Régional1 A : Abreu enivré par la Champagne

Publié le 01/03/2019

Il n’y a pas que le champagne qui enivre à Reims. L’odeur des terrains peut aussi manquer et Manuel Abreu (photo DR) en a fait les frais, après une année de repos. L’ancien joueur du Paris Saint Germain et du Stade de Reims, vient de s’engager avec l’EF Reims Saint-Anne dans une ville qu’il adore. Entretien.

« Lorsqu’on a le virus, malgré l’âge, malgré les saisons qui passent, on ressent un réel manque et je suis aujourd’hui très heureux de pouvoir retrouver le terrain ! ». Manuel Abreu est de retour, et pas n’importe où, mais dans une ville où il a passé plus de 10 saisons en tant que joueur et entraîneur : « je dis toujours que je ne suis pas Rémois de naissance mais que je suis Rémois d’adoption. C’est le club de mes débuts, où j’ai signé mon premier contrat pro. Je venais à l’époque de la région parisienne. Le Stade de Reims m’a fait confiance et je lui dois beaucoup». Durant cette année de repos, Manuel Abreu ne s’est pourtant pas éloigné des terrains de football : « mon fils joue au FC Cormontreuil, j’allais le voir tous les dimanches lorsqu’il jouait à domicile ».

Le choix de Reims Ste Anne ? «Les dirigeants m’ont contacté il y a quelques semaines et j’ai trouvé le projet intéressant. Mais aussi car le terrain me manquait, cela faisait déjà un peu plus d’un an que j’étais en inactivité». Pour la première fois de sa carrière de coach, Manuel Abreu tente le pari de reprendre une équipe en milieu d’exercice : « je n’étais pas très enclin à le faire par respect pour le coach en place mais le club a insisté et a su me convaincre. Je connais déjà des joueurs de l’équipe, je ne mets donc pas les pieds dans un club qui m’est inconnu ». L’objectif jusqu’à la fin de saison ? « Faire du mieux possible, car je pense que le championnat n’est pas encore joué, même si cela risque d’être compliqué pour la montée ».

Ce franco-portugais, qui est dans le football français depuis 1977, a vu au cours de sa carrière les profonds changements de cette passion qui ne le quitte pas : « les mentalités ont énormément changé car les sociétés changent. Le football amateur est à l’image de la société. Les joueurs sont devenus des consommateurs : si cela ne fonctionne pas dans un club, ils n’hésitent pas à changer d’équipe même en cours de saison. Les joueurs de mon époque étaient un peu plus fidèles… », conclut le coach. Il fera ses grands débuts ce week-end, à domicile face à Aube Sud Vanne.

Jimmy Gedik

Par Stéphane Heili

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