œil dans le rétro

Forbach poursuit l’aventure en Coupe de France avec un joli match à disputer samedi (17h), face à une équipe de l’AS Nancy-Lorraine qui aura peut-être la tête ailleurs. Cette rencontre en rappelle surtout une autre d’il y a 24 ans.

Il y a comme un air de déjà-vu à Forbach avec ce match contre L’AS Nancy-Lorraine qui approche. En effet les Forbachois vont accueillir les professionnels de l’ASNL. Un premier match contre des professionnels pour leur coach, Alexandre Luthardt, mais la confrontation entre les deux clubs avait déjà eu lieu. C’était le 3 janvier 1993, pour le compte des 32èmes de finale de Coupe Nationale. « J’espère que ça sera la fête du foot, on a une équipe très jeune qui pourra se faire plaisir en jouant à fond contre des pros » nous dit l’entraineur de l’USF. Il y a presque 25 ans, le stade du Schlossberg avait vu son équipe éliminer l’équipe au Chardon, victoire 1-0 à l’époque avec ce but sur penalty de Jean-Marie Scattareggia (voir la vidéo ci-dessous). La présence en seizièmes de finale après cette victoire figure dans les annales du club, malgré l’élimination qui suivra contre le FC Mulhouse. Dix ans plus tard, en 2003, Forbach cédait d’un rien face à Lens (2-3).

Forbach à l’occasion samedi de rappeler à tous des moments glorieux de son histoire, alors que le début de saison des relégués de N3 n’est pas flamboyant. « C’est sûr que le début de saison n’est pas exceptionnel, mais le parcours en coupe nous a permis de jouer tous les week-ends et de rester dans un mode de compétition. » Une envie de jouer pour l’équipe de l’US Forbach qui commence à porter ses fruits. « D’arriver loin dans cette compétition nous donne de la confiance et cela peut expliquer les deux derniers résultats positifs pour nous en championnat. » explique Luthardt. Deux victoires contre la réserve d’Epinal mais surtout contre le FC Thionville, qui mène actuellement les débats dans cette R1 Lorraine. Les actuels dixièmes du championnat sont donc dans une bonne dynamique avant d’aborder ce match. Le moral remonte et jouer Nancy pourrait faire encore plus de bien à l’équipe.

Un rayon de soleil dans un début de saison morose, voilà ce que pourrait représenter ce match pour l’US Forbach. Les Hommes de Luthardt seront prêts et espèreront faire de ce match une grande fête au Schlossberg. Le stade qui avait déjà connu l’exploit retentissant de 1993, qui avait vibré en 2003, voudra connaître un scénario similaire ce samedi 11 novembre (17 h).

Des Aubois prêts pour l’exploit

Le FC Agglomération Troyenne défiera Valenciennes ce samedi 11 novembre (14h, complexe Jules Bianchi), pour le compte du 7e tour de la Coupe de France. Le club compte sur son expérimenté capitaine, Salim Mezriche (photo) pour réaliser l’exploit.

Le FCAT c’est le club qui monte dans l’Aube. Fruit récent de la fusion de plusieurs clubs de l’agglomération troyenne, il flirte avec la montée en National3 depuis deux saisons. En juin dernier tout s’est joué sur un but encaissé face à Epernay et des points perdus en route sur tapis vert. « Ce dénouement m’est resté au travers de la gorge, mais c’est du passé désormais. Par contre, il faudra que l’on soit au rendez-vous en fin de saison », explique Salim Mezriche, le capitaine expérimenté du FCAT. A 34 ans, l’ancien milieu de terrain des SR Colmar en National est revenu au bercail il y a trois ans après une expérience vite avortée en Algérie.

Salim Mezriche voit dans ce match de Coupe de France face à Valenciennes une belle opportunité. « Nous sommes encore un club jeune, nous avons aujourd’hui des relations étroites avec l’ESTAC. Ce match contre Valenciennes, je le vois d’abord comme une occasion de faire parler de nous en bien, de faire venir des gens au stade, de gagner la sympathie du public », souligne Mezriche. « L’objectif est simple dans ce type de match, tout donner, espérer le soutien du public et pourquoi pas… »

Salim Mezriche connaît bien les ambiances particulières de ces matchs de Coupe de France. Presque une affaire de famille d’ailleurs. Son aîné, Rafik, l’a gagnée avec le Racing Club de Strasbourg en 2001 (même s’il n’a pas joué la finale). Quant à Salim, il a connu son parfum particulier avec Colmar. C’était lors de la saison 2009-2010. Colmar, alors en CFA, élimine le FC Metz puis le LOSC de Rudi Garcia, encore aux tirs au but, et en 32e de finale cette fois. C’est finalement face à Boulogne (L2) que Colmar cède. « Ce sont des souvenirs formidables qui resteront gravés à jamais dans ma mémoire », souligne Salim Mezriche qui compte bien partagé son expérience avec ses coéquipiers, au même titre que son entraîneur, Juan-Luis Monteiro, l’ancien pro de Troyes et Sedan notamment. Cela fait huit ans déjà qu’un club amateur aubois n’a pas atteint le 8e tour de la Coupe de France. C’est tout un département qui attend l’exploit désormais.

Choucroute ou champagne ?

Geispolsheim jouera pour la première fois de l’histoire du club face à une formation de Ligue2. Pas n’importe laquelle, c’est le Stade de Reims qui sera l’invité des joueurs d’Alexis Maître ce dimanche 12 novembre (14h30).

Geispolsheim c’est un des hauts lieux de la célèbre choucroute alsacienne, mais c’est aussi le village qui abrite le solide second du Régional2 alsacien, en plein boum actuellement. Alexis Maître, le coach, avait peur depuis le tirage au sort et la perspective d’accueillir le Stade de Reims. « C’était ma crainte, c’est vrai, mais au final, on a joué trois matchs de championnat et on a gagné les trois ». Avec la manière : 1-4 à Soultz/Kutzenhausen, 4-0 mercredi face à Duttlenheim et 2-0 ce dimanche face à Ernolsheim/Bruche. « J’ai pu faire tourner un peu, ménager des joueurs qui étaient sous la menace d’un avertissement ». Objectif atteint au plan sportif. « Il ne nous reste plus qu’à jouer, qu’à prendre du plaisir, à en donner aussi », explique Alexis Maître qui a connu, en tant que joueur, un 32e de finale face à un club de Ligue2, Besançon. « Je sais que ce sont des matchs qui restent longtemps dans les têtes ». Pour le club, ce sera une première, même si Geispolsheim se souvient d’avoir sorti les SR Colmar, alors en National.

« On va pouvoir jouer libéré », poursuit l’entraîneur qui a néanmoins décidé de mettre tous les atouts de son côté. La semaine dernière, il a fait le déplacement pour voir Reims battre Nancy à Delaune. « C’est très costaud, un vrai bloc. Reims n’est pas leader de la Ligue2 pour rien ». Pour autant, Alexis Maître ne veut pas aborder le match en victime expiatoire. « On va faire une séance tactique en plus cette semaine, je dirais aux joueurs ce que j’ai vu. Je pense aussi que Reims ne va pas venir chez nous avec toutes ses forces, c’est évident ». Compétiteur dans l’âme, Alexis Maître espère la magie de la Coupe de France. « On espère surtout une belle fête pour les joueurs, pour le club. Je vois l’engouement que ça crée autour de nous ». Sur les 20 dernières années, le Stde de Reims est venu jouer à six reprises en Alsace et les Rémois se sont toujours qualifiés : trois fois à Schiltigheim, toujours difficilement, à Vauban (1-3), à Sarre-Union (0-4) et à Adamswiller, face à l’ASI Avenir (0-2), c’était il y a six ans.

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