U15F Grand Est, la liste

Le dernier stage régional, fin février à Reims, a permis à l’équipe technique d’établir la liste des 16 joueuses U15F (nées en 2003) retenues pour le premier des deux rassemblements, le 21 mars prochain à Metz (10h), avec au programme un retour vidéo, une mise en place technique/tactique le matin et un match amical l’après-midi contre les U16F/U17F du FC Metz (15h30).

Un second rassemblement est programmé le mercredi 11 avril à Strasbourg, avec notamment une opposition amicale face aux joueuses U16F/U17F du Pôle Espoirs Féminin Grand Est. L’objectif étant de préparer le tournoi inter-ligues prévu du 24 au 27 avril 2018.

Les favoris des coachs

La course au National 3 est encore longue et périlleuse. Mais la plupart des coachs du Grand Est ont déjà une idée précise des favoris en Alsace, Lorraine et Champagne/Ardenne. Tour d’horizon.

En Alsace, le championnat est loin d’être décanté avec quatre points à peine qui séparent le leader actuel, l’ASIM, du 4e, Obermodern, même le classement attend la régularisation des matchs en retard. En attendant, plus de 40% des coachs alsaciens font de Vauban le favori du championnat.. Et ce n’est une surprise pour personne. Vauban ne le cache pas non plus, l’ambition est de réintégrer le National 3 dès cette année. Son statut de favori ne lui fait pas peur. Malgré leur 3ème place, les Pierrots comptabilisent déjà 29 points après 13 journées. Younes Zaari, coach de Kronenbourg livre la force de cette équipe : « Vauban peut compter sur un groupe étoffé avec des joueurs d’expériences et de qualités pouvant répondre aux ambitions du club ».

Derrière les Strasbourgeois, c’est l’ASIM qui est la plus souvent citée. La meilleure attaque du championnat a marqué certains esprits et près de 30% des entraîneurs en font le favori. Qui de mieux placé que Roger Schirck, président de l’ASIM, pour parler de son équipe ? Ce dernier affirme que ses joueurs ont pris conscience qu’une opportunité se présentait à eux : « La montée en National 3 va se jouer sur les faux pas, qui ne seront plus acceptables pour nous, on en a déjà trop laissé derrière nous. Les garçons ont pris conscience qu’il existait une chance de pouvoir monter, à eux de la saisir ». Le président d’Hagenthal, Alain Lang, affirme même que ce sera l’équipe qui marquera le plus de buts qui pourra avoir la chance de pouvoir monter en National 3 : « Quand nous voyons la manière dont joue l’ASIM, on est en droit de dire que celui qui ne ferme pas le jeu et qui marque le plus de buts à plus de chances de pouvoir postuler au National 3». Leader durant toute la phase aller, Soleil Bischheim n’est favori que pour 15% des coachs . C’est le cas de Vincent Milliet, l’entraîneur d’Hégenheim. « Soleil Bischheim possède une belle profondeur d’équipe avec plusieurs joueurs pour toutes les lignes, le recrutement a été important et leur permet aujourd’hui de pouvoir bousculer le grand favori Vauban ».

David contre Goliath ?

En Champagne/Ardenne c’est un match à deux qui se préparent. D’un côté le FC Agglo.Troyenne, de l’autre une étonnante équipe de St-Mesmin qui fait de la résistance. Rien de surprenant à ce que 80% des coachs et présidents pensent que cette année est faite pour le FCAT. Mohamed Lamine Faty, entraîneur du RCS Chapelle, ne manque pas de le souligner : « Le FCAT est programmé pour la montée, avec une équipe de qualité mêlant expérience et talent. Avec un entraîneur, Jean-Louis Montero, qui sait parfaitement ce qu’il doit faire ». L’entraîneur de Reims Ste Anne, Guillaume Richard, ajoute même que les confrontations directes auront un impact sur le championnat : « La montée va se jouer sur la capacité à gagner les matchs importants, dont le FCAT – ST Mesmin du dimanche 18 mars, qui permettra d’en savoir plus sur la suite du championnat ». Du côté des pronostics, 1 entraîneur sur cinq voit le St Mesmin de Stéphane Saugy faire le casse du siècle. Et Jean-Louis Montero, l’entraîneur du FCAT, n’est pas le dernier à souligner les qualités de ses voisins aubois : « C’est une bande de copains se connaissant tous maintenant depuis 5-6 ans, ils se tirent tous vers le haut, ils ont un état d’esprit irréprochable. Ils n’ont rien à perdre alors ils jouent tous les matchs à fond ». Pour maintenir la pression sur le leader, le coach de St Mesmin, Stéphane Saugy connaît exactement la recette, pour pouvoir encore croire un peu plus en sa bonne étoile : « Pour pouvoir monter en National 3, la régularité dans les matchs va être importante, avec un parcours presque irréprochable à domicile. L’état d’esprit du groupe et la remise en question chaque dimanche sont important, il ne faut pas se croire trop beaux ou avoir trop de confiance à un moment donné du championnat ».

Thaon favori pour la montée et le titre

Pour les coachs et présidents lorrains interrogés, Thaon sonne comme une évidence. Deux tiers d’entre eux pensent que les Vosgiens gagneront le titre et évolueront l’année prochaine en National 3. Mais pour quelles raisons ? Le coach de Jarville, Alain Rigole nous livre sa réponse : « Thaon va gagner le titre et monter en National 3 car les joueurs ont beaucoup d’expériences et de vécu. Le coach de Thaon a aussi beaucoup de responsabilité, son expérience permettra à coup sûr de motiver les joueurs ». L’expérience semble être un facteur primordial dans la course au titre et à la montée en National 3, mais l’entraîneur de METZ A.P.M, Romain Perfetto, appuie sur un facteur tout aussi important : « le National 3, c’est un autre monde, il faut être bon dans toutes les lignes. Thaon est particulièrement efficace dans le secteur défensif, ils sont très solides, prennent très peu de buts ». Avoir un bloc équipe compacte dans ce championnat est primordial, mais Alexandre Luthardt, coach de Forbach indique que le championnat cette année est très ouvert et disputé : « Le championnat est assez ouvert, tout le monde peut battre tout le monde, la régularité va payer en fin de championnat, les équipes de haut de tableau devront gagner les confrontations directes, mais les matchs contre les équipes du bas de classement luttant pour le maintien seront encore plus intenses, à eux de trouver la motivation et la détermination nécessaire ». Leader actuel mais qui ne pourra pas accéder quoi qu’il arrive, la réserve de Sarreguemines n’est pas le favori désigné par les autres équipes en lice. Sauf, et c’est un paradoxe, par le dauphin actuel des Sarregueminois, St-Avold. Zouhir Salah-Eddine, coach de St Avold, explique que Sarreguemines reste une équipe à prendre au sérieux : « Sarreguemines a les moyens d’aller au bout. Je ne pense pas que les joueurs de cette équipe seront démotivés, bien au contraire, avec la richesse de l’effectif, notamment dans sa profondeur, ils ont largement de quoi faire pour dominer le championnat ». Zouhir Salah Eddine n’oublie pas non plus son équipe : « On est bien placé pour le moment, jouer les troubles fêtes ne nous dérangerait pas. Pour prétendre au National 3, la régularité ne sera clairement pas en option ».

Marc Vervinck

Femmes et fans de foot

A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, ce jeudi 8 mars, la Ligue du Grand Est de football a souhaité mettre en avant le travail de 3 femmes qui œuvrent tout au long dans l’année dans leurs clubs et sur les pelouses du Grand Est. Rencontre avec Laurence Loriette, Coralie Brubach et Ségolène Laminette, toutes trois de vraies femmes de foot…

Ce sont trois parcours diamétralement opposés qui ont amené Laurence, Coralie et Ségolène au ballon rond. Arrivée dans le monde du football grâce à ses enfants, Laurence Loriette est aujourd’hui référente PEF et responsable de la section U13 à l’AS Prix Les Mézières. Un poste qui permet à cette aide-soignante de mettre en place une multitude d’actions : « j’organise beaucoup de journées d’action pour ma catégorie. Nous abordons différents thèmes comme l’arbitrage, la nutrition ou les premiers secours avec toujours des jeux, des moments d’échanges et de réflexion mais aussi des intervenants qui viennent partager leur expérience » explique-t-elle. Laurence trouve son bonheur dans le résultat de ses actions. Un résultat à la hauteur du travail fourni par le dirigeante prisisienne : « c’est souvent du bricolage, on fait avec les moyens du bord. Cependant les résultats sont très bons, les joueurs et joueuses sont vraiment volontaires et attentifs. On voit les choses changer comme avec notre action sur l’arbitrage. Les jeunes n’ont plus peur d’arbitrer ou de prendre le drapeau pour faire la touche, il y a un vrai changement ».

 

L’école de foot, c’est aussi ce qui anime Coralie Brubach de l’AS Holtzheim. Une présidente des jeunes bien installée dans un club mais surtout un poste qu’elle occupe depuis de nombreuses années : « j’ai grandi au club où j’accompagnais ma mère qui a toujours aidé à l’AS Holtzheim. Un jour on m’a proposé de devenir dirigeante d’une équipe de jeune puis l’année suivante présidente des jeunes, à même pas 20 ans. J’ai un parcours atypique car je n’ai jamais joué au foot » raconte-t-elle. Un parcours atypique et un profil difficile à assumer, surtout les premières années : « au début c’était dur pour moi de faire bouger les choses, que ce soit à cause de l’âge ou le fait d’être une femme. J’ai toujours cherché à prouver notamment grâce aux différents labels que j’ai réussi à obtenir. Aujourd’hui mon poste se traduit par la gestion des compétitions et des éducateurs mais aussi l’organisation des tournois et du stage qui se déroule depuis 17 ans maintenant. C’est une réussite et une fierté de faire perdurer ce stage. »

 

Ségolène Laminette, notre troisième femme de foot est quant à elle arbitre dans le district mosellan. Un poste qu’elle a découvert et appris à connaître après quelques années de pratique : « j’ai commencé à jouer au foot à l’âge de 7 ans. Au début je jouais avec les garçons mais quand est venu le moment de ne jouer qu’avec des filles je me suis ennuyée. C’est alors que je me suis intéressé à l’arbitrage… » Un poste à responsabilité où le fait d’être une femme n’est pas toujours évident comme l’explique l’arbitre licenciée au Cercle Sportif Stiring-Wendel : « au début les joueurs cherchent à nous tester et nous sous-estime souvent car ils n’ont pas l’habitude d’avoir une femme arbitre. Globalement il y a toujours du respect même si c’est assez variable ».

 

Cette place de la femme dans le football n’est pas encore admise par tous comme l’explique  Laurence Loriette : « c’est toujours difficile d’être une femme dans un club. J’ai beaucoup de respect pour les femmes qui s’investissent dans les associations, elles ont un vrai mérite ». Un avis partagé par Coralie Brubach de l’AS Holtzheim : « on est toujours en quête de crédibilité face à des opinions et des mentalités parfois dures à faire changer. Il faut toujours chercher à s’améliorer, encore plus pour nous les femmes ». Quoi qu’il en soit le message est clair pour Ségolène Laminette : « le football est ouvert à toutes et tous ! Que ce soit en tant que joueuse ou arbitre, l’essentiel est de se faire plaisir ! ».

Stage Grand Est U15 à Reims

Ils étaient 45 jeunes à être rassemblés pendant les vacances à l’occasion d’un stage régional Grand Est U15 organisé par la LGEF au CREPS de Reims (photo Elodie Sainte).

Du mardi 6 au jeudi 8 mars, 15 jeunes de chaque ancienne région (Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine) ainsi que leur recruteur, se sont réunis pour un moment déterminant. Il doit en effet déterminer quels seront les 32 meilleurs éléments du Grand Est pour les Inter-Ligues en avril prochain. Un travail long qui a débuté en automne dernier avec les districts pour l’ensemble de la région.

Franck Boschetti est conseiller technique régional (CTR) à la LGEF en charge du plan de performance fédéral pour la détection et la sélection pour le pôle Espoir en Lorraine et représentant du Grand Est pour cette détection U15. « Ce rassemblement a pour objectif de constituer deux sélections de 16 joueurs de la région pour les inter-ligues. Une à Liévin et l’autre à Aix-en-Provence. La présence des responsables techniques comme Joël Heit est essentielle puisqu’ils connaissent très bien les joueurs depuis la base de la détection. Ils permettent d’encadrer et d’avoir une meilleure connaissance et un meilleur comparatif sur l’ensemble du Grand Est ». Deux profils étaient recherchés lors de ce stage. D’une part, les meilleurs joueurs pour la catégorie U15 et d’autre part, des profils en devenir, de joueurs pas suffisamment matures, mais qui méritent d’être mis en avant dans le cadre de la sélection.

Joël Heit, CTR en Alsace, ajoute que la sélection recherche de « bons joueurs avec un bon état d’esprit, des qualités techniques et athlétiques, à l’aise dans le maniement du ballon et avec une certaine intelligence de jeu ». Chaque responsable technique doit évaluer « les jeunes issus des 3 territoires, dans le jeu et par des tests, et de voir leur comportement et leur état d’esprit sur et en dehors des terrains ». A noter que deux ou trois matchs amicaux seront programmés pour chacune des deux sélections retenues. Puis les meilleurs d’entre eux, après les interligues, participeront à un stage en mai à Clairefontaine. Enfin viendra le dernier stage pré-France, en août prochain pour lequel les jeunes joueurs pourraient vivre leur première sélection nationale en Equipe de France U16.

Elodie Sainte

Behren saute les étapes

Les dirigeants et toute l’équipe du Sporting Futsal Behren, moins d’une année d’existence, s’apprêtent à vivre une semaine exceptionnelle avec la réception de Paris ACASA, pensionnaire de l’élite, en 16ème de finale de Coupe Nationale Futsal ce samedi 3 mars (18h).

L’ascension fulgurante du jeune club du Grand Est ne semble pas vouloir s’arrêter. Oumar Bripe, président fondateur du club a, au départ, seulement voulu répondre à une demande : « On a créé le club en avril 2017 suite aux sollicitations des jeunes de Behren » explique le président. Joueur de Futsal avec le FC Behren, Bripe a voulu faire revivre le Futsal dans sa ville et veut installer des bases solides pour pérenniser le Sporting dans le paysage du Futsal du Grand Est : « On veut d’abord structurer ce club avec un bon comité en étant sérieux et disponibles pour les joueurs ». L’objectif n’était donc pas forcément sportif au début de cette saison, mais les résultats positifs en coupe et en championnat de DH Futsal (2nd au classement) ont mis la compétition au même niveau que cette structuration.

Être à ce niveau si tôt, une surprise pour le président ? « Je connaissais les qualités des joueurs, donc on ne peut pas dire que ça me surprend, mais on garde les pieds sur terre ». Cette semaine s’annonce décisive pour les Behrinois avec ce match contre les franciliens, qui jouent le podium de la D1 Futsal, mais également un choc en championnat contre Evolve Futsal, leader du championnat. Mais cette équipe a des ressources et l’a montré dans cette Coupe Nationale avec des retournements de situations in-extremis qui leur ont permis de réaliser ce premier parcours tonitruant. « Beaucoup de clubs aimeraient être à notre place aujourd’hui, on espère faire quelque chose en coupe, on est fier de représenter les Lorrains et ça sera une belle fête pour notre ville » explique Oumar Bripe. Les derniers Lorrains de cette compétition recevront donc les Paris ACASA ce samedi à 18 heures au gymnase Victor Hugo, un match de prestige pour écrire les premières pages de l’histoire du Sporting Futsal Behren.

Maxime Faure

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