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Ce mardi sera marqué par la Coupe de France et la rencontre qui opposera le FC Metz, dernier rescapé du Grand Est, à Orléans. L’enjeu pour Metz : retrouver un quart de finale qui les fuit depuis 2008. A l’époque latéral gauche titulaire de la formation des Grenats, Stéphane Léoni (, l’actuel entraîneur de Sarre-Union (N3), se souvient d’une époque pas forcément sereine.

« Ça a été une saison très difficile, surtout au niveau des résultats ». Il y a 11 ans maintenant, après avoir fini champion de Ligue 2 à l’issue de la saison 2006/2007, le FC Metz, avec De Taddéo à la baguette, retrouve l’élite. Mais la suite de l’histoire n’est malheureusement pas aussi belle qu’on pouvait l’espérer : « On avait réussi à monter au terme d’une très belle saison, mais on ne s’est pas assez renforcé et ça nous a coûté cher. Je pense que c’était ça le problème, on n’était pas assez armé pour rivaliser. ». Des joueurs pris en grippe par le public dès l’automne, des résultats médiocres et Francis de Taddeo limogé à la trêve hivernale, rien ne semblait aller du côté du club messin. Appelé pour remettre le club sur de bons rails, Yvon Pouliquen, l’ancien capitaine de Strasbourg, est nommé entraineur en janvier. On croit alors la saison des Grenats enfin lancés surtout qu’en Coupe de France, Metz enchaîne les bonnes performances.

Entre la 23ème et la 29ème journée, les hommes de Pouliquen n’ont perdu « que » trois matches et surtout passés deux tours de Coupe de France dont un mémorable 3-0 contre Strasbourg, club avec lequel Pouliquen avait remporté cette compétition 7 ans auparavant : « C’est sûr que cette saison-là la coupe nous avait donné un peu de bonnes augures malgré l’élimination contre Lyon en quart (1-0, Lyon a remporté la Coupe de France cette année-là), c’est toujours quelque chose les parcours en coupe. Mais si la coupe apporte un vrai plus, ce bonheur était d’une certaine façon noyé par les mauvais résultats en Ligue 1. Le maintien était le plus important mais la saison a été tellement compliquée que c’était mission impossible », confie Léoni. Au bout de la saison, Metz retrouvait la Ligue2 au terme d’une saison compliquée encore par « l’affaire Ouaddou » et la mauvaise image donnée par une partie des supporters de l’époque.

Aujourd’hui, avant d’entamer son 8ème de finale contre Orléans, le club lorrain peut s’appuyer sur des certitudes qui faisaient défaut à l’époque. Biens installés en tête du championnat de Ligue 2, les Messins pourront jouer à fond cette rencontre pour espérer retrouver les quarts de finale qu’ils n’ont plus connus depuis cette fameuse saison : «J’espère être au stade demain, je supporte toujours Metz et je regarde tout le temps les résultats. Il faut faire attention car même s’ils ont un effectif de meilleure qualité qu’Orléans, sur un match rien n’est jamais joué, c’est la beauté de la coupe. Mais j’ai confiance, ils ont tout pour eux et je sais qu’ils sont ambitieux sur tous les fronts donc il ne devrait pas y avoir de mauvaise surprise».

Gaëtan Pilot

Il reste encore 9 matchs à jouer pour clôturer ce tour des 32es de finale de la Coupe du Grand Est. Pour certains clubs, ces matchs seront les premiers de l’année 2019. Entre chocs, challenges et derby, présentation de ces matchs qui se joueront ce week-end, sauf deux d’entre eux qui ont déjà été reportés (Le Theux-Sedan Torcy et Bar/Duc-Prix/Mézières).

« À nous de retrouver les automatismes et la dynamique de l’année passée ! ». Le coach de Thaon, Romain Schuller, connaît la difficulté que peut représenter la reprise après la trêve hivernale. Et pourtant, son équipe devra se déplacer sur le terrain d’Illkirch-Graffenstaden en Alsace, leader du groupe C de R1 et candidat très sérieux à la montée avec 4 points d’avance sur le deuxième. C’est l’affiche de ces matchs en retard, les Vosgiens de Thaon étant aussi leaders du championnat de N3 avec Sarre-Union : « on est un peu dans l’inconnu, c’est un match de reprise après la trêve. C’est un bon test pour préparer le championnat. On est méfiant car on sait que la FAIG est une très bonne équipe. Certes, le championnat reste la priorité mais c’est un match qui va nous permettre de nous préparer. Nous allons tout de même jouer le jeu à fond », conclut le coach.

Dans la Marne, Reims-Ste-Anne recevra La Chapelle St-Luc pour un choc de R1. Les deux équipes se sont même déjà croisées en début de saison au 5e tour de Coupe de France (victoire 2 à 1 de La Chapelle) : « ce n’est pas une revanche, mais plutôt un challenge, car La Chapelle est une très belle équipe », confie le coach rémois, Guillaume Richard. « C’est un match très important pour nous, car c’est le premier match juste après notre préparation. On veut aller le plus loin possible dans cette Coupe du Grand Est pour être confiant en championnat ». L’équipe, qui est troisième en championnat à 3 points du premier, espère monter en N3 d’ici la fin de saison : « jouer sur les 2 tableaux n’est pas du tout un problème pour nous, car la Coupe nous permet de jouer toutes les semaines. Il est préférable de jouer un bon match de Coupe du Grand Est, plutôt qu’un match de préparation dans lequel on aura moins d’implication. On a un groupe assez important et cela permet de faire évoluer tous les joueurs pour les garder en forme. Je pense même que cela peut être bénéfique pour le championnat ».

En Alsace, Bartenheim, premier de R3 et candidat à la montée, recevra quant à lui Biesheim, avant dernier du championnat de N3. Les hommes de Julien Matter ont déjà réalisé deux succès importants, en éliminant Hagenthal (R1) et Sierentz (R2) : « on prend la Coupe Grand Est avec sérieux, car pour une équipe comme nous, c’est l’occasion de se frotter à des équipes supérieures. Je vois ce match comme une récompense pour mes joueurs, c’est un honneur pour eux de recevoir une équipe comme Biesheim. Mais on va comme même jouer notre petite chance à fond, même si maintenant c’est une marche supérieure qui nous attend », conclut le coach.

Dans les autres matchs en Alsace, le Racing HW96, 2e du groupe O de R3 et à 6 points du premier, affrontera le FC Mulhouse, 3e de N3 et sérieux prétendant à la montée. Molsheim/Ernolsheim, pensionnaire de Régional 2, recevra St Louis Neuweg, 11e du classement en N3. Reipertswiller, avant dernier de R1 et qui devra batailler pour se maintenir avec à sa tête un nouvel entraîneur, recevra l’AS Menora, pensionnaire de R2. Enfin, le dernier match sera le derby vosgien entre Raon l’Etape, 10e du classement en N3 et la réserve d’Epinal, 6e du groupe C de R1. Pour le coach d’Epinal, Alexandre Bigoni, « les jeunes joueurs de l’équipe sont super contents de jouer une N3, c’est une forme de motivation pour eux de se confronter à une équipe supérieur. Nous avons fait 5 matchs amicaux lors de la trêve, mes joueurs sont prêts ».

Jimmy Gedik

LE PROGRAMME DES 32ES DE FINALE DE COUPE DU GRAND EST

A deux jours du tirage au sort des 16ème de finale de la Coupe Grand Est, jetons un œil sur le club de Blainville (ici Hugo Crouzier – photo Est Républicain), petit « Mousquetaire » de cette compétition avant de jouer les rencontres en retard ce week-end. Ce club de R3 en Lorraine n’a rien d’effrayant, et pourtant il a de quoi faire trembler même les têtes d’affiches. Explications…

« Vous savez c’est bien connu, plus une équipe nous est supérieure, plus les joueurs vont se surpasser, on est beaucoup plus présent mentalement, et c’est là que se fait l’exploit ». Ce n’est pas une vérité indubitable et pourtant le coach de Blainville Damelevières, Claude Gondrexon a bien raison et il l’a prouvé par deux fois en première partie de saison. Après s’être défait de Vandoeuvre (R1) au 3ème tour, les Lorrains ne se sont pas arrêtés en si bon chemin et se sont offerts le scalp de la réserve du FC Metz au dernier tour.. Déjà célèbre pour avoir sorti Jarville de Coupe de Lorraine la saison dernière, le coach Blainvillois avoue pourtant qu’il n’a pas de recette miracle, juste de la réussite et un groupe soudé : « Je ne sais pas s’il y a un secret (rire) mais franchement je ne pense pas. On a un groupe qui est un mélange de très jeunes joueurs, pour la plupart formés au club, et de plus anciens. Ça crée un groupe qui tourne très bien et on peut le voir en championnat aussi par exemple, on est pas si mal techniquement et on s’entraine régulièrement donc le mélange des deux donne l’explication de nos résultats ».

Premier de son championnat à la trêve, le club des cheminots n’est cependant pas tout seul en tête et il est même loin de pouvoir se reposer sur ses lauriers. En effet avec un match et un petit point d’avance sur St Max-Essey, son prochain adversaire pour la reprise du championnat, l’ACBD n’a pas le temps de profiter pleinement de son beau parcours en coupe, pourtant pour Gondrexon une chose est claire, pas question de ne pas la jouer à fond, et il a ses raisons : « Bien sûr qu’on va la jouer à fond, malgré le championnat. Premièrement c’est une compétition qui est bien supérieure à la coupe de Lorraine, il y a plus de clubs et donc plus de niveau. Deuxièmement je n’ai jamais compris qu’on fasse 14 équipes en R1 et en R2 mais que 12 en R3, nous ça nous fais 4 matchs en moins et à notre niveau tout le monde sait qu’on aime jouer le plus souvent possible. On s’était dit que si jamais on allait jusqu’en décembre c’était pas mal, donc maintenant qu’on a passé ce tour on va la jouer même plus qu’à fond. Et puis vous savez ceux qui nous disent qu’on n’arrivera pas à gérer coupe et championnat, en 1994 nous sommes allés au 8ème tour de Coupe de France ce qui était un exploit, et pourtant ça ne nous a pas empêché de monter en DH à la fin de la saison ».

Pas très gâté pour les deux derniers tirages, cette fois le coach lorrain a un objectif, et il espère que le hasard lui accordera : « J’ai vraiment un objectif, c’est de ne pas tomber contre un club lorrain. Qu’on se déplace ou qu’on reçoive m’est égal, je veux juste que mes joueurs puissent jouer contre un club d’un autre territoire pour qu’ils se fassent une nouvelle expérience ». Blainville vit au rythme de son club pendant la coupe, le tirage au sort de vendredi sera donc très attendu : « Les joueurs attendent ça avec impatience, même les supporters n’arrêtent pas de me demander quand est-ce qu’il aura lieu ». Il n’y a plus à espérer que celui-ci soit cette fois clément et offre des perspectives de voyage.

Gaëtan Pilot