Clubs : une amorce de reprise
Après une longue période éloignée des terrains, les entraînements sportifs sont de nouveaux autorisés avec l’accord des municipalités et dans le respect des protocoles sanitaires. Une grande partie des clubs ont fait le choix de reprendre les entrainements de manière totale ou partielle dans le respect des normes sanitaires exigées tandis que d’autres clubs sont plus réticents.
Certains clubs ont choisi de reprendre les séances d’entraînements comme l’AS Ludres (R3) et l’ES Thaon (National 3). Les Thaonnais ont redémarré les entraînements mardi 2 juin pour les seniors et mercredi 3 juin pour les catégories supérieures aux U13. « Pour les seniors, on divise l’effectif en deux groupes d’entraînement avec l’un avec des séances lundi et jeudi, et un autre qui s’entraine mardi et vendredi. C’était important pour nous de reprendre le football surtout pour se retrouver », explique Romain Chouleur, entraîneur de l’ES Thaon.
Du côté de Haguenau, les seniors ne reprendront pas. Le club opte pour une reprise des catégories jeunes avec des séances qui vont jusqu’à une heure. Le RC Sézanne (R2) ne compte pas non plus faire de reprise pour les seniors, mais le club compte tout comme Haguenau sur une reprise des entraînements pour les jeunes prévue ce samedi après-midi avec des séances allant de 14h à 17h. « Nous avons la chance d’avoir beaucoup d’espace et de bénévoles. Ce sera une reprise sans vestiaire, ni goûter avec des mesures sanitaires imposées comme le port de masque pour les éducateurs et 1 ballon par enfant. Ce sont des conditions particulières mais les enfants comme les éducateurs sont contents de reprendre », confie Jean-Paul Poilvert, entraîneur au RC Sézanne.
On retrouve une dynamique de reprise des entraînements qui s’intensifie ces derniers jours avec l’exemple du SR Colmar (National 3) qui a obtenu l’accord de la municipalité pour redémarrer les entraînements ce mardi. Il y a néanmoins des clubs qui n’ont pas encore repris les entraînements et qui n’ont pas l’intention de le faire comme le FC Soleil Bischheim (R1) ou encore le FC Drusenheim (R2). « On ne connaît pas la date de reprise du championnat donc je ne vois pas un grand intérêt à reprendre aussi vite. Les accès aux vestiaires et aux douches sont interdits alors c’est compliqué de s’organiser pour des joueurs qui viennent de loin. Il y a quand même certains joueurs qui s’entraînent entre eux, à 6 ou 7 dans le respect des mesures sanitaires exigées et je pense que ça leur fait du bien de se retrouver », confie Alain Keller, président du FC Drusenheim (R2). D’autres encore, à l’image d’Amnéville (N3), attendent le 22 juin et les prochaines annonces liées au déconfinement
Malgré cette crise sanitaire et les incertitudes sur l’avenir, une grande majorité des clubs fait le choix de reprendre les entraînement. Les éducateurs ont fait un travail d’adaptation pour retrouver les terrains en limitant autant que possible les risques, avec des petits groupes de 10 et des programmes d’entraînement adaptés avec des exercices techniques comme des circuits, des maniements de ballon ou des frappes sans gardien. A Haguenau avant de reprendre les entraînements pour les jeunes, « un gros travail de prévention et de sensibilisation des parents a été réalisé », confie Cédric Deubel, entraîneur au FCSR Haguenau (National 2).
A Ludres les entraînements ont repris hier et « tout s’est très bien passé car les licenciés ont su s’adapter, c’était un réel plaisir de se retrouver sur les terrains. Ce sont des conditions particulières mais le plus important c’est d’avoir pût remettre en place une activité dans le respect des normes sanitaires », explique le président, Stéphane Herbé. Une première étape donc, en attendant la phase2 du déconfinement et la publication imminente du guide sanitaire qui pourra accompagner cette reprise progressive.
Naoufel Benmostefa
