Femmes et fans de foot

A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, ce jeudi 8 mars, la Ligue du Grand Est de football a souhaité mettre en avant le travail de 3 femmes qui œuvrent tout au long dans l’année dans leurs clubs et sur les pelouses du Grand Est. Rencontre avec Laurence Loriette, Coralie Brubach et Ségolène Laminette, toutes trois de vraies femmes de foot…

Ce sont trois parcours diamétralement opposés qui ont amené Laurence, Coralie et Ségolène au ballon rond. Arrivée dans le monde du football grâce à ses enfants, Laurence Loriette est aujourd’hui référente PEF et responsable de la section U13 à l’AS Prix Les Mézières. Un poste qui permet à cette aide-soignante de mettre en place une multitude d’actions : « j’organise beaucoup de journées d’action pour ma catégorie. Nous abordons différents thèmes comme l’arbitrage, la nutrition ou les premiers secours avec toujours des jeux, des moments d’échanges et de réflexion mais aussi des intervenants qui viennent partager leur expérience » explique-t-elle. Laurence trouve son bonheur dans le résultat de ses actions. Un résultat à la hauteur du travail fourni par le dirigeante prisisienne : « c’est souvent du bricolage, on fait avec les moyens du bord. Cependant les résultats sont très bons, les joueurs et joueuses sont vraiment volontaires et attentifs. On voit les choses changer comme avec notre action sur l’arbitrage. Les jeunes n’ont plus peur d’arbitrer ou de prendre le drapeau pour faire la touche, il y a un vrai changement ».

 

L’école de foot, c’est aussi ce qui anime Coralie Brubach de l’AS Holtzheim. Une présidente des jeunes bien installée dans un club mais surtout un poste qu’elle occupe depuis de nombreuses années : « j’ai grandi au club où j’accompagnais ma mère qui a toujours aidé à l’AS Holtzheim. Un jour on m’a proposé de devenir dirigeante d’une équipe de jeune puis l’année suivante présidente des jeunes, à même pas 20 ans. J’ai un parcours atypique car je n’ai jamais joué au foot » raconte-t-elle. Un parcours atypique et un profil difficile à assumer, surtout les premières années : « au début c’était dur pour moi de faire bouger les choses, que ce soit à cause de l’âge ou le fait d’être une femme. J’ai toujours cherché à prouver notamment grâce aux différents labels que j’ai réussi à obtenir. Aujourd’hui mon poste se traduit par la gestion des compétitions et des éducateurs mais aussi l’organisation des tournois et du stage qui se déroule depuis 17 ans maintenant. C’est une réussite et une fierté de faire perdurer ce stage. »

 

Ségolène Laminette, notre troisième femme de foot est quant à elle arbitre dans le district mosellan. Un poste qu’elle a découvert et appris à connaître après quelques années de pratique : « j’ai commencé à jouer au foot à l’âge de 7 ans. Au début je jouais avec les garçons mais quand est venu le moment de ne jouer qu’avec des filles je me suis ennuyée. C’est alors que je me suis intéressé à l’arbitrage… » Un poste à responsabilité où le fait d’être une femme n’est pas toujours évident comme l’explique l’arbitre licenciée au Cercle Sportif Stiring-Wendel : « au début les joueurs cherchent à nous tester et nous sous-estime souvent car ils n’ont pas l’habitude d’avoir une femme arbitre. Globalement il y a toujours du respect même si c’est assez variable ».

 

Cette place de la femme dans le football n’est pas encore admise par tous comme l’explique  Laurence Loriette : « c’est toujours difficile d’être une femme dans un club. J’ai beaucoup de respect pour les femmes qui s’investissent dans les associations, elles ont un vrai mérite ». Un avis partagé par Coralie Brubach de l’AS Holtzheim : « on est toujours en quête de crédibilité face à des opinions et des mentalités parfois dures à faire changer. Il faut toujours chercher à s’améliorer, encore plus pour nous les femmes ». Quoi qu’il en soit le message est clair pour Ségolène Laminette : « le football est ouvert à toutes et tous ! Que ce soit en tant que joueuse ou arbitre, l’essentiel est de se faire plaisir ! ».

Stage Grand Est U15 à Reims

Ils étaient 45 jeunes à être rassemblés pendant les vacances à l’occasion d’un stage régional Grand Est U15 organisé par la LGEF au CREPS de Reims (photo Elodie Sainte).

Du mardi 6 au jeudi 8 mars, 15 jeunes de chaque ancienne région (Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine) ainsi que leur recruteur, se sont réunis pour un moment déterminant. Il doit en effet déterminer quels seront les 32 meilleurs éléments du Grand Est pour les Inter-Ligues en avril prochain. Un travail long qui a débuté en automne dernier avec les districts pour l’ensemble de la région.

Franck Boschetti est conseiller technique régional (CTR) à la LGEF en charge du plan de performance fédéral pour la détection et la sélection pour le pôle Espoir en Lorraine et représentant du Grand Est pour cette détection U15. « Ce rassemblement a pour objectif de constituer deux sélections de 16 joueurs de la région pour les inter-ligues. Une à Liévin et l’autre à Aix-en-Provence. La présence des responsables techniques comme Joël Heit est essentielle puisqu’ils connaissent très bien les joueurs depuis la base de la détection. Ils permettent d’encadrer et d’avoir une meilleure connaissance et un meilleur comparatif sur l’ensemble du Grand Est ». Deux profils étaient recherchés lors de ce stage. D’une part, les meilleurs joueurs pour la catégorie U15 et d’autre part, des profils en devenir, de joueurs pas suffisamment matures, mais qui méritent d’être mis en avant dans le cadre de la sélection.

Joël Heit, CTR en Alsace, ajoute que la sélection recherche de « bons joueurs avec un bon état d’esprit, des qualités techniques et athlétiques, à l’aise dans le maniement du ballon et avec une certaine intelligence de jeu ». Chaque responsable technique doit évaluer « les jeunes issus des 3 territoires, dans le jeu et par des tests, et de voir leur comportement et leur état d’esprit sur et en dehors des terrains ». A noter que deux ou trois matchs amicaux seront programmés pour chacune des deux sélections retenues. Puis les meilleurs d’entre eux, après les interligues, participeront à un stage en mai à Clairefontaine. Enfin viendra le dernier stage pré-France, en août prochain pour lequel les jeunes joueurs pourraient vivre leur première sélection nationale en Equipe de France U16.

Elodie Sainte

Behren saute les étapes

Les dirigeants et toute l’équipe du Sporting Futsal Behren, moins d’une année d’existence, s’apprêtent à vivre une semaine exceptionnelle avec la réception de Paris ACASA, pensionnaire de l’élite, en 16ème de finale de Coupe Nationale Futsal ce samedi 3 mars (18h).

L’ascension fulgurante du jeune club du Grand Est ne semble pas vouloir s’arrêter. Oumar Bripe, président fondateur du club a, au départ, seulement voulu répondre à une demande : « On a créé le club en avril 2017 suite aux sollicitations des jeunes de Behren » explique le président. Joueur de Futsal avec le FC Behren, Bripe a voulu faire revivre le Futsal dans sa ville et veut installer des bases solides pour pérenniser le Sporting dans le paysage du Futsal du Grand Est : « On veut d’abord structurer ce club avec un bon comité en étant sérieux et disponibles pour les joueurs ». L’objectif n’était donc pas forcément sportif au début de cette saison, mais les résultats positifs en coupe et en championnat de DH Futsal (2nd au classement) ont mis la compétition au même niveau que cette structuration.

Être à ce niveau si tôt, une surprise pour le président ? « Je connaissais les qualités des joueurs, donc on ne peut pas dire que ça me surprend, mais on garde les pieds sur terre ». Cette semaine s’annonce décisive pour les Behrinois avec ce match contre les franciliens, qui jouent le podium de la D1 Futsal, mais également un choc en championnat contre Evolve Futsal, leader du championnat. Mais cette équipe a des ressources et l’a montré dans cette Coupe Nationale avec des retournements de situations in-extremis qui leur ont permis de réaliser ce premier parcours tonitruant. « Beaucoup de clubs aimeraient être à notre place aujourd’hui, on espère faire quelque chose en coupe, on est fier de représenter les Lorrains et ça sera une belle fête pour notre ville » explique Oumar Bripe. Les derniers Lorrains de cette compétition recevront donc les Paris ACASA ce samedi à 18 heures au gymnase Victor Hugo, un match de prestige pour écrire les premières pages de l’histoire du Sporting Futsal Behren.

Maxime Faure

Formations de dirigeants

Dans le cadre du lancement de la formation des dirigeants sur le Territoire de la Champagne-Ardenne, la LGEF organise une session de formation autour de la « connaissance de l’association – Maitriser l’environnement de l’association » le lundi 26 mars à Reims (18 h 30 – 22 h 00).

Outil indispensable au développement et à la structuration des clubs, la formation des dirigeants est au centre des préoccupations de la LGEF. Spécialement adaptées aux dirigeants de clubs, ces formations sont destinées à apporter des notions élémentaires pour leur permettre d’appréhender au mieux les missions qui leur incombent.

Cette formation est entièrement gratuite grâce aux bons de formation mis en place par la FFF à destination des dirigeants de clubs lors de leur participation à cette formation.

Document d’inscription à retourner avec le bon de formation afin de valider l’inscription.

Les sections sportives en arbitrage recrutent…

Si vous êtes actuellement scolarisé et âgé de 14 à 18 ans, que vous soyez déjà arbitre, ou que vous souhaitiez le devenir, vous pouvez candidater pour intégrer l’une des 3 Sections Sportives en Arbitrage, situées à Strasbourg, Epinal et Metz.

Pour candidater, il suffit de vous rendre sur le site internet de la Ligue Grand Est de Football, https://lgef.fff.fr/arbitrage/sections-sportives-filiere-arbitrage/ , de remplir et renvoyer le dossier de candidature pour la ou les sections choisies et d’y joindre une copie des bulletins scolaires de l’année en cours

Parmi les élèves passés par cette section,  plusieurs ont été nommés Jeune Arbitre Fédéral (plus haut niveau d’arbitrage pour les jeunes arbitres âgés de 16 à 19 ans), et l’un d’entre eux à même participé au championnat du monde UNSS au Brésil. Serez-vous le prochain ?

Mondial 2019 : des enjeux très larges

Kim Duntze, adjointe aux sports de la Ville de Reims (ici à droite) évoque la perspective de la Coupe du Monde Féminine, mais plus généralement les enjeux de la mobilisation qui doit accompagner le projet. Entretien.

A Reims, c’est la fête du foot. Le 21 mars prochain, la ville sera la seule, en dehors de Paris, à accueillir le trophée de la Coupe du Monde. Le 15 avril, en cas de qualification des féminines du Stade de Reims, c’est l’Olympique Lyonnais qui pourrait débarquer au stade Delaune. Sans oublier le cinquantenaire de la création de la première équipe féminine de foot à Reims, avec la sortie nationale d’un film consacré au sujet. « Je connais bien le football que j’ai pratiqué, je connais bien les clubs aussi. C’est le sport fédérateur par excellence. Il a un impact sur énormément de personnes », souligne Kim Duntze, l’adjointe aux sports qui ne cache pas son enthousiasme à l’idée des perspectives qui s’ouvrent pour sa ville natale.

« Nous souhaitons vraiment que tout ce qui va se passer d’ici à la coupe du Monde féminine concerne le plus de gens possible. Mais cela va aussi nous servir à passer des messages et à commencer par celui de la mixité dans le sport. C’est un enjeu important dans une ville comme la nôtre où les jeunes filles doivent pouvoir accéder à la pratique, quel que soit leur quartier d’origine ». La Ville a aussi décidé d’accompagner la perspective du Mondial féminin par la mise à disposition de ses clubs de foot d’outils plus adaptés. « A la fin de l’année, tous les clubs de la ville disposeront d’un terrain synthétique et nous allons aussi revoir certains bâtiments, vestiaires, club-houses pour que tout soit en place ».

Reims va aussi accompagner son club élite féminin au sein du Stade de Reims avec la mise à disposition d’équipements dédiés. « On l’a vu avec le match France-Ghana. On peut remplir le stade avec du foot féminin et j’espère que nous aurons l’occasion de le voir à nouveau avec l’éventuelle venue de l’Olympique lyonnais en avril*. L’objectif que nous partageons avec le Stade de Reims est que cette équipe féminine puisse s’installer en D1 à brève échéance ». Pendant plus de quinze mois, la métropole marnaise va vivre au rythme du football et la « plus que possible » remontée du Stade de Reims en Ligue1 doit faire partie de la fête. Une fête que l’adjointe aux sports entend bien partager avec les autres métropoles du Grand Est. « Cette grande Région se met en place, nous n’avons pas encore l’habitude travailler les uns avec les autres, mais nous souhaitons fortement que cette grande fête soit aussi celle de toute une région ».

(*Pour se qualifier et jouer contre Lyon, les féminines du Stade de Reims devront d’abord éliminer Arras le 4 mars prochain)

1 191 192 193 194 195 220