Obermodern, champion des champions

A l’issue d’un match maitrisé pratiquement de bout en bout, Obermodern (ici à gauche – photo Frédéric Gomez) a dominé Hagenthal/Wentzwiller (4-0), le 17 juin dernier. Les joueurs d’Hervé Sturm bouclent ainsi la saison sur une bonne note, avec ce titre régional en Excellence Volkswagen.

Et le champion d’Alsace 2016-2017 de l’Excellence est… Obermodern. Les champions de l’Excellence bas-rhinoise ont dominé leurs homologues du 68 avec une facilité que l’on ne pouvait pas soupçonner avant le début de la rencontre, tant la rencontre semblait équilibrée sur le papier. Le début de match est d’ailleurs excellent côté Hagenthal.  Les Haut-Rhinois posent le pied sur le cuir et se procurent plusieurs occasions. Mais après un quart d’heure de jeu, ils vont finir par subir le réveil des champions bas-rhinois, lesquels avaient pourtant démarré doucement.

Obermodern finit par multiplier les incursions dans le camp adverse, et va finir par prendre les devants, de belle manière. Jordan Finck reprend un centre venu de la droite d’une belle reprise de volée qui finit sa course dans le petit filet adverse (1-0, 19e). Sur la lancée de leur ouverture du score, les joueurs d’Hervé Sturm vont aggraver la marque juste avant la pause. L’omniprésent Finck s’offre un doublé de la tête qui met quelque peu à l’abri son équipe. Après la pause, Lucas Schatz porte le score à 3-0 avant que Jordan Finck n’inscrive un triplé en forme de cadeau d’adieu à son village d’origine, lui qui a annoncé à son coach qu’il portera le maillot de Reipertswiller la saison prochaine.

« On a dû composer avec une équipe remaniée, souligne Hervé Sturm. La victoire d’aujourd’hui est aussi celle de l’équipe Deux qui est aussi montée. On a été très solidaire mais aussi efficace. »   Dans la première de tableau à mi-saison sans pour autant être en tête, Obermodern aura donc réalisé une deuxième partie de saison en tous points exceptionnelle pour arracher la montée en DH dans un premier temps, avant de remporter ce titre honorifique de champion d’Alsace de l’Excellence. « L’année prochaine, on va rester humble. Je vais composer avec le groupe qui a arraché la montée. A priori, Jordan Finck sera le seul départ. »

Hagenthal Wentzwiller n’aura donc pas réussi à ramener le titre de champion d’Alsace en Excellence de son périple d’Obermodern. Les joueurs du champion haut-rhinois, qui avaient déjà les 200 kilomètres du voyage aller dans les jambes au coup d’envoi, vont effectuer le retour avec une défaite et beaucoup de déception dans les bagages. Ce dernier risque d’être long, très long pour les frontaliers. « Le score est lourd, je suis un peu amer car on termine la saison sur une mauvaise note, souligne Guillaume Muller, le coach. On ne va pas s’arrêter sur cette défaite, il faut juste retenir la superbe saison réalisée. »

Frédéric Gomez

Le Sporting Strasbourg tombe en finale

Héroïques lors des précédents tours, les Alsaciens du Sporting Strasbourg (photo lgef.fff.fr) sont tombés sur plus fort qu’eux en finale de la coupe nationale, le 10 juin dernier. Passés à côté de leur première période, les hommes de Toufik Jelti se sont finalement inclinés 5 buts à 3 face aux Franciliens d’Acces (DH), lauréats de l’édition 2017.

L’aventure avait démarré fin décembre face au CS Mars Bischheim lors du 2e tour régional de la coupe nationale futsal, elle s’est arrêtée cet après-midi, en finale de l’épreuve face à Acces Futsal à Lens. Un parcours exceptionnel réalisé par le Sporting Strasbourg qui aura bataillé pendant près de six mois et passer huit tours (voir encadré) pour s’offrir la première finale de la coupe nationale de son histoire. Un ultime match joué cet après-midi à Lens, dans une halle Pierre de Coubertin surchauffée par quelques 300 ultras parisiens. Un ultime match qui laissera certainement un sentiment d’inachevé dans la tête des Strasbourgeois, passés à côté de leur première mi-temps. « Nous avons joué avec la peur au ventre en première période, » reconnaissait Abdelkader El Mesaoudi, l’homme de base de la défense alsacienne.

« L’expérience a fait la différence. Ils étaient très à l’aise d’entrée contrairement à nous qui étions sur la retenue, » expliquait de son côté le régional de l’étape, Jérémy Govi. Menés trois buts à rien à la pause après un doublé de l’inoxydable Mustapha Otmani (9e et 18e) et une réalisation de Mehdi Djellali (18e), les Strasbourgeois ont montré un tout autre visage au retour des vestiaires, malgré l’alourdissement du score de Patrick Moreau quelques secondes après la reprise (4-0, 20e). En une minute, Kada El Mesaoudi (22e) et Rachid Djemaoun (23e) redonnaient de l’espoir à la centaine de supporters alsaciens présents cet après-midi dans l’Artois. « Nous nous sommes lâchés à partir du moment où nous n’avions plus rien à perdre, » regrettait le portier du Sporting.

Au courage, les Alsaciens maintenaient la pression sur les Franciliens en fin de match – Aladin Klein (5-3, 31e) répondant à la deuxième réalisation de Mehdi Djellali (5-2, 25e) – mais les tentatives de Munoz et El Mesaoudi s’échouaient sur le montant droit francilien. « Certaines fois, il faut savoir perdre, Acces était aujourd’hui plus fort que nous. Nous avons fait des petites erreurs qui, à ce niveau, se payent tout de suite. Mais je ne peux pas en vouloir à mes joueurs, je suis très fier d’eux et du parcours réalisé, c’est exceptionnel ce qu’ils ont fait, ça n’arrivera peut-être plus jamais, » concluait Toufik Jelti. Finaliste malheureux de l’édition 2017 de la coupe nationale, le Sporting Strasbourg sort de la compétition par la grande porte, défait mais fier du chemin parcouru avec le sentiment du devoir accompli.

Steve Delannée

Stockfeld : la D2 et maintenant ?

Le club strasbourgeois (ici Abdellaoui en rouge – photo lgef.fff.fr) a tranquillement négocié les barrages d’accession à la D2 futsal, à l’image de son large succès ce samedi 10 juin face à Nantes Doulon Futsal (13-4). Une mi-temps pour se mettre en route, une autre pour faire imploser l’adversaire. Tout est fait et tout reste à faire.

Le Stockfeld Futsal avait décidé de décentraliser son match face à Nantes Doulon Futsal. Ils ont retrouvé ce samedi la salle Hans Arp de l’Elsau, « théâtre des rêves » des collègues du Sporting et qui n’a pas fait mentir sa réputation. Rapidement devant au score (4-1), les joueurs de Redouane Dalil se sont un peu perdus avant le repos, concédant deux buts, histoire de relancer le suspense. « On s’est remis dedans à la mi-temps, on savait qu’il nous restait vingt minutes pour faire aboutir tout le travail de cette saison », indique le capitaine Omar Abdellaoui. La suite a ressemblé à un festival : 9-1 sur la seconde période, ce qui aura permis aux remplaçants de participer à la fête et même au gardien Traikia d’y aller de son but sur penalty. L’équipe nantaise, en mal de rotation, n’était pas en mesure de contrecarrer le dessein strasbourgeois.

C’est fait, Stockfeld Futsal est en D2 et redonne à Strasbourg un club en championnat de France. « C’est énorme ce qu’on a fait en une année à peine », se réjouit Redouane Dalil qui pense au chemin accompli, aux difficultés rencontrées. C’est un autre défi qui attend désormais le club strasbourgeois qui dispose de quelques semaines à peine pour se préparer. « La Ville et la Région vont nous aider, on va d’abord se structurer, trouver des dirigeants », indique Kenny Tanovan, le jeune président du club qui pourrait aussi changer de nom au cours de l’été pour devenir le Neuhof Futsal.

Au plan sportif, Redouane Dalil assure qu’il n’y aura pas de révolution, même s’il devra commencer par compenser quelques départs. Evans Erius va rejoindre Sedan en CFA, Fodé Camara va se consacrer au CFA2 avec Erstein, alors que Ryan Ghrieb pourrait aussi faire le choix d’un gazon allemand. « On va essayer de compenser ces départs mais je veux poursuivre avec l’essentiel des garçons qui étaient chez nous cette saison », poursuit l’entraîneur. Quelques joueurs du Sporting Strasbourg pourraient faire partie de l’aventure alors qu’une détection est prévue dès la semaine prochaine au club.

Stéphane Heili

Erstein, c’est fou !

L’AS Erstein a décroché le 25 mai dernier face au FC Hégenheim (1-0) la première finale de la coupe d’Alsace – Trophée Intermarché de son histoire, 30 ans après sa finale perdue face aux Pierrots Vauban. Un succès historique pour les Sucriers (photo lgef.fff.fr) qui vient couronner une saison exceptionnelle, quelques jours seulement après son titre de champion de la DH.

La 71e coupe d’Alsace est pour l’AS Erstein. Un but de la tête signé Vincent Destenay après un coup franc joué rapidement par Julien Heiligenstein juste après le repos (53′) aura suffi aux Sucriers pour prendre le meilleur sur leur dauphin et principal rival dans la course à la montée en CFA2 cette saison, le FC Hégenheim. Devant un public venu en masse se presser au parc des sports d’Ernolsheim/Bruche – plus de 1000 spectateurs – les hommes du duo Eric Ott/Cédric Mehl ont globalement dominé les débats, Marco Paulos, le portier des Diables Rouges, ayant longtemps permis aux siens de rester à flots dans la rencontre grâce à plusieurs arrêts de grande classe dans une première mi-temps à sens unique.

« Je pense que globalement, cette victoire est méritée, elle récompense tout le travail d’un groupe qui a réalisé une saison incroyable, » se délectait au coup de sifflet final Cédric Mehl. Dominateurs, les Sucriers, incapables de faire le break après leur ouverture du score, se sont pourtant fait peur en fin de match, remettant leur sort entre les mains – ou plutôt le corps – de Matthieu Sonntag, leur portier, sorti rapidement dans les pieds d’Anthony Pelcener dans les derniers instants du match. « On s’est fait peur, » reconnaissait Eric Ott, heureux de pouvoir offrir à tout un club un titre historique, 30 ans presque jours pour jours l’avoir approché une première fois en 1987, finaliste malheureux de la finale jouée à Obernai face aux Pierrots Vauban.

« Nous avons beaucoup de respect pour ces personnes qui pour la plupart, sont toujours au club. Nous avons conscience que sans eux, le club ne serait peut-être pas là où il est aujourd’hui, c’est un joli clin d’œil, » appréciait le co-entraîneur ersteinois. Même si la saison n’est pas encore tout à fait terminée pour l’AS Erstein – qui aura l’opportunité de soulever un troisième trophée le 5 juin en cas de victoire face à l’US Nordhouse (P) lors de la finale de la coupe Crédit Mutuel Centre programmée à Heiligenstein – elle est déjà exceptionnelle et restera gravée à jamais dans l’histoire du club. « Nous écrivons notre page de l’histoire, » concluait sobrement et avec humilité Cédric Mehl. 20e club à soulever la vieille dame régionale à l’occasion de son 70e anniversaire, l’AS Erstein est, cet après-midi, entrée un peu plus dans l’histoire du football alsacien.

Steve Delannée

Le Mars Bischheim sur le toit de l’Alsace

Au terme d’une finale relevée où le suspense a régné de bout en bout, ce sont finalement les filles de Mars Bischheim (en bleu – photo lgef.fff.fr) qui ont remporté le 25 mai dernier, à Ernolsheim/Bruche, la finale de la Coupe d’Alsace Féminine face à Oberhergheim (3-2), soulevant au passage la coupe régionale pour la première fois dans l’histoire du club.

La rencontre débute tambour battant lorsqu’Elodie Fahnert perce la défense bischheimoise dès les premières secondes. Le ton est donné et le Mars va mettre le pied sur le ballon, en redoublant les passes pour faire craquer la défense tactique Oberhergheimoise. A la 13e minute, Nadège Essoh lance parfaitement Clara Rouillard dans l’intervalle, qui va tromper la gardienne pour ouvrir le score d‘un plat du pied.

Quatre minutes plus tard, Charlotte Canus se débarrasse de son vis-à-vis pour filer vers le but. Elle claque une frappe de l’extérieur du pied imparable pour la gardienne. On peut alors penser que la finale va tourner à la correction puisqu’Oberhergheim ne se montre pas dangereux. A la 34e minute, sur un contre anodin, Virginie Greigert ajuste la gardienne et relance ses coéquipières. Les joueuses du Mars Bischheim ne sont plus sûres de leur force et commencent à douter puisqu’elles ne concrétisent pas leurs nombreuses occasions.

La mi-temps intervient au bon moment pour Stéphane Martos qui peut remobiliser ses troupes. En deuxième mi-temps, le Mars asphyxient complètement son adversaire, elles campent dans le camp d’Oberhergheim. Cette domination va porter ses fruits puisqu’à la fin de la rencontre, le Mars triple la mise par l’intermédiaire de Laura Cuillière qui marque d’une belle frappe touchant la transversale. Comme à son habitude Oberhergheim ne lâche rien et va refaire planer le doute en inscrivant un deuxième but sur un contre, c’est Elise Tschaenn qui bat Tracy Hesse.

La rencontre se finit et laisse un gout amer à Laurent Solohub. « On n’a pas été loin, comme on dit, si prêt si loin. Parce que l’on savait qu’elles étaient supérieures individuellement et collectivement mais sur nos valeurs de toujours, de courage et de discipline tactique on les a embêté ». Pour Stéphane Martos « Oberhergheim n’a rien lâché, ils nous ont mis le doute et après en deuxième on a maitrisé le ballon mais on s’est montré moins dangereuse » avant de conclure « la DH est très forte en Alsace et on l’a encore vu aujourd’hui ».

Florent Bibiloni

Longwy champion de Lorraine

Très belle rencontre ce jeudi soir au gymnase Annie Villa entre Evolve Futsal et Longwy. Après avoir fait preuve de beaucoup de réalisme en première mi-temps(0-4), Longwy s’est fait peur en début de seconde mi-temps, Evolve revenant à 3-4 au bout de 8 minutes. Mais c’est avec énormément de maitrise technique et d’expérience qu’il finisse par remporter cette rencontre sur le score de 4 à 8. Longwy est champion de Lorraine au terme d’une saison compliquée. Rendez-vous en barrage pour l’accession à la deuxième division. 

Les Bleus remportent l’Ostravia Cup

Vainqueurs de la Pologne (5-3), samedi, et de la République tchèque, le pays hôte (2-2 et 4 tab 3), dimanche, les Bleus terminent premiers de leur groupe.

Engagés dans l’Ostrava Cup, tournoi international amical U19, les joueurs de Raphaël Reynaud ont réalisé une belle performance ce week-end, se classant en tête de leur groupe. Le capitaine de la sélection française Billal Ouarki a inscrit trois buts lors du tournoi, dont un doublé contre la Pologne, tout comme Ahmed Bovesse auteur d’un triplé lors du premier match. La dernière réalisation française dans cette compétition a été l’oeuvre d’Abdallah Bennekrouf. 

 

Le résultat est très satisfaisant pour le sélectionneur Raphaël Reynaud et son staff : « On est très content ! Cela a été plus dur contre les Tchèques, très athlétiques, avec des tactiques presque robotisées. Mais on a su encore hausser notre niveau. C’est le premier titre remporté par une de nos sélections de jeunes. Cela confirme les progrès réalisés par tout le futsal français. Il y a quatre ans, avec Patrick Pion, nous avions perdu 8-0 contre la Pologne, une référence chez les jeunes. Samedi, nous l’avons battue, preuve que l’on peut désormais se mesurer aux meilleures nations de la catégorie. Nous allons travailler en vue de nos prochains objectifs: les Interligues, en mai, pour préparer les Jeux Olympiques de la jeunesse en 2018 et l’UEFA Euro 2019. » 

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