Saint-Quentin : le piège à gros ?

Publié le 03/01/2019

Le FC Metz se rendra à Saint-Quentin (Aisne, tombeur de Prix-les-Mézières au tour précédent) samedi (18h) pour le compte des 32es de finale de la Coupe de France. Rien d’insurmontable sur le papier pour les Grenats qui avaient déjà fait le déplacement il y a près de vingt ans.

C’était le 12 février 2000. On jouait les 16es de finale de la Coupe de France et le FC Metz avait dû s’employer pour venir à bout d’une solide équipe picarde qui évoluait alors en CFA. Les Grenats avaient dû attendre la prolongation pour se qualifier (1-3 ap). Bernard Serin, le président messin, l’a dit : « on veut jouer la coupe à fond. On a l’effectif pour jouer sur les deux tableaux ». Le message à son équipe est clair. Le duo De Zerbi-Hognon qui a pris les choses en main en l’absence de Frédéric Antonetti, parti en Corse au chevet de son épouse malade, aura pour mission de poursuivre l’aventure.

Qu’est-ce qui attend les Messins à Saint-Quentin ? D’abord un club qui a connu durant deux saisons la Ligue2, au début des années 90. Un club picard, qui, pour l’anecdote, a vu dans ses effectifs passer un certain Jean-Marc Bosman, footballeur belge qui a donné son nom à un célèbre « arrêt » qui a promulgué la libre circulation des joueurs pros. Mais aussi un stade qui devrait abriter 3000 personnes, bien plus que les deux cent qui garnissent habituellement les travées de l’enceinte picarde malgré une équipe saint-quentinoise leader invaincue de son groupe de N3. Fabien Croze, ancien pro de Clermont et Orléans, ancien coach dans plusieurs clubs de CFA, ancien scout de Leicester ou de l’Espanyol Barcelone. Alors que le club s’était donné les moyens de retrouver le N2 depuis quatre ou cinq ans, c’est l’année où l’objectif est simplement de bien figurer que la montée semble tendre les bras aux Picards.

« Tout s’est bien goupillé pour nous en championnat, on est costaud et nos résultats le prouvent », explique Fabien Croze qui a réalisé un mixe entre des cadres trentenaires et des jeunes formés au club. « La Coupe, c’est le moment où tu peux réaliser un exploit face à des pros et Metz ça sonne bien. C’est le leader de la Ligue2, une belle équipe », une équipe que son adjoint David Desbonnes est d’ailleurs allé superviser à Valenciennes juste avant Noël. Rachid Mourabit le capitaine et ses coéquipiers auront surtout à cœur d’écrire une page d’histoire du club qui court après des heures glorieuses en Coupe de France qui datent d’il y a plus de soixante ans désormais.

Par Stéphane Heili

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