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Grâce à une bonne deuxième partie de saison lors de l’exercice écoulé, le RC Epernay a échappé de peu à la relégation en Régional1 (ici le coach Alexis Rouquette – photo lunion.fr). Officiellement maintenu en National3, l’objectif de cette saison sera avant tout d’y rester.

S’appuyer sur la bonne fin de saison qu’ont réalisé les joueurs du RC Epernay, afin de repartir sur de bonnes bases, c’est ce que désire Alexis Rouquette, l’entraîneur du RCE depuis maintenant trois saisons. En échappant à la relégation la saison dernière, les Sparnaciens avaient déjà réalisé une belle performance : « quand on sait que cette saison, il y avait six relégations à notre niveau, on ne peut qu’être satisfait de ce maintien » assure-t-il.

Un problème de moyens ?

Et le coach marnais se montre prudent, et réaliste, avant d’attaquer cette nouvelle saison de N3 le samedi 18 août : « l’objectif est surtout de se maintenir, mais aussi de jouer la deuxième partie de tableau ». Car aujourd’hui par manque de moyens financiers, l’espoir d’intégrer durablement la première partie de tableau est minime : « on a un effectif et une structure d’un club qui joue le maintien, donc forcément tous les ans on sait que l’on jouera pour ne pas descendre », assure le technicien.

Côté mercato, afin de pallier aux quatre départs de cet été, le club a recruté quatre joueurs d’un même profil et venant d’une division inférieure (R1), mais qui ont su montrer « de l’enthousiasme, de la motivation et qui apporteront de la jeunesse à un groupe d’expérience » ajoute Alexis Rouquette, en guise de conclusion. Il reste deux semaines pour peaufiner tout cela, avant d’entrer dans le vif du sujet en se déplaçant à deux reprises dès le début, à Sarreguemines le 18 et à Mulhouse le 25 août prochain.

Lysa Cheaibi

Les « boutons d’or » de Xavier Collin (photo Jorge de Carvalho) se préparent pour une nouvelle saison au quatrième niveau, avec en ligne de mire l’ouverture le 11 août prochain face aux Lusitanos de St-Maur.

Les matches amicaux s’enchainent à grande vitesse actuellement pour Epinal qui s’apprête à se lancer dans le grand bain la semaine prochaine. Cette courte défaite face au FC Mulhouse (2-1), vendredi dernier à Riquewihr, n’a pas altéré le moral du technicien vosgien, Xavier Collin, qui reconnait que : « ce n’est qu’un match de préparation, même si on joue toujours pour gagner ». Les Spinaliens ont commencé leur préparation le 5 juillet avec un groupe modifié qui ne cesse de se remplumer au fur et à mesure de l’avancement de l’été, cela n’est pas sans poser quelques soucis d’automatismes pour certains joueurs comme le précise Xavier Collin, l’homme au plus de 450 matches en professionnel : « nous avons eu beaucoup de déchets, mais je suis satisfait de l’implication des garçons qui travaillent bien. Nous sommes dans une préparation lourde et certains joueurs ne sont pas encore prêts. Je retiens toutefois que nous avons eu la maitrise en seconde période. »

« Nous allons devoir faire des choix »

Il va falloir être prêt physiquement et tactiquement pour réussir une saison pleine en National2 dans un groupe difficile où ont été reversées des équipes formatrices du monde pro, tel que les réserves de Lens, du LOSC et de Reims, sans oublier des favoris comme Sedan ou les Lusitanos de Saint-Maur-des-Fossés. Enfin, il y aura quelques rencontres estampillées « Grand-Est » intéressantes à disputer, puisque Schiltigheim et Haguenau seront au programme des boutons d’or. « À nous d’être plus régulier, mais nous avons un groupe très jeune. » La régularité sera un maitre mot pour les Spinaliens, eux qui ont fini à une bonne 7e place la saison dernière et qui demeurent ambitieux lors de ce nouvel exercice. « Nous aurons notre rôle à jouer, mais nous allons devoir faire un choix sur la coupe de France ou le championnat. L’an dernier, nous avons payé le parcours en coupe de France parce que notre groupe n’était pas étoffé. »

Il est toutefois bien difficile pour un compétiteur comme l’était Xavier Collin de refréner son allant lorsque les premiers résultats positifs seront significatifs. Le discours sera alors tout autre pour le technicien et son adjoint Djamel Menai, car c’est bien connu que l’appétit vient en mangeant et Epinal ne sera pas contre courir plusieurs lièvres à la fois.

Jorge De Carvalho

En venant à bout d’Epinal 2-1 (N2), vendredi dernier à Riquewihr, le FC Mulhouse (N3) version 2018/2019 a prouvé, s’il en était besoin, qu’il va de nouveau falloir compter sur les protégés du président Gary Allen et du coach Eric Descombes (photo Jorge de Carvalho).

Placé à la barre du vaisseau mulhousien, Eric Descombes ne voulait pas s’enflammer après la bonne prestation de ses poulains et met tout de suite de côté tout excès de confiance des siens : « nous continuons à progresser, après seulement deux semaines de préparation. Tout le monde a beaucoup travaillé et prend un peu plus de temps de jeu. Nous aurons aussi le retour des blessés qui va changer la donne et épaissir le groupe. » Le stratège est heureux d’être aux commandes du FCM et va lui insuffler une joie de vivre ensemble qui doit soulever des montagnes : « je suis content de l’ambiance qui règne au sein du groupe. Il est heureux ensemble et les joueurs restent souvent plus longuement pour jouer au tennis de table ou passer des moments privilégiés. J’espère que ces moments passés ensembles permettront d’avoir les 10% de plus sur le terrain, lorsqu’il va falloir se serrer les coudes. »

En terminant à une fade sixième place lors de l’exercice précédent, le FCM désire cette fois-ci faire profil bas et ne souhaite pas afficher les ambitions dans tous les journaux : « vous commencez le championnat avec zéro point. L’an dernier, nous avons découvert le championnat de National3 où parfois il faut savoir ne pas trop jouer, prévient Eric Descombes. Nous allons cette saison faire preuve de pragmatisme. » Ne croyez toutefois pas que le technicien ne va pas chercher à gagner et ne pas proposer un jeu flamboyant : « je ne vais pas me renier, sourit-il, mais nous ferons également en fonction de l’adversaire tout en étant agressif sur le porteur du ballon. Nous devons apprendre à maitriser les deux surfaces et c’est l’axe de notre travail actuel. »

Les premiers matchs seront déterminants pour lancer le FC Mulhouse même si le groupe du Grand-Est sera de nouveau bien compliqué, avec trois réserves pros et une longue liste d’outsiders. « Nous allons prendre match après match, mais nous ne devons pas nous cacher en faisant de la fausse modestie. Nous allons jouer les matches à fond et faire les comptes après cinq ou six rencontres. » Le FCM sera alors en mesure de savoir s’il fera partie des écuries de tête de son groupe, mais à la vue de son effectif et de ses prestations en matches amicaux, cela ne fait pas l’ombre d’un doute.

Jorge De Carvalho

Cinq ans après avoir quitté son club de cœur, Sébastien Tambouret va retrouver le CS Sedan-Ardennes (N2) en tant qu’entraîneur de l’équipe fanion, une première pour lui (photo lunion.fr). L’Ardennais, très attaché à sa région, se confie sur ce retour riche en émotions.

Il a grandi en face de l’ancien stade, il y a fait ses premiers pas en tant que joueur à l’âge de 7 ans et tous les week-ends, il était présent dans les tribunes pour assister au match de l’équipe première : voilà ce que représente le club de Sedan pour Sébastien Tambouret. « Le football est une véritable religion dans les Ardennes, vous n’avez pas le choix. Le plus beau moyen de communion, d’échange, de partage et de plaisir, c’est le football. Et lorsque vous grandissez en face d’un tel club, vous vivez à son rythme » souligne le coach. Il évolue pendant 10 ans à Sedan, jusqu’à ses 17 ans, puis afin de lancer sa carrière de joueur, il rejoint le club d’Angers.

Durant sa carrière de joueur, où il évolua notamment à Beauvais, Rouen ou encore Boulogne-sur-Mer, il regarda de loin la période faste de Sedan dans les années 2000 (montée en Ligue1 après 25 ans d’absence et finaliste de la coupe de France en 1999), mais cela ne l’empêchera pas de suivre avec « une attention particulière les épopées du club, surtout avec ce que j’ai vécu ici ». Malgré cet attachement, il n’a jamais pu évoluer en tant que joueur dans son club formateur : « malheureusement, je n’ai jamais eu cet honneur de pouvoir rentrer avec ce maillot dans le stade de Sedan ». Néanmoins, il joua en tant qu’adversaire face à Sedan : « ce fut un des moments les plus marquants de ma vie de sportif » affirme-t-il. C’est à Sedan qu’il fera ses débuts sur un banc de touche, avec la génération dorée des U19 qu’il emmènera en finale de la Coupe Gambardella en 2013. Puis à l’AJ Auxerre et au FC Metz, où il découvrira la post-formation au sein de clubs pros. C’est donc une nouvelle étape qui l’attend dans les Ardennes.

Même si ce retour en tant qu’entraîneur peut paraître évident de l’extérieur, au vu de cette affection, Sébastien Tambouret tient à souligner qu’il a choisi avant tout « un projet qui lui correspond ». « Bien sûr il y a le contexte émotionnel de Sedan, mais j’ai essayé de faire abstraction de cela pour ne pas fausser mon jugement ». Le club, qui va fêter son centenaire l’année prochaine, affiche des objectifs élevés et souhaite retrouver le haut niveau dans les années à venir. Une forme de pression pour Tambouret ? « Nul n’est prophète en son pays, mais quoi qu’il arrive, je suis certain que Sedan va rapidement rejouer à un niveau supérieur, avec ou sans moi ». 

Jimmy Gedik