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Ce jeudi 26 octobre avait lieu le tirage du 7ème tour de Coupe de France au CNOSF à Paris. Ce dernier est marqué par l’entrée en lice des clubs de Ligue 2, pour créer des affiches qui font naître la magie. Tour d’horizon des clubs du Grand Est (ici Rombas – Photo René Bach).

C’est un tirage « extraordinaire » comme le répète plusieurs fois Jean-Pierre Froment, président du FC Agglo Troyenne. Les Troyens, premiers de R1 en Champagne-Ardenne, accueilleront le FC Valenciennes pour ce qui sera une première pour le jeune club de Troyes, né en 2015 de la fusion de 4 clubs. « C’est le meilleur tirage possible pour nous, sachant qu’on ira pas en finale, autant jouer un gros », explique le président du club de l’Aube. Mais l’US Forbach et le FC Geispolsheim auront aussi l’occasion d’affronter des clubs professionnels. Les Alsaciens de R2 auront fort à faire face au stade de Reims, actuel leader de la Ligue 2. Pour Alexis Maitre, l’entraineur de Geispolsheim, « ça va être une fête qui va donner du plaisir à tout le club, mais j’espère que les joueurs garderont la tête au championnat en attendant ce match. »

Certains tirent les gros poissons et d’autres veulent poursuivre une épopée historique. C’est le cas de l’UL Rombas (R3), petit poucet de la compétition, et de son président : Hocine Benaddi. Heureux de ne tirer « qu’une R1 » avec l’ES Thaonnaise, il pense à continuer cette aventure avec son club. « Thaon est une grosse équipe, mais ça reste possible, ça aurait été plus compliqué contre des équipes comme Amnéville ou Raon », explique Benaddi. Les Alsaciens de Still (R3) sont dans le même état d’esprit et joueront crânement leur chance contre Saint-Avold, pensionnaire de R1. Après avoir sorti Erstein (N3) au 3ème tour, les Bas-rhinois espèrent réaliser un autre exploit. « C’est la coupe des joueurs, j’espère passer parce que l’équipe sera motivée », indique Denis Hildenbrand, président comblé.

Les petits poucets ne manquent pas d’ambition, c’est également le cas d’Ittenheim (R3) et de son président Daniel Koenig, qui accueilleront le FCSR Haguenau (N3). « Ce match est un bon challenge face à un grand club alsacien, il faudra jouer à fond pour ne rien regretter », estime Daniel Koenig avec détermination. Nous aurons également un match spécial pour les Guadeloupéens du CS Moulien, qui se déplaceront à Epinal pour espérer poursuivre une belle aventure en affrontant une équipe métropolitaine.

Maxime Faure

LE PROGRAMME COMPLET DU 7E TOUR DE COUPE DE FRANCE

Retour au championnat de N3 ce week-end après les fortunes diverses des uns et des autres en Coupe de France. Gros plan cette semaine sur la situation de Sarreguemines et Erstein vue par les coachs des deux équipes.

Sarreguemines et Erstein croiseront le fer samedi à l’occasion de la prochaine journée du National3. Si Erstein est sorti de la Coupe de France dès son entrée en lice, Sarreguemines a mal digéré sa sortie de route face à Biesheim samedi dernier. « Les joueurs ont pris un coup sur la tête. La Coupe de France fait partie désormais de notre ADN. Elle nous a procuré tant de bonheur depuis trois saisons, mais on sait aussi ce qu’elle nous a coûté », explique Sébastien Meyer, le coach mosellan. « On est déçu, mais on ne peut avoir de regret car nous n’avons pas fait ce qu’il fallait. C’est dommage car nous étions dans une pente ascendante. Ce qui veut dire qu’on est convalescent mais encore guéri ». Sébastien Meyer pense d’ailleurs que jamais ce championnat de National 3 aura été aussi compliqué. « On le voit ce ne sont pas les équipes qui jouent le mieux qui sont devant, ce sont celles qui affichent l’agressivité, la solidarité, la cohésion de tous les instants. Et c’est le cas à chaque match ». Face à Erstein, la lanterne rouge, Sébastien Meyer espère que le championnat de son équipe va vraiment débuter.

C’est un peu pareil pour l’AS Erstein, scotchée à la dernière place du classement avec deux points. « On ne voulait pas se mettre trop de pression sur ce match, du coup on s’est fixé un objectif sur les quatre rencontres qui arrivent », explique Cédric Mehl, l’un des deux entraîneurs ersteinois. L’ASE veut confirmer la bonne prestation constatée face à Lunéville mais avec cette fois des points à l’arrivée. « On a commencé un travail sur le plan mental avec les joueurs, on veut se donner tous les moyens pour réussir », poursuit Cédric Mehl qui avait fait le déplacement avec Eric Ott samedi dernier à Sarreguemines. « On a vu une équipe avec du talent et une autre, en face, qui a respecté son plan de jeu et qui s’est imposée. Dans ce championnat, la rigueur tactique, le respect des consignes vont faire la différence. On sait que cette élimination en coupe peut avoir des répercussions à Sarreguemines, mais on s’attache d’abord à notre propre situation en nous concentrant sur nous-même ».

Sept autres rencontres sont au programme avec un choc au sommet entre la réserve de Nancy, désormais à la deuxième place après son succès sur son homologue messine de dimanche dernier et Prix-les-Mézières, 5e, et qui, comme Sarreguemines, n’a plus que le championnat à se mettre sous la dent. On attend aussi la réaction de Lunéville, le leader, éliminé à Mulhouse en Coupe de France, face à Biesheim qui a réalisé une belle opération en éliminant Sarreguemines. A noter encore le duel de promus entre Epernay et Trémery, tous deux qualifiés encore en Coupe de France, tout comme Mulhouse et Amnéville qui seront face à face samedi.

Le FC Chaumont disputait ce dimanche 22 octobre à Château Porcien un 6e tour de Coupe de France. A la recherche d’un parcours qui redonnerait du piquant au club qui a connu la D2 durant de longues années, avec de belles épopées en Coupe de France (ici en 1986).

C’était en 1967, il y a cinquante ans déjà. Chaumont atteignait les 8es de finale de la Coupe de France pour la première fois de son histoire. Dix ans tout juste après la fusion entre l’Entente Chaumontaise Cheminots Gazélec et le Chaumont Athlétic Club pour devenir le Chaumont Athlétic des Cheminots. Chaumont bénéficie d’un tirage clément pour sortir Cambrai (D3) puis Sète (PH), avant de buter en deux temps sur Sochaux (1-1 puis 2-1). Le club vient juste d’accéder à la D2 où il va passer seize années au total. Le temps de finir à la 2e place en 1971, son meilleur classement, le temps encore de signer un autre parcours en Coupe de France lors de la saison 1955-1986.

C’est Moutiers (DH) qui est éliminé en 32e de finale, ça se corse ensuite avec un match aller-retour face au SEC Bastia. Défaite 4-1 en Corse mais retour victorieux 3-0 à Chaumont sur un terrain enneigé et à la limite du praticable (voir la vidéo ci-dessous). En 8e de finale, Chaumont tient tête à Bordeaux à l’aller (0-0), devant 6722 spectateurs payants au stade Georges Dodin, mais cède largement au retour (5-0) face au futur vainqueur de l’épreuve qui dispose à l’époque de ses cadres de l’équipe de France, Giresse et Tigana en tête, sans oublier Dropsy, Specht ou Battiston.

Cette même année 1986, Chaumont bat son record d’affluence au stade en accueillant St-Etienne devant plus de 8000 personnes. Tout va plutôt bien à Chaumont jusqu’à la saison 1990-1991. Elle débute normalement, se passe bien sportivement, mais dans les coulisses c’est le dépôt de bilan qui guette. Certains ont vu trop grand. En avril, la liquidation est annoncée et c’est la fin. La création du FC Chaumont n’y change rien. L’expérience a rendu les collectivités frileuses et les moyens économiques ne sont plus au rendez-vous. Le club de volley voit le jour sous statut pro cinq ans plus tard pour devenir le club phare de la ville de 25000 habitants, reléguant le football local au second plan, plus encore depuis son titre de champion de France acquis en mai dernier.

C’est fini pour le 6e tour de la Coupe de France qui a rendu son verdict. On connaît désormais les vingt clubs du Grand Est (ici le FC St-Louis/Neuweg en jaune) qualifiés pour la phase nationale. Tour d’horizon.

Les trois petits poucets n’auront pas survécu à ce 6e tour mais tous auront donné du fil à retordre à leurs adversaires. Metzing (D2) a tenu plus d’une heure face à Raon L’Etape (N2), Fegersheim (PH) n’a cédé que dans la prolongation contre Still (R3) alors que Château Porcien ne s’est incliné ce dimanche que d’un but face à Chaumont (R1).

Voilà les vingt qualifiés du Grand Est qui connaîtront leur adversaire jeudi prochain à l’occasion du tirage au sort qui aura lieu au siège du comité national olympique et sportif français. Les matchs sont programmés aux samedi 11 et dimanche 12 novembre prochains.

Les qualifiés : Epinal, Raon L’Etape, Schiltigheim et St-Louis/Neuweg (N2) – Trémery, Epernay, Amnéville, Haguenau, Mulhouse, Biesheim (N3) – Hégenheim, EN St-Avold, Chaumont, FC Agglo.Troyenne, Thaon, Forbach (R1) – Geispolsheim (R2) – Still, Ittenheim, Rombas (R3).

Retrouvez ICI le règlement de la Coupe de France, ainsi que des documents utiles liés à l’organisation des rencontres du 7e tour jusqu’aux demi-finales.