Coupe de France : Village-Neuf, 15 ans après

Village-Neuf (ici au 3e tour – photo Philippe Bergdolt), club de District 3 en Alsace, qui a créé la sensation du tour précédent en éliminant Illzach-Modenheim (R1), va essayer d’atteindre pour la seconde fois de son histoire le 6e tour de Coupe de France ce dimanche (15h). C’est Munster, pensionnaire de R3, qui se dressera face à l’équipe entraînée par Frédéric Marck.

« Je ne veux rien changer !» Tel est le mot d’ordre du coach de Village-Neuf, Frédéric Marck, lorsque nous lui demandons comment il aborde ce match face à Munster : « la dernière fois que j’ai organisé quelque chose de spécial pour un match, nous avions perdu. Je suis un peu superstitieux… », confie l’homme qui entame sa deuxième saison à la tête de l’équipe. Aucune modification dans la préparation, aucun événement particulier au sein du club avant le match : Village-Neuf veut faire simple. Pourtant, c’est peut-être un match historique qui s’annonce pour le club. En effet, le plus beau parcours des Haut-rhinois en Coupe de France remonte à l’année 2003. L’équipe, alors dirigée par Damien Ott (ex-entraîneur de Mulhouse, Colmar et Avranches et actuel entraîneur de Bourg-en-Bresse en National), avait atteint le 6e tour en étant éliminé par Oberlauterbach. « Effectivement, pouvoir rentrer dans l’histoire du club serait spécial, mais je ne pense pas au parcours de Damien Ott », souligne l’entraîneur. Celui-ci est satisfait du tirage : «nous sommes contents car nous aurions pu tirer un club de R1 ou de R2, mais cela sera difficile quoi qu’il arrive ».

Le village, situé en bordure du Rhin à proximité de Saint-Louis, compte 4100 habitants pour environ 130 licenciés dans le club. Ce dernier a réalisé un très bon début de championnat et pointe à la première place du classement : « les victoires en Coupe de France ont eu un impact positif sur le groupe et nous avons réussi à enchaîner les victoires ». Mais ces bons résultats n’ont pas encore créé d’engouement autour du club : « il n’y a pas une très grande ferveur footballistique dans le village, mais si nous arrivons à ramener des gens au stade par le biais de la Coupe de France, c’est très positif ». Frédéric Marck aura besoin de toute la ferveur possible pour créer un nouvel exploit et rentrer dans l’histoire de son club. En face, Munster, club de R3, lui aussi déjà auteur de deux exploits (face à Obernai R2 et Geispolsheim R1), sera sans doute massivement soutenu dimanche à Village-Neuf.
Jimmy Gedik

Coupe du Monde Féminine, le lancement de la billetterie

Aujourd’hui, à Reims, la FIFA, la Ligue Grand Est de Football, le LOC et la ville de Reims se sont réunis pour annoncer aux journalistes la stratégie de la billetterie concernant la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™.
 
La Coupe du Monde Féminine à Reims, un aboutissement
Pour Kim Duntze, adjointe au maire à la jeunesse et aux sports, cet évènement est « un aboutissement. Le foot féminin est né à Reims. Nous avons beaucoup parlé des pionnières dont Gigi Souef est devenue l’emblème. C’est une évolution. Suite aux pionnières, nous avons eu aussi d’autres grandes figures du foot féminin qui ont fait évoluer le sport féminin notamment Marinette Pichon qui est notre marraine pour cette CDMF. Il y a des femmes qui ont montré la voie, et je pense que le foot féminin se développe au quotidien. On arrive à une Coupe du Monde qui se passera en France, ce qui montre le chemin parcouru. Les grandes villes se sont impliquées et investies. Tous les clubs vont pouvoir profiter de cet évènement. Et au-delà de cela, il y a une évolution de la femme dans notre société donc nous sommes très fiers d’avoir cette CDMF ».
 
La Coupe du Monde Féminine, un héritage 
Albert Gemmrich, Président de la Ligue Grand Est de Football : « Nous espérons vraiment que les clubs seront incités à créer des sections féminines mais pas uniquement. Nous espérons aussi que les clubs auront plus de dirigeantes et/ou de bénévoles féminines. Nous souhaitons que les filles, comme les garçons, s’épanouissent sur le terrain et prennent du plaisir à jouer. Et c’est pour cela également que nous aidons les dirigeants des clubs à se former. Les formations de la LGEF sont de qualités et aident les clubs à se professionnaliser et à faire grandir ».  
 
Une fête populaire à des prix compétitifs 
« La priorité de la LGEF, est de faire venir un maximum de monde. Nous souhaitons remplir le stade. Nous voulons que tout le monde puisse profiter de cette CDMF. C’est pourquoi, dans le cadre d’un évènement familial, les passionnés, les curieux et les spectateurs pourront trouver des billets à des prix très bas ». (A. Gemmrich). Des prix qui évoluent selon les catégories (4) et des matchs qui seront regroupés par packaging (3). Pour la catégorie 4, les prix sont d’une vingtaine d’euros pour un « pack bienvenue » de trois matchs (1 top match, 2 matchs classiques) et d’une cinquante d’euros pour le « pack ville » pour les 6 matchs à Reims. « Outre ces tarifs abordables, pour moi c’est avant tout la fête des peuples, toutes les nations seront là, ensemble pour faire la fête. C’est le plaisir et la fête avant tout. Et pour réunir ces peuples nous tenterons de mettre en place des transports en commun pour permettre aux personnes du Grand Est de pouvoir venir plus facilement à Reims  » (A. Gemmrich).
 
Alors soyez prêts, commandez vos billets ou vos packs dès le 19 octobre  sur le site de la FIFA : http://fr.fifa.com/fifawwc/tickets.
 
Elodie SAINTE

Le petit Poucet, Le Gault-Soigny, tient bon !

L’Entente Sportive de Le Gault Soigny n’est formée que d’une équipe mais une équipe solide qui est parvenue à se hisser au 5e tour de Coupe de France. Le Gault-Soigny est un village de 500 habitants situé dans la Marne, à l’Ouest de Sézanne, lieu où pourrait se jouer le prochain match de Coupe de France.

Un club familial

L’Entente Sportive de Le Gault-Soigny est un club familial dans lequel il ne se trouve qu’une équipe d’une vingtaine de joueurs. C’est une équipe dans laquelle les joueurs se succèdent de père en fils comme nous l’explique Baptiste Perdreau : « Le club a été créé en 1971. C’est un club que l’on peut qualifier de familial car avant, mon père jouait au Gault-Soigny, et j’ai repris le flambeau il y a 6 ans. Ça a toujours été une bande de copains qui était sur le terrain, ça l’était avant et ça l’est aujourd’hui ».

Le match contre Sermaize

Comme beaucoup le savent, la fin du match est discutée. La victoire des joueurs de l’ES Gault-Soigny ne fait pas l’unanimité. Mais cependant, « c’était un beau match, il y a eu beaucoup de fairplay. Beaucoup de supporters de Sermaize sont venus encourager leur équipe. On était un peu plus de 200 autour du terrain. Il y avait une très bonne ambiance que ce soit du côté du Gault-Soigny que de Sermaize. On termine le match sur la victoire » (B. Perdreau). « Pour la petite anecdote la veille du match contre Sermaize, on a fait une raclette party. C’est ça qui nous a donné envie de gagner » (B. Laviron). « Notre coach n’était pas au courant… Sinon, sérieusement On en profite et on continue cette belle aventure encore dans deux semaines » (B. Perdreau).

Battre Le Theux et arriver au 6e tour

Le prochain tour de Coupe de France se jouera contre Le Theux. « Nous n’avons aucune pression. Nous allons faire comme d’habitude. Le week-end on va sortir et le dimanche on sera prêt au combat » (B. Laviron). « Le Theux est en R3, c’est le niveau le plus haut contre lequel nous aurons joué. Pour le moment nous avons joué que contre des D1 ou D2 » (B. Perdreau).

Le plus beau parcours en CDF

« Cette saison est notre plus beau parcours. Nous n’étions pas allés plus loin que le 2e tour de Coupe de France et là, nous en sommes au 5e tour. Tous nos matchs en ce moment sont historiques. Ça continue de l’être à chaque tour. On espère être au 6e tour. Avec notre parcours, nous sommes contactés par les médias. Le fait que l’on parle de nous est énorme. Nous serons sur France 3 ce soir, et bientôt sur Champagne FM, c’est super ! » (B. Perdreau)

Rendez-vous le week-end prochain pour suivre le parcours de notre petit Poucet.

Elodie SAINTE

Coupe du Grand Est, tirage du 1er tour !

Le tirage du premier tour de la toute nouvelle Coupe du Grand Est vient d’avoir lieu. Merci de retrouver ci-dessous l’ensemble des matchs qui concernent les équipes premières de niveau R3, R2, R1 et N3, ainsi que les équipes secondes qui évoluent en Nationale3 et les équipes secondes des clubs évoluant en National2. Les matchs seront à disputer les samedi 13 et dimanche 14 octobre.

Coupe de France, les affiches du 5e tour !

Les 80 rescapés du 4e tour avaient rendez-vous ce mercredi soir, pour le tirage au sort du 5e tour de la Coupe de France, en Alsace (photo LGEF), Lorraine et Champagne-Ardenne.

Celui-ci était effectué depuis le Crédit Agricole Nord/Est de Champigny et retransmis en direct au siège du Crédit Agricole Alsace/Vosges à Strasbourg et au Five Metz/Sud à Moulins-lès-Metz.

Les 40 affiches de ce 5e tour régional de la Coupe de France sont programmées au dimanche 14 octobre, coup d’envoi à 15h : le programme complet.

Trophées du Fondaction, 11e édition

Pour la 11e année consécutive, le Fondaction du Football organise les « Trophées Philippe Séguin du Fondaction du Football » (photo DR). Ces trophées ont pour objectifs de détecter, récompenser et promouvoir la mise en place par les acteurs du football, amateurs et professionnels, d’actions citoyennes.

L’appel à candidatures pour la saison 2018/2019 est ouvert à l’ensemble des clubs de football amateur pour lesquels une dotation financière récompense les 4 premiers prix pour chacune des 3 catégories : Fair-play et Citoyenneté – Égalité des chances – Santé et Environnement.

L’an dernier, plus de 200 clubs amateurs issus de toute la France ont concouru et 12 d’entre eux ont été récompensés, dont un club de la Ligue du Grand Est, l’ES Thaon Football (Vosges), récompensé dans la catégorie « Égalité des chances » pour son action « Juste un signe…joue au foot ».

Les clubs professionnels sont aussi invités à concourir pour les actions citoyennes qu’ils développent. Pour cette 11e édition, deux catégories sont ouvertes aux clubs professionnels : les « Trophée Philippe Séguin » qui récompensent une action déjà réalisée et le « Trophée Foot pour Elles », prix mis en place dans le cadre d’un partenariat établi entre la Française des Jeux et le Fondaction du Football pour promouvoir les actions en faveur de la féminisation. En mai dernier, lors de la remise des prix de l’édition précédente, le RC Strasbourg Alsace avait été récompensé pour ses actions en faveur de la féminisation du football à travers l’association « Femmes de Foot ».

Depuis 8 ans, une catégorie est également ouverte aux joueurs professionnels qui s’investissent  tout particulièrement au sein d’une association ou fondation.

Pour télécharger votre dossier de candidature, rendez-vous sur www.fondactiondufootball.com


CALENDRIER 2018/2019

Lundi 10 décembre 2018 : date limite de réception des dossiers de candidature

Mercredi 23 janvier 2019 : jury de sélection des lauréats

Mars-Avril 2019 (date à confirmer) : jury final et cérémonie de remise des Trophées


RAPPEL DES CRITÈRES D’ELIGIBILITE

– Les trophées récompenseront des clubs de football affiliés F.F.F. dont le siège se trouve sur le territoire français, métropole et Outre-mer.

– L’action présentée devra avoir été réalisée à minima sur la saison 2017/2018.

– Le dossier doit être dûment complété, chaque partie devant être renseignée.

– L’action présentée doit s’appuyer sur le football comme levier éducatif ou social et doit correspondre à l’un des 3 thèmes suivants (si le club mène plusieurs actions, il convient de déposer un dossier par action) :

1. Fair-play et citoyenneté

  • Promotion du bénévolat, actions caritatives, promotion du club de foot comme lieu de vie, etc.
  • Sensibilisation à l’esprit d’équipe et au fair-play, promotion du rôle de l’arbitre, respect de l’adversaire, etc.
  • Éducation (accompagnement scolaire, ouverture culturelle,…)

2. Égalité des chances

  • Lutte contre le racisme et les discriminations.
  • Féminisation : toute action en faveur de la mixité, égalité hommes/femmes, développement de la pratique des filles, féminisation de l’équipe dirigeante du club, …
  • Cohésion sociale, lutte contre l’exclusion (accueil des réfugiés,…), intégration des personnes en situation de handicap, insertion professionnelle, etc.

3. Santé et Environnement

  • Relais des messages de santé publique, nutrition et hygiène de vie, lutte contre les addictions et prévention du dopage, promotion des bienfaits du football, promotion des gestes de premiers secours, etc.
  • Réduction de la consommation d’énergie, lutte contre le changement climatique, promotion des modes de transport verts, protection de la biodiversité, sensibilisation du public, etc.

Coupe de France : Imbsheim en toute sérénité !

Imbsheim (ici en rouge au tour précédent – photos Roger Hufschmitt), club de District 4 en Alsace, affronte ce dimanche dans le cadre du 4e tour de Coupe de France Duttlenheim (15h), pensionnaire de R3. Le coach de l’équipe, José Garcia, aborde ce match sans pression particulière.

« À partir de maintenant, ce n’est que du bonus », nous confie José Garcia, conscient que son équipe a déjà fait le plus dur. Imbsheim, ce petit village de 500 habitants, s’apprête donc à vivre un 4e tour de Coupe de France. Pour un club qui compte 80 licenciés, « c’est un exploit », comme nous l’affirme l’entraîneur qui est à la tête de l’équipe depuis cet été. C’est seulement la deuxième fois que le club se retrouve au 4e tour, après une première lors de la saison 2000/2001. Les hommes de José Garcia s’avancent donc sur ce match avec de la sérénité, car l’objectif principal est déjà atteint : « je suis très content pour les jeunes de mon équipe qui vont pouvoir porter pour la première fois les maillots de la Coupe de France. C’était un rêve pour certains d’entre eux. Maintenant, nous allons simplement tenter de faire un coup ». Le club, qui a pour l’instant réalisé un début de saison parfait en remportant ses 3 premiers matchs de championnat et en marquant notamment 19 buts, aura néanmoins au vu de cet entame de saison son mot à dire.

Le village attend avec impatience ce match, mais aucun événement particulier n’est prévu : « nous ne voulons rien changer et rester dans la simplicité comme nous l’avons fait lors du match contre Hunspach ». Lors du troisième tour, Imbsheim avait déjà créé un petit exploit en sortant Hunspach, une autre équipe de R3. Ce dimanche, c’est Duttlenheim qui se dressera face aux hommes de Garcia : « On va quand même jouer le coup à fond afin d’essayer de recréer un exploit. On veut tout donner afin de ne rien regretter à la fin du match ». Quoi qu’il arrive dimanche, Imbsheim gardera la tête haute : « c’est pour nous une grande fierté d’être au 4e tour de la Coupe de France », conclut le coach. Une fierté que José Garcia et ses hommes auront l’occasion de partager avec toutes les forces vives du club.
Jimmy Gedik

Trois Pôles Espoirs à la Ligue Grand Est de Football

Certains joueurs et joueuses ont des qualités qui leur permettent d’entrer dans des Pôles Espoirs. Trois Pôles Espoirs existent dans le Grand Est, un Pôle Espoirs masculin à Essey-lès-Nancy, un autre à Reims et un Pôle Espoirs Féminin à Strasbourg.

Des Pôles Espoirs avec des objectifs communs

Gilles Thieblemont (Reims), Jean-Robert Faucher (Essey-lès-Nancy) et Stéphanie Trognon (Strasbourg) sont les directeurs des Pôles Espoirs. Même si les trois pôles se rencontrent peu, ces directeurs s’entraident et ont le même objectif, former les jeunes pour les aider à entrer dans le milieu du football professionnel. L’objectif général est « d’identifier les joueurs en devenir ou avec des qualités différentes et intéressantes par le biais des détections nationales effectuées par des conseillers techniques. Il s’agit aussi de permettre à des enfants d’intégrer une structure élite, puisqu’un pôle espoir est une structure portée par la Fédération Française de Football et par la LGEF. Cette intégration permet aux enfants d’avoir une moindre coupure entre le milieu amateur et le milieu professionnel où ils sont censés aller plus tard » (G. Thieblemont).

Les promotions concernées cette saison

« Nous avons deux promotions, une promotion de 15 joueurs et l’autre de 16 joueurs pour cette année 2018/2019. On les intègre par année d’âge. Cette année on intègre les 2005 tandis que les 2004 passent en seconde année.» (G. Thieblemont).

Mais pour les féminines c’est différent. « Nous avons trois promotions. Les filles sont au lycée. Par conséquent, les premières années sont en seconde au lycée, les deuxièmes années sont en première et les troisièmes années sont en terminales.  Nous avons 5 joueuses en première année, 6 en deuxième année et 7 en troisième année. Notre Pôle Espoirs Féminin pourrait compter 24 joueuses mais nous ne voulons pas faire de remplissage inutile. Nous préférons garder peu de filles, celles qui ont les qualités nécessaires pour évoluer et parvenir à entrer dans une D2 féminine voire une D1 » (S. Trognon).

Des structures différentes

Les Pôles Espoirs de Nancy et de Reims se situent dans leur CREPS respectif. Mais « nous n’avons pas les mêmes structures qu’un pôle masculin. Les garçons ont la chance d’être au CREPS ce qui n’est pas le cas des féminines. Cependant, nous avons la possibilité d’être sur une structure de club, celui de l’AS Neudorf. Même si cette structure ne permet pas une mixité avec d’autres sports, les filles ont des liens avec des athlètes d’autres clubs et de sports différents puisque le lycée où elles suivent leurs études est un lycée principalement composé d’athlètes (lycée Jean Monnet) » (S. Trognon)

Les Pôles Espoirs à Nancy et Reims sont mieux développés. « Situés aux CREPS, ces Pôles Espoirs bénéficient de médecins et d’aides scolaires au quotidien » (G. Thieblemont). « Pour les féminines je m’occupe de tout le suivi mais nous avons malgré tout un préparateur physique et un entraîneur de gardiens de buts » (S. Trognon)

Un projet à trois têtes : scolaire, sportif et éducatif

A Reims « on est parti sur du football mais on a avant tout un projet à trois têtes. Il y a la partie éducative car ces jeunes sont la plupart du temps avec nous. Nous les avons toute la semaine et par conséquent ils doivent respecter les autres et se respecter entre eux. Par exemple, ils sont obligés de dire bonjour. Ils apprennent le savoir-vivre ensemble. Je laisse la priorité à l’aspect scolaire. Si un enfant se trouve à un moment donné dans des difficultés, on supprime les entraînements pour qu’il travaille plus. Ici, nous avons une personne qui s’occupe de la scolarité, une scolarité qui est essentielle pour leur avenir. Aujourd’hui, ça fait 6 ans que je suis là et c’est la 4ème année où il y a 100% de réussite au Diplôme National des Brevets anciennement le Brevet des Collèges. Et enfin, on a l’aspect sportif pour lequel nous travaillons sur un projet mis en place sur 2 ans, sachant que si certains joueurs se conduisent mal, ils peuvent en être exclus à la fin de la première année » (G. Thieblemont).

Un temps d’adaptation

« Les enfants sont 5 nuits et 5 jours avec nous mais tous les week-ends et toutes les vacances ils rentrent dans leur famille. Ce ne sont pas les mêmes coupures que pour des jeunes qui intègrent un club professionnel où l’adaptation et le bien-être de l’enfant y sont plus compliqués. Avec le Pôle Espoirs les enfants peuvent garder le lien familial qui peut les aider dans leur épanouissement et leur progression » (G. Thieblemont).

L’entraînement dès la sortie du vestiaire

A Reims, « on a une fiche d’entraînement pour tous les joueurs. Une fiche qui est affichée dans les vestiaires. Ils sortent des vestiaires avec leur ballon et ils savent tout de suite ce qu’ils doivent faire. Ils vont sur le terrain et ils commencent leur progression sur le plan technique. Ils font des gammes. Ils ont 5 séances par semaine. Pour les 6 premières semaines ils travaillent tous sur la même chose et ensuite on voit, ensemble, ce qu’il y a à améliorer en les faisant travailler en binôme. La durée d’une séance tourne autour d’une heure et quart, une heure et demie. Ça dépend de l’intensité de la séance et des exercices qu’on y met. Par exemple, pour un lundi on est vigilent car nous savons que certains ont joué la veille » (G. Thieblemont).

La communication : la base de la pédagogie

« Le projet global est sur l’éveil. Il faut leur donner une grande capacité d’ouverture d’esprit et de réflexion. Toute la pédagogie lors des entraînements c’est construire des phrases et qu’ils communiquent. J’ai repris une grille d’exigence affichée dans nos vestiaires. J’ai créé des items : investissement, exigence, plaisir et ils doivent noter leur propre séance à chaque entraînement. Ils se mettent une note. Quand l’un donne une note on lui demande de justifier. Si un copain pense différemment il peut le dire. Ce que nous voulons c’est qu’ils communiquent entre eux. Ils font une critique d’eux-mêmes mais aussi des copains. Pour les deuxièmes années, quand on arrive aux 6 mois, ils savent le faire tout seul. Il y a des joueurs qui sont partis et quand ils m’appellent, ils reprennent ce système de notes pour me dire où ils en sont. Ça fait avancer. Après chaque entraînement, ils ne peuvent pas sortir et ne rien dire. Pour les premières années, c’est un exercice difficile alors on les aide. Dans un premier temps, on leur demande s’ils préfèrent qu’on les note et on justifie leur note. Ensuite, ils prennent leur marque et le font eux-mêmes. Ils essayent de comprendre pourquoi ils ont telle ou telle note et ils réfléchissent à ce qu’ils ont fait sur le terrain pendant l’entraînement et pendant le match du week-end. Ils savent que le lendemain ils doivent travailler là où nous avons pointé du doigt. Nous voulons qu’ils aient une constance dans leur performance. Cela sert beaucoup pour la deuxième année. Les deuxièmes années savent comment ça fonctionne. Quand on ne met pas de note parce qu’il faut passer par le médical ou tout simplement par manque de temps, ils me disent « mais monsieur on ne met pas les notes ? ». Ce sont eux qui me demandent les notes. On espère avoir un maximum de jeunes qui partent dans des clubs professionnels derrière » (G. Thieblemont).

Des parents impliqués dans le projet de leur enfant

Que ce soit pour les garçons ou pour les filles les parents sont mis au courant des progrès de leur enfant et de leur comportement aussi bien à l’école ou au sein de la structure sportive.

 Pour les féminines « nous rencontrons les parents lors du concours avant la rentrée. Ensuite, nous sommes en contact surtout par téléphone. Pour le premier trimestre, j’envoie un bilan par mail. Puis, pour le deuxième trimestre je fais un bilan avec la joueuse. Enfin, pour le dernier trimestre je fais un bilan avec les parents sur la continuité ou non du programme pour la joueuse. Même si je ne rencontre pas souvent les parents, ils savent qu’ils peuvent m’appeler » (S. Trognon).

Pour les garçons « avec Anthony Huck, mon binôme, on fait des réunions tous les mois avec le CREPS et on évalue leur niveau dans la vie quotidienne, la scolarité et le plan sportif pour voir s’ils peuvent être reconduits une autre année. Au bout du deuxième trimestre, un enfant peut avoir un avertissement pour qu’il améliore son comportement ou qu’il travaille plus au collège. On fonctionne avec un portail en ligne du suivi quotidien du sportif. Tous les trimestres, on y rentre des notes d’évaluation et les familles sont directement au courant. Dès qu’il y a un évènement ou un enfant qui est en retard, les parents sont au courant par mail. Il nous est arrivé de ne pas garder des enfants parce que ça ne fonctionnait pas sur l’aspect de la vie quotidienne même si ça fonctionnait sur le plan sportif et le respect. Il manquait sans doute de maturité. On ne les a pas gardés pour leur bien, c’était sans doute trop tôt pour eux de quitter leur famille. Ils n’ont pas su se mettre au diapason d’un internat » (G. Thieblemont)

Les zones d’influences, de recrutement

Il existe 15 pôles espoirs en France. « Pour le Pôle Espoirs rémois la zone d’influence et d’environ 2h ou 200km autour de Reims. Par conséquent, on est impacté par la Champagne-Ardenne, l’Aisne et une partie de la région parisienne » (G. Thieblemont). « Pour le Pôle Espoirs Féminin, le bassin de recrutement est l’Alsace, la Lorraine, la Haute-Marne et la Franche-Comté » (S. Trognon).

Le recrutement concerne aussi bien le pôle espoir pour intégrer des jeunes en devenir que des clubs professionnels qui y trouvent des jeunes au profil intéressant. « On travaille avec tous les clubs professionnels de France comme le Stade de Reims, Auxerre, Monaco, Marseille, Lyon, Saint-Etienne, Sochaux, Amiens, Lille. Les clubs sont intéressés car quand les enfants sortent d’ici, ils ont cette capacité à s’intégrer très vite, à travailler, à s’engager, à réfléchir. Ils ont un truc au-dessus des autres » (G. Thieblemont).

Elodie SAINTE


TROMBINOSCOPE 2018/2019


Vidéo de présentation du Pôle Espoirs Grand Est de Reims

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