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Ce samedi soir, le club de Schirrhein (R1) célébre les 10 ans de son incroyable parcours en Coupe de France. Lors de la saison 2008/2009, les joueurs de l’équipe fanion ont réussi l’impossible en atteignant les 16es de finale de la Coupe de France au terme d’un parcours marqué par un exploit retentissant lors des 32es face à Clermont. Retour sur cette période magique pour le club et sur l’héritage laissé aujourd’hui…

Samedi 3 janvier 2009, 17h20 au Parc des sports d’Haguenau, l’arbitre de la rencontre entre Schirrhein, petit village alsacien d’à peine plus de 2000 habitants, et Clermont, alors pensionnaire de Ligue 2, siffle les 3 coups qui mettent un terme à ce 32es de finale. Le nord de l’Alsace peut enfin exulter, le petit poucet bas-rhinois vient d’entrer dans la légende et devient la première équipe de ce niveau (à l’époque R2) à atteindre les 16es de finale de la Coupe de France : « Quand tu gagnes en 32ème de finale contre une équipe pro, tu rentres dans un système où tu perds les pédales, c’est juste énorme, sportivement c’est quelque chose de très grand. » confesse Pierre Dillinger, président de Schirrhein qui était déjà en fonction à cette époque. Menés 2 à 0 à la mi-temps par les hommes d’Ollé-Nicolle, le sort des Schirrheinois semble alors plié et leurs chances de qualifications quasi nulles. Mais une demi-heure de folie a fait basculer le destin des Alsaciens qui marquent à quatre reprises après le repos. « Tout le monde l’a vu et c’était clair qu’on méritait de gagner, quand on est revenu à 2-1, ils n’arrivaient même plus à mettre un pied devant l’autre c’était impressionnant », se souvient Pierre Dillinger.

Les images du match face à Clermont :

Éliminé au tour suivant par Toulouse et ses internationaux Gignac et Carrasso, sur le lourd score de 8 buts à 0 devant plus de 8000 supporters venus au Parc des Sports d’Haguenau soutenir les hommes de Hervé Sturm, le club alsacien gardera à tout jamais ce parcours en Coupe de France comme un trophée, trophée qui lui a permis d’étendre son influence comme jamais : « Schirrhein est un club qui avait déjà des bases solides, mais ce parcours nous a offert une renommée bien plus large et même nationale », confie Dillinger. « On en a toujours la preuve aujourd’hui c’est indescriptible, il n’y a pas un jour sans qu’on parle de notre parcours et ça, personne ne pourra nous l’enlever ».

10 saisons se sont écoulées depuis cette épopée du club bas-rhinois et la ferveur n’est jamais vraiment retombée. Mais plus que tout, le club a su garder son esprit familial et avec lui, la plupart de ses héros de 2009 : « Bien sûr, on a gardé proche de nous presque toute l’équipe. Demain soir 90% des joueurs de cette épopée seront présents. Mais surtout une grande partie est aujourd’hui toujours impliquée d’une façon ou d’une autre dans le club. Franck Rischmann notre ancien capitaine par exemple est responsable de la formation des jeunes, Jérôme Lerche est entraineur de notre équipe 2… enfin ils sont 7 ou 8 garçons restés au club».

Avant d’accueillir ses invités demain soir, le président a tenu à rappeler une chose essentielle en ce temps de mémoire : « Un parcours en Coupe de France est quelque chose qui reste à vie, et, je le dirais demain soir mais comme l’a dit Didier Deschamps a ses champions du monde, ils ont tous pris des chemins différents mais ils sont et seront liés à tout jamais par ce parcours, c’est quelque chose d’indélébile »

Gaëtan Pilot

On jouera ce week-end les 16es de finale de la Coupe Grand Est. Huit équipes de Régional3 restent en lice avec l’ambition de poursuivre l’aventure (ici Bulgnéville-Contrexéville-Vittel en bleu). Tour d’horizon.

« On ne pensait pas arriver aussi loin, c’est un peu la cerise sur le gâteau », explique Michel Nicolas, dirigeant du BCV FC, Bulgnéville-Contrexéville-Vittel, une fusion intervenue il y a quatre ans et « qui fonctionne bien », souligne le dirigeant. « On avait travaillé ensemble au niveau des jeunes, avant de boucler la boucle ». En milieu de classement de son championnat le BCV FC fait de la coupe Grand Est une bonne occasion de faire parler de son projet. « C’est une belle vitrine, c’est aussi une occasion de rencontrer des équipes que nous ne connaissions pas », poursuit le dirigeant qui a vu son équipe éliminer Berrwiller (R2) au tour précédent en décembre. Cette fois, c’est à domicile que le BCV recevra les Alsaciens d’Oberlauterbach (R1).

« On a démarré la compétition sur la pointe des pieds mais maintenant qu’on est là, on se prend au jeu », explique de son côté Yannick Bouamriou, entraîneur-joueur de l’Olympique Sedan-Torcy qui vient juste d’intégrer les 16es de finale après avoir bataillé dimanche dernier jusqu’aux tirs au but face au Theux. Sedan – Torcy, leader invaincu de son groupe de R3, recevra une solide formation du Bassin Piennois solide leader du Régional2. « Ils avaient joué Sedan en Coupe de France et j’ai eu des échos très positifs. Evidemment, notre priorité va au championnat, mais on jouera crânement notre chance quoi qu’il arrive ».

Fessenheim sera peut-être le dernier pensionnaire du R3 alsacien (sous réserve du match en retard du RHW96 face au FC Mulhouse). Tombeur du FC St-Geosmois (R2) au tour précédent, la troupe du président Laurent Schwein recevra cette fois les Lorrains de Sarrebourg (R1) ce dimanche. « C’est compliqué car ce sera notre premier match officiel, un match test pour nous », souligne le président. « On est curieux de voir où nous en sommes, curieux aussi de découvrir une équipe que nous ne connaissons pas. Mais c’est vrai aussi que nous avons encore des projets en championnat».

Centre Ornain, Blainville, Woippy, Hettange-Grande et Grand Couronné sont les autres pensionnaires du Régional3 toujours en lice parmi les trente équipes déjà qualifiées. Pour le reste, en attendant le nom des deux dernières équipes qui vont rejoindre ce niveau de compétition, on retrouve 6 équipes du National3, 10 équipes de Régional1 et 6 équipes du Régional2. Rendez-vous dimanche soir pour connaître les qualifiés pour les 8es de finale ainsi que le vainqueur du Challenge du « Petit Mousquetaire ».

PROGRAMME DES 16ES DE FINALE DE LA COUPE GRAND EST

À l’aube de la reprise du championnat en Régional 1, rien n’est encore fait dans ce groupe C tant pour le maintien que pour la montée. Les coachs, qui ont joué le jeu des pronos, ne voient aucune équipe (ici la FAIG Illkirch en blanc) sortir du lot.

« C’est un groupe avec des équipes très athlétiques qui appliquent une grande rigueur défensive ». Le coach de la réserve d’Epinal, Alexandre Bigoni, qui évolue avec son équipe pour la première fois dans un groupe composé d’équipes alsaciennes, fait le point sur le groupe après une demi-saison de découverte : « pour nous, le début de saison a été difficile car on a du prendre la température du groupe. Puis, petit à petit on s’est habitué et les résultats ont commencé à suivre. Il y a 3-4 équipes de têtes qui sont très intéressantes dans le jeu et difficile à jouer, dont Erstein, Illzach et la FAIG. Mais les équipes du bas de classement sont aussi très solides et ne prennent pas beaucoup de buts. ». La plupart des coachs soulignent l’homogénéité du groupe, comme l’entraîneur d’Hagenthal, Guillaume Müller : « sur les 3 victoires que nous avons obtenues, nous avons gagné contre la FAIG et Erstein, alors que nous avons perdu des points importants contre des concurrents directs ». Même constat pour Obermodern, qui avait terminé 4e du classement l’année dernière et qui se retrouve aujourd’hui 11e sans avoir perdu contre les 3 premiers. Pour le coach de Kronenbourg, Younès Zaari, « c’est vraiment un groupe où toutes les équipes peuvent se battre, comme on l’a vu dans la première partie de saison ».

Comme Alexandre Bigoni, la plupart des coachs s’accordent pour dire que les 3 favoris à la montée sont la FAIG, l’ASIM et Erstein, respectivement première, deuxième et troisième du classement. Les 3 équipes ont chacune eu les faveurs de 4 coachs. Pour l’entraîneur de Geispolsheim, Alexis Maître, « la FAIG est certainement l’équipe qui m’a le plus surpris et impressionné lors du match aller, son classement ne m’étonne en rien. Erstein, avec son retour de N3, est costaud et c’est l’équipe la plus complète selon moi. Il faudra aussi faire attention à l’ASIM qui est une équipe expérimentée et qui a l’habitude de faire le yoyo. Si la FAIG tient son rythme je les vois finir premiers, car Erstein et l’ASIM ont obtenu des défaites inattendues. Mais je me demande si la FAIG va pouvoir réitérer son parcours de début de saison », conclut l’entraîneur de Geispolsheim.

La lutte pour le maintien risque elle aussi d’être palpitante. Même en comptant les matchs en retard, il n’y a que six points qui séparent le dernier, Oberlauterbach, de Schirrhein, 8e du classement. Pour le coach de Bischheim, Mounir Marzouk, « Reipertswiller et Oberlauterbach sont deux équipes qui savent batailler et qui sont très fortes mentalement, je pense personnellement qu’elles sont les mieux armées pour le maintien ». Même constat pour le coach de Schirrhein, Jérôme Vollmar, qui souligne l’imprévisibilité de la lutte pour le maintien : «ce sont des équipes qui ont l’habitude de jouer le maintien, c’est donc compliqué de dire quelle équipe risque de tomber ». Kembs, promu cette saison, est la plus mauvaise défense du championnat avec 44 buts encaissés (20 buts de plus que la seconde pire défense, Schirrhein) : « nous avons des problèmes défensifs, constate le coach de l’équipe, Charni Nizar. Il y a certains matchs où nous avons complètement pris l’eau et c’est peu évident pour le moral de l’équipe. Mais on va tout faire pour essayer de se maintenir ».

Il y a eu très peu de départs chez les équipes du groupe. Mais certaines équipes ont renforcé leur rang : Kembs a recruté Yannick Heinrich, ancien joueur d’Hegenheim, qui revient de blessure. Schirrhein enregistre l’arrivée de Vincent Bauer, ancien joueur de Sarre-Union. Enfin, Maxime Sattler, qui évoluait à Soultz-sous-Fôret, vient renforcer les rangs de Reipertswiller.

Jimmy Gedik