Victoire en Gambardella…Et après ?

Le 8 mai dernier, les U19 de l’ESTAC ont remporté la finale de la Coupe Gambardella en dominant Tours (2-1) au Stade de France. Quelles sont les conséquences pour l’environnement d’un club ayant gagné la Coupe Gambardella ? Éléments de réponses avec deux autres vainqueurs par le passé, le RC Strasbourg et le FC Metz…

Depuis le début du siècle, Troyes est le 3e club du Grand Est à remporter l’épreuve. Le FC Metz a réalisé le doublé en 2001 et 2010, alors que le Racing Club de Strasbourg s’était imposé en 2006 face à l’ogre lyonnais, composant avec un trio offensif de jeunes talents comme Karim Benzema, Anthony Mounier ou encore Loïc Rémy. François Keller et Denis Schaeffer, les directeurs des centres de formation strasbourgeois et messin, connaissent les conséquences d’une victoire en finale de Gambardella.

« Quand tu gagnes la Gambardella, ce n’est jamais par hasard », affirme le directeur du centre de formation du RCSA. Les premiers concernés par cette victoire sont bien évidemment les joueurs, et ça, François Keller ne manque pas de le souligner : « Il y a un bénéfice de prestige, d’image. Cette compétition permet de mettre en lumière les joueurs. Cette victoire représente un gage de qualité du club. Pour le joueur, s’il n’a pas la possibilité de poursuivre en professionnel, ça lui permet d’avoir une belle trace sur son CV, lui permettant de crédibiliser son niveau de jeu ». Denis Schaeffer affirme quant à lui que la Gambardella est clairement un objectif de début de saison : « C’est une compétition de référence permettant d’étalonner l’ensemble de notre formation. Il s’agit de joueurs arrivant en fin de parcours. On se mesure aux meilleurs clubs français, donc forcément, on en fait un objectif ». Autre conséquence après une telle victoire en finale de Gambardella, le recrutement.

Aujourd’hui, le football de haut niveau est de plus en plus concurrentiel, tous les clubs cherchent à attirer les nouvelles pépites de demain, comme le dit si bien François Keller : « On dit que notre pique de formation était en 2006, quand justement on gagne la Gambardella. On gagne clairement en crédibilité. Au-delà de ça, les parents veulent absolument placer leurs enfants chez nous, puisque nous sommes reconnus. Gagner la Gambardella a été un super coup médiatique, nous permettant de prouver la qualité de nos jeunes ». Denis Schaeffer aborde un autre point concernant la place du joueur dans cette compétition : « Dans les générations 2001 et 2010, on a 6/7 joueurs qui accèdent au monde professionnel. C’est un réel apport pour les joueurs en matière de confiance et de dynamique, ça renvoie une image d’un label de qualité pour l’extérieur. Au niveau du recrutement, notre de crédibilité est multipliée par 100, aux yeux des parents, éducateurs ou même par certains clubs ».

Gagner une Coupe Gambardella est souvent synonyme de visibilité et par la même occasion, de premier contrat professionnel. François Keller se souvient de la génération 2005-2006 : « On avait des très bons jeunes à cette époque. Pour gagner cette coupe, il faut un minimum de réussite, il faut être réaliste. Mais on a pu compter sur un groupe solide et des jeunes de qualité permettant de mettre en lumière le travail des éducateurs et du recrutement. Je pense particulièrement à Anthony Weber, Jean-Alain Fanchone, Simon Zenke ou encore Quentin Othon, qui est actuellement au club. Ils ont tous fait carrière et c’est une vraie réussite d’avoir 5/6 joueurs ayant pu signer ce fameux premier contrat chez nous ».

Denis Schaeffer évoque que dans un premier temps, la formation messine veut tout d’abord faire grandir ses futurs joueurs, en faire des hommes : « Quand on peut regarder certaines évolutions de garçons, on est très fiers de les avoir formés. Je pense notamment à Franck Beria qui est la définition même de ce que nous voulons faire, c’est-à-dire avoir des jeunes adhérant au projet humain puis sportif, qui ont des qualités indéniables pour faire carrière en tant que dirigeant. On peut aussi parler de Kalidou Koulibaly qui est désormais à Naples et s’apprête à jouer la coupe du Monde avec le Sénégal, ce sont des top players avec un état d’esprit irréprochable qui ont très vite compris ce qu’on attendait d’eux. Sur la génération 2010, on peut citer Gaëtan Bussmann, Bouna Sarr ou encore Yeni N’Gbakoto, qui ont tous signé professionnel chez nous, permettant de crédibiliser notre formation aux yeux de tous et de faire la fierté de tout un club ».

Entre recrutement, crédibilité et formation, l’ESTAC a fort à gagner avec cette récompense en coupe Gambardella, comme ses homologues alsacien et lorrain par le passé. Au club troyen désormais de saisir l’ensemble des avantages d’une telle victoire, pour parfaire son image d’un club formateur et structuré.

Marc Vervinck

Ettie, la mascotte officielle !

La mascotte officielle de la Coupe du Monde Féminine 2019, en France, a été présentée ce samedi 12 mai 2018. Il s’agit d’un jeune poussin au féminin nommé Ettie.

Elle est issue d’une longue lignée de mascottes à plumes et n’est autre que la fille de Footix, la mascotte officielle de la Coupe du Monde 1998. Sa filiation avec le coq gaulois, qui reste un symbole national populaire, fait d’elle un choix naturel et approprié pour occuper le rôle de mascotte officielle de la Coupe du Monde Féminine 2019. Ettie provient du nom « étoile », comme celle reçue par l’Équipe de France il y a vingt ans après avoir remporté le premier titre mondial de son histoire.

Après avoir joué ensemble pendant de nombreuses années, Footix a pu s’apercevoir qu’Ettie était une footballeuse aussi intrépide que talentueuse, incarnant parfaitement le slogan de la Coupe du Monde Féminine 2019 : « le moment de briller ». Elle porte un maillot inspiré d’une marinière très chic, apportant une touche moderne à un grand classique français qui s’inspire du drapeau tricolore. Son enthousiasme pour le football féminin est contagieux et elle espère faire rayonner son sens du fair-play et sa passion pour le ballon rond dans le monde entier, tout en suscitant une certaine fierté nationale chez elle en France.

Outre Reims dans le Grand Est, les villes de Paris, Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nice, Rennes et Valenciennes ont été retenues pour accueillir les meilleures joueuses de la planète. La compétition se déroulera du 7 juin au 7 juillet 2019. De plus amples informations sur le slogan officiel, le moment de briller, l’emblème officiel, le calendrier des matches et la mascotte officielle, Ettie, sont disponibles ici.

Interrégional U15 : le sans faute du FC Metz

A 3 journées de l’issue du championnat d’élite U15 de la LGEF, le FC Metz peut d’ores et déjà savourer une saison plus qu’aboutie. 20 matchs/20 victoires, 96 buts marqués pour seulement 12 encaissés, les hommes de Sébastien Allieri ont affolé tous les compteurs laissant leur principal rival, le RC Strasbourg à 16 points (2 rencontres en retard toutefois).

Profitant de la dernière rencontre à domicile, ce dimanche 13 mai (victoire 7-2 contre Epinal), la LGEF a procédé à la remise du trophée de champion Interrégional U15. Pour l’occasion, c’est Roger Lagrange (président délégué du District Mosellan de Football), représentant Christophe Sollner (président du DMF), qui a pu féliciter l’ensemble du groupe messin qui aura un dernier challenge à relever avec la Coupe de Lorraine dont les 1/2 finales se profilent à l’horizon.

Bourse aux projets : une première réussie

La soirée finale de la « bourse aux projets » de la LGEF s’est déroulée ce vendredi 11 mai à la Maison des Sports de Tomblaine (54). 22 projets et 22 clubs ont été mis à l’honneur. Un bon début.

Tous avaient bien l’intention d’être présents à la Maison des Sports de Tomblaine. 22 clubs du Grand Est ont été récompensés dans le cadre de la première édition de la bourse aux projets. Matthieu Robert, chef de projet des actions citoyennes et sociales à la FFF, n’a pas manqué de la souligner. « Je suis rassuré par la vigueur des clubs et par la qualité de leurs projets ». Six catégories étaient éligibles à l’occasion de cette bourse dont l’objectif était de mettre en lumière le travail des clubs du territoire : solidarité, éducation, environnement, citoyenneté, santé et foot pour tous.

La moitié des clubs présents a pu venir présenter son projet, inspirer sans doute les autres clubs présents, échanger, discuter, mis aussi chercher un soutien officiel à une démarche, un encouragement à poursuivre sur cette voie. Si certains projets ont déjà eu lieu, sont en cours, d’autres encore sont imminents. Dès samedi prochain, le FC Nogentais organise une animation en pleine ville sur le thème du football féminin avec installation d’un terrain éphémère avec des animations, en présence de joueuses historiques du Stade de Reims, les fameuses pionnières d’il y a cinquante ans, et une séance de cinéma autour du film « comme des garçons » pour terminer cette journée.

Et que dire des « 24h de l’entente Hagenbach – Balschwiller ». Le club du Sundgau alsacien renouvelle (la première édition avait eu lieu en 2016) son match de foot de 24h, les 23 et 24 juin prochains, avec pour objectif la promotion du « foot pour tous » mais aussi un coup de projecteur sur la lutte contre l’homophobie dans le football. Au total, ce sont 90 clubs qui avaient participé à cette première édition pour un total de 130 projets présentés. Les 22 lauréats sont repartis avec des packs d’entraînement pour les jeunes, des copieurs, des entrées pour le parc Walygator, des places pour la finale de la Coupe de France féminine, des sacs de sport, des gourdes et surtout avec des idées plein la tête.

Le reportage sur cette première édition, signé Marc Vervinck :

Une finale et des places d’honneur

On jouait samedi dernier l’avant-dernière journée du championnat de National3. Une journée pas si particulière, si ce n’est qu’elle a officialisé le titre et la montée des Alsaciens du FR Haguenau qui pourront le fêter ce samedi 19 mai, en soulevant le trophée lors de la réception de Prix-lès-Mézières (16h). Pour Epernay (photo), il faudra jouer une finale pour le maintien ce samedi à Metz (18h).

Haguenau avait besoin d’un match nul au cours de ses deux dernières rencontres pour assurer totalement le titre et la montée. Mais Claude Spreng et ses joueurs étaient pressés et Trémery sans doute trop démobilisé pour faire durer le suspense. Score final 1-5 et Haguenau retrouve le National2 que le club alsacien avait quitté il a …vingt-et-un ans, même si Haguenau avait fait une « pige » en CFA durant la saison 2000-2001. Une saison en apothéose pour Michel Anthony, le président du club, qui a annoncé son départ au terme de la saison.

C’est en bas de tableau qu’un brin de suspense demeure encore. Pour Trémery, Prix-les-Mézières, Erstein et Pagny-sur-Moselle, les carottes sont cuites. Erstein espérait encore éviter la cuiller de bois mais n’y parviendra finalement pas. Pour Lunéville, c’est presque terminé. Le dernier espoir des Meurthe-et-Mosellans est dans un exploit de St-Louis/Neuweg qui irait chercher son maintien en National2 lors de l’ultime journée, limitant ainsi le nombre de relégués à 5. Il faudrait également que la réserve de Metz ne batte pas Epernay lors de la dernière journée et, bien entendu, que Lunéville s’impose à domicile face à la réserve du Racing Club de Strasbourg.

C’est d’ailleurs le match qu’il faut suivre ce samedi 19 mai. Dans l’état actuel des choses, la réserve messine, forte de son succès à Nancy, est revenue à deux longueurs d’Epernay, mais elle reste premier relégable. Il faut donc impérativement un succès à l’équipe de José Pinot pour assurer son maintien. A l’inverse, un nul ou une défaite assurerait le maintien définitif d’Epernay.

PROGRAMME COMPLET DE LA DERNIÈRE JOURNÉE

Modification des horaires, le football amateur impacté ?

La Ligue de Football Professionnel vient de dévoiler son futur appel d’offres pour la Ligue1 et la Ligue2 à compter de la saison 2020, jusqu’à la saison 2024. Premier concerné par ces modifications, le football amateur. Quels impacts occasionnent ces changements ? Plusieurs acteurs du rectangle vert dans la région Grand Est prennent la parole. Tour d’horizon…

De nombreuses modifications vont être opérées par la Ligue de Football Professionnel concernant les horaires des matchs de Ligue1 et Ligue2, avec des conséquences non négligeables pour le football amateur. Rapide mise à jour sur ces changements, désormais le multiplex Ligue2 ne se déroulera plus le vendredi soir à partir de 20h, mais le samedi soir à partir de 19h. Concernant la Ligue1, le multiplex n’aura donc plus lieu le samedi à partir de 20h, mais le dimanche avec 5 matchs dont 4 à partir de 15h, l’heure à laquelle les amateurs disputent leur rencontre. Si l’objectif de la LFP est de « conquérir de nouveaux marchés et de nouveaux publics, et d’abonder le montant des droits télé », l’accueil est plus que réservé dans le monde amateur.

Des conséquences ?

Forcément, face à une telle option retenue par la LFP les réactions sont nombreuses et il y aura des conséquences, notamment au niveau économique. « Cette nouvelle programmation est très mal placée par rapport à nous, monde amateur. Aujourd’hui, cette modification tue le monde amateur, les gens seront déchirés entre deux choix désormais », souligne Alexis Maître, coach du FC Geispolsheim (R2 Alsace). Cette décision fâche aussi de nombreux présidents de club, qui la jugent, pour la plupart comme « totalement absurde ». « Mettre des matchs le dimanche après-midi c’est perdre des licenciés, des spectateurs et des bénévoles », signale Jean-Pierre Froment, président du Football Club Agglomération Troyenne (R1 Champagne/Ardenne), qui comptabilise près de 700 licenciés. Aujourd’hui le football amateur est en danger suite à une telle décision, « la plupart des passionnés de football choisiront d’assister à un match professionnel plutôt qu’à un match amateur », affirme Laurent Faregna, président du FC Cormontreuil. Et ceci aura des conséquences négatives pour les clubs », assure-t-il : « économiquement ça sera des entrées en moins et forcément la buvette sera impactée, donc les revenus aussi… ». Cependant, le président de Cormontreuil tente de relativiser la chose : « Peut-être que pour pallier à ces nouveaux horaires, les différentes instances modifieront les horaires des plus petits clubs ou trouver d’autres solutions, car sinon cela risque d’être très difficile ». En tout cas, tous espèrent que la LFP prendra en compte l’avis des clubs amateurs et tentera de trouver une solution pour concilier, au mieux, football professionnel et football amateur.

Un choix à double tranchant

Le football amateur, reconnu pour ses valeurs de partage et de cohésion, cherche à véhiculer ces dernières auprès d’un public familial et fidèle au club. Mais si plus personne ne se rend au match du dimanche après-midi du club local, à qui véhiculer ces valeurs ? C’est aujourd’hui la plus grosse raison du coup de gueule du football d’en bas : « Actuellement par match, on accueille 300 personnes maximum, on pense que ce chiffre va être divisé par deux avec les modifications prévues, c’est dommageable. Ce qui est encore plus grave, c’est que les spectateurs vont devoir choisir entre venir soutenir l’équipe de leur ville ou le FC Metz, c’est grave », assure Jean François Geissler, président du FC Thionville (R1 Lorraine). Cependant, d’autres clubs s’inquiètent actuellement de savoir s’ils pourront simplement réussir à motiver leurs licenciés à jouer pour leur équipe, lorsque cette dernière sera en concurrence avec un gros match dans un stade pro voisin. C’est le cas de Marc Hubscher, président du FC Soleil Bischheim (R1 Alsace) : « Évidemment que ça pénalise le football amateur, et particulièrement notre club. Beaucoup de personnes sont des supporters du Racing Club de Strasbourg chez nous, comment on va faire pour alimenter nos équipes ? Comment on va réussir à motiver nos joueurs pour jouer le dimanche, si le Racing joue en même temps ? Ça va être compliqué pour nous ».

Dossier réalisé par Lysa Cheaïbi et Marc Vervinck

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