Covid19 : des référents en référence
Publié le 12/08/2020
Depuis quelques semaines, Sophie Gervason, référente sanitaire de la LGEF, anime un réseau d’environ 300 référents sanitaire des clubs. La majorité assume pleinement sa mission avec certaines initiatives intéressantes.
On aurait eu du mal à l’imaginer il y a quelques mois encore. Mais la présence d’un référent sanitaire ou référent Covid est devenu presque une évidence au sein des clubs de football et les derniers réfractaires vont sans doute s’y mettre avant la rentrée. Ils sont la porte d’entrée privilégiée des informations liées à l’évolution de la pandémie et surtout à l’évolution de la réglementation sur la pratique sportive. « Quand je veux mettre en place une action, un protocole, je sollicite l’avis de la référente de la LGEF qui est très réactive », se réjouit Michel Mangeat, référent sanitaire du club de Blotzheim (Haut-Rhin). Par ailleurs secrétaire du club, il a élaboré un protocole d’accueil des spectateurs pour les matchs de préparation et mis en place les règles internes de fonctionnement. « C’est loin d’être simple, on fait le maximum mais on voit que d’autres ne s’encombrent pas ». Blotzheim est allé jusqu’à mettre une liste d’émargement pour les spectateurs afin de pouvoir opéré un « traçage » en cas de cas avéré. « Une personne qui a été dans le coma trois semaines en raison du Covid est venue me féliciter, ça m’a touché », raconte Michel Mangeat.
A l’Entente Sud 54, en Meurthe-et-Moselle, Christophe Renard est éducateur et référent sanitaire. Lui aussi assure le relais des messages des instances. « C’est compliqué et on sent une réticence de certains parents. Pour l’heure, nous n’avons que deux licenciés U6-U7. J’ai trois fois moins d’inscrits pour le stage de foot de la semaine prochaine. Pourtant, il faut repartir, les enfants ont besoin de retrouver de l’activité physique », explique Christophe Renard qui craint par-dessus tout un cas de Covid avéré dans son club. « On peut faire des choses, mettre en place des mesures, mais on est tous en permanence sous la menace ».
A Fagnières, dans la Marne, c’est Benoit Cochain, le président du club qui assume la fonction. « Je suis le premier responsable, il me paraissait évident que je sois aussi le référent sanitaire », estime celui qui, dans le « civil » est principal adjoint d’un collège. Il a rédigé un protocole très complet. « Nous avions fait le choix de différer la reprise pour nous donner du temps. Je sais qu’on bouscule les habitudes comme celle du port du masque en extérieur. La notion de lieu clos de plein air est mal comprise, mais il y va de notre responsabilité ». Pour Benoît Cochain, l’enjeu est simple : « nous sommes des lieux de vie, des lieux de socialisation et dans certains clubs comme le nôtre, cela constitue un élément fort de notre identité. Il faut tout faire pour poursuivre cette mission ».