Foot’Valeurs au révélateur

L’assemblée générale de la LGEF, le 3 novembre dernier, a été l’occasion de présenter l’opération Foot’Valeurs, lancée en cette rentrée par la Ligue. Un concept qui voit déjà ses premiers fruits arriver. Explications…

Foot’Valeurs est né cet été comme une réponse à des incidents qui ont émaillé les terrains de foot du Grand Est la saison dernière. Pas plus que les années passées, mais plus médiatisés sans doute, plus spectaculaires. Foot’Valeurs c’est d’abord l’engagement de la Ligue de communiquer en toute transparence sur la réalité des problèmes grâce à l’observatoire des comportements qui permet de recenser précisément les actes commis sur les terrains. Et les chiffres ont l’avantage d’être têtus. La saison dernière, 2,3% des 73000 rencontres disputées dans le Grand Est ont donné lieu à un problème, et la tendance, en ce début de saison, est plutôt à la baisse.

Foot’Valeurs c’est aussi une démarche globale de la LGEF qui doit irriguer tous les acteurs. Une plaque destinée à l’information des parents (ci-dessous), et qui sera distribuée prochainement via les districts à l’ensemble des clubs, a d’ailleurs été dévoilée lors de l’AG. Aujourd’hui, plus de 170 clubs de Ligue ont adhéré à la charte et choisi de désigner un « référent Foot’Valeurs » qui deviendra l’interlocuteur de la Ligue qui reviendra vers eux rapidement afin de proposer par exemple des outils dans le cadre de la formation.

Foot’Valeurs c’est également une philosophie qui consiste à aller se confronter aux situations compliquées dès qu’elles se présentent. C’est ce qui s’est passé à Mont-St-Martin, club lorrain de R3, en ce début de saison. Le club a été débordé par des spectateurs et le club visiteur en a été la victime. Résultat : un match arrêté, des matchs non joués, faute de sécurisation. Mais des échanges ont eu lieu entre la municipalité, le club et la Ligue, représentée par Mustapha Malek, en charge du dossier. « On met notre savoir-faire au service du  règlement d’une situation. « Aujourd’hui aucun club n’est à l’abri de ce genre d’incidents, le travail de plusieurs années peut partir en poussière en quelques secondes à la suite de certains comportements, et n’importe où, quelle que soit la structure », explique Mustapha Malek.

Lundi dernier, à Mont-St-Martin, tous les acteurs du dossier, avec de nombreux dirigeants et éducateurs du club, se sont retrouvés autour de la table pour signer une convention qui prévoit notamment des moyens financiers mis en place par la municipalité de Serge De Carli, au profit du club du président Julien Rousselet. 10000 euros de plus, mais aussi la mise à disposition de personnes et de moyens pour soutenir concrètement ce club de 200 licenciés situé dans cette ville de 9000 habitants, juste au-dessus de Longwy à la limite

« Il ne s’agit pas d’excuser les incidents violents qui ont pu avoir lieu », explique Jean-Marie Thiriet, « d’ailleurs, nous ne cherchons pas à nous substituer aux commissions de discipline qui font leur travail en toute indépendance ». Julien Rousselet, Président de Union Sportive et Littéraire de Mont Saint Martin et Serge De Carli, Maire de la ville, se sont dit satisfaits d’être accompagnés de la sorte par les instances du football, qu’ils considèrent « accessibles et réactives aux différentes demandes du club ». Le club de Mont-St-Martin vise aujourd’hui l’obtention d’un label de la Fédération Française de Football pour son école de foot, afin que le travail de ses bénévoles et que l’investissement de la ville soit reconnus et fassent écho comparable à celui, malheureux, des incidents que le club a récemment connus.

Nicolas Grandidier

Assemblée générale de la LGEF à Villers-lès-Nancy : dans la sérénité

L’Assemblée générale ordinaire de la LGEF (ici Laura Georges et Albert Gemmrich – photo LGEF) s’est tenue ce samedi à Villers-lès-Nancy. Le travail d’harmonisation se poursuit dans un climat qui a semblé serein avec des textes adoptés à une très large majorité.

75% des voix représentées. Les clubs de la LGEF ont joué le jeu hier encore à l’occasion de l’assemblée générale ordinaire qui se tenait à Villers-lès-Nancy. Deux ans maintenant que le Grand Est s’est mis en marche et il compte bien ne pas s’arrêter comme l’a expliqué le président de la LGEF, Albert Gemmrich : « Nous sommes dans une région immense en taille, c’est certes une contrainte, mais ça ne doit pas devenir un frein à nos échanges… la philosophie que nous souhaitons mettre en place est de limiter autant que possible les déplacements tout en ne limitant pas nos échanges, tout en ne rognant pas sur la qualité de la relation de proximité que nous devons conserver avec vous. C’est un sacré défi mais c’est clairement notre objectif. Pour ce faire, nous devons à la fois assumer le choix de ne pas faire toujours et partout la même chose. Les besoins ne sont pas partout les mêmes, les moyens non plus, à nous d’en tenir compte ».

Symboliquement, le tirage au sort du 3e tour de la Coupe Grand Est s’est d’ailleurs déroulée en baisser de rideau de l’assemblée générale. Et puis l’harmonisation, ce sont aussi des adresses mails officiels des clubs désormais toutes sur la même base, des compétitions de jeunes qui seront partout les mêmes, et, depuis samedi, « un statut des jeunes » adopté à 84% et qui va améliorer la formation des jeunes et la qualité de formation des éducateurs en instaurant des obligations pour les clubs dont les équipes évoluent au niveau Ligue. « Nous allons accompagner ceux qui veulent mais qui ne peuvent pas, mais nous ne ferons rien pour ceux qui peuvent mais ne veulent », a expliqué Jacky Thiébaut, vice-président en charge des compétitions de jeunes.

La LGEF c’est aussi un compte de résultat pratiquement à l’équilibre pour la saison écoulée, à hauteur de 9,5 millions d’euros et un déficit ramené de plus de 300.000 euros la saison précédente à un peu plus de 30.000 sur l’exercice écoulé avec une charge individuelle par licencié pour les clubs qui a légèrement baissé, comme l’a expliqué le trésorier général Michel Spindler.

Enfin, l’AG a été l’occasion d’évoquer la Coupe du Monde Féminine organisée en France du 7 juin au 7 juillet 2019 (infos billetterie), avec l’intervention de Laura Georges. L’ex-internationale, désormais secrétaire générale de la FFF, est venue évoquer l’enjeu de ce mondial féminin mais aussi le projet d’accompagnement proposé par la Fédération. De son côté, Albert Gemmrich a donné rendez-vous à tous les clubs pour le 30 mai prochain qui sera l’occasion d’une grande journée de la LGEF avec la finale de la « bourse aux projets », la finale de la Coupe Grand Est et la première des « Trophées du foot », cérémonie ambitieuse qui doit permettre en fin de saison de récompenser les meilleurs arbitres, joueurs, dirigeants et éducateurs du Grand Est.

Vos billets pour la Coupe du monde Féminine 2019

Les billets pour la Coupe du monde Féminine de la FIFA, France 2019, sont disponibles sur le site internet de la FIFA, pour le grand public. Cette première phase de commercialisation propose uniquement des ventes par packs avec une première offre à 25€ pour 3 matches (Cat.4), dans tous les stades de la Coupe du monde accueillant des matches de groupes, à savoir Grenoble, Le Havre, Montpellier, Nice, Paris, Rennes, Valenciennes et Reims dans le Grand Est (photo fifa.com).

Pour chaque stade, une offre différenciée et adaptée est proposée en fonction du nombre de matches qui y sera joué et du niveau de compétition (10 packs proposés, de 3 à 7 matches par pack). À Lyon, ville hôte qui accueillera exclusivement les demi-finales et la finale de la compétition, un pack unique pour assister à ces trois matches est en vente à partir de 50€ (Cat.4).

Plus d’un million de billets seront à vendre pour la première Coupe du monde Féminine de la FIFA organisée en France. Celle-ci se jouera du 7 juin au 7 juillet et verra s’opposer 24 équipes au cours de 52 rencontres.

BILLETTERIE A TARIFS PRÉFÉRENTIELS

En tant que clubs/licencié(e)s de la LGEF, profitez des tarifs préférentiels pour cette Coupe du monde Féminine à Reims. Pour en bénéficier, les licencié(e)s doivent se rapprocher de leur club afin de commander leurs places et profiter de 15 % de réduction sur les prix grand public. Les clubs effectueront le lien avec la Ligue en renvoyant le bon de commande spécifique – contact : nramonet@lgef.fff.fr (sous réserve des places disponibles). A noter que les billets (pas d’e-ticket) seront envoyés au printemps 2019 et devront être distribués par les clubs à leurs licencié(e) qui les ont commandés.

LE PROGRAMME DES MATCHES À REIMS

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Coupe de France : deux chocs et des doutes

Le tirage du 7e tour de la Coupe de France a été effectué ce mercredi matin au CNOSF par l’ex-athlète Muriel Hurtis et les anciens internationaux Jérémy Bréchet et Steve Savidan. Les matchs se joueront le samedi 17 et dimanche 18 novembre. Réactions des clubs qui représenteront le Grand Est…

« Ça ne pouvait pas être pire. C’est l’Everest ! ». Christophe Marie, le président du FC Sarreguemines (N3) a de quoi se réjouir. Son club recevra l’actuel leader de la Ligue 2, le FC Metz : « Nous sommes toujours content de les accueillir car nous avons un contrat de partenariat avec eux. Mais sur le terrain, pendant 90 minutes, on sera l’un contre l’autre… ».

L’autre grosse affiche de ce tour verra le FCSR Haguenau (N2) affronter le FC Sochaux, autre pensionnaire de Ligue 2. Le coach haguenovien, Laurent Brengel, est plutôt impassible malgré un tirage séduisant sur le papier : « c’est toujours difficile de dire bon ou mauvais tirage. C’est seulement lorsque l’on passe que le tirage est bon… on essayera de faire de notre mieux. C’est avant tout un beau challenge pour le club et les joueurs ».

Par contre, chez les « petits » encore qualifiés, c’est plutôt la douche froide. Si Aziz Soylu, président de l’Olympique Strasbourg, se dit satisfait : « c’est un bon tirage pour nous car l’affiche est équilibrée et nous jouons à domicile. Mais j’aurais personnellement préféré tirer soit le plus petit, Rossfeld, ou le plus gros, le FC Metz…», c’est plutôt mitigé à Rossfeld (R3) qui accueillera Biesheim pour un match pas franchement « exotique ». « C’est un sentiment mitigé », explique l’entraîneur, Eric Bognitscheff. « C’est une équipe que nous avions rencontrée il y a deux ans au 5e tour (défaite 3 à 1), et nous ne sommes pas encore sûr de pouvoir jouer chez nous… le match aura peut-être lieu à Erstein ».

Sentiment mitigé aussi à Avize Grauves (R2) qui recevra Schiltigheim (N2). « On a surtout du mal à se dire qu’on ne pourra sans doute pas jouer chez nous », déplore Christophe Charpentier, dirigeant du club. « On va peut-être se délocaliser à Epernay. Pour le reste, c’est un tirage compliqué, mais ce n’est pas impossible… »

« On peut toujours rêver de passer, c’est le seul avantage d’un tel tirage », estime de son côté Loïc Bouger, Président d’Heillecourt (R2). « Souvent, des clubs de notre niveau préfèrent jouer des très gros, mais on s’adaptera », poursuit le dirigeant qui pense pouvoir accueillir le match chez lui, tout près de Nancy.

Jimmy Gedik

France – Uruguay, la billetterie

Les deux prochains matches de l’équipe de France (photo Aurélien Durand/fff.fr) se joueront en novembre contre les Pays-Bas, le vendredi 16 dans le cadre de l’UEFA Nations League (20h45 sur TF1) et face à l’Uruguay, en match amical, le mardi 20 novembre (21h sur M6) au Stade de France.

Pour ce second match, les clubs et licencié(e)s de la Ligue du Grand Est de Football bénéficient de tarifs préférentiels :

  • Catégorie 1 : 103,50 euros (au lieu de 115€)
  • Catégorie 2 : 76,50 euros (au lieu de 85€)
  • Catégorie 3 : 58,50 euros (au lieu de 65€)
  • Catégorie 4 : 40,50 euros (au lieu de 45€)
  • Catégorie 5 : 22,50 euros (au lieu de 25€)

Le bon de commande et le chèque correspondant (impérativement émis par le club à l’ordre de la LGEF) sont à envoyer à la Ligue du Grand Est de Football – Etablissement de Strasbourg – Rue Baden Powell – 67082 Strasbourg Cedex (contact : agonzalez@lgef.fff.fr). Date limite de réception du bon de commande, le vendredi 9 novembre 2018.

A noter que les billets seront expédiés sous pli sécurisé Chronopost (ajouter 15 euros de frais d’envoi à la commande).

Commandes traitées et billets attribués selon la méthode « premier arrivé, premier servi et mieux placé ». Les billets ne seront ni repris ni échangés et ne devront pas être revendus à des agences ou revendeurs éventuels.

Coupe de France : Une surprise et des habitués

On jouait ce week-end le 6e tour de la Coupe de France. 20 équipes du Grand Est (ici Biesheim – photo Marc Vervinck) ont passé avec succès cette phase régionale, avant l’entrée en lice des clubs pros.

A l’exception d’Avize Grauves (R2) qui est allé se qualifier sur le terrain de Boulay (R1), les dix-neuf autres matchs auront vu la logique sportive s’imposer. C’est dire que tout le « Gotha » du football amateur du Grand Est sera bien présent au prochain tour avec quatre représentants de N2 : Epinal, Schiltigheim, Sedan et Haguenau. 7 représentants du National 3 : Epernay, Raon L’Etape, Biesheim, Sarreguemines, Thaon, St-Louis/Neuweg et le FC Agglo.Troyenne. 5 représentants du Régional1: RCSC Chapelle, Illkirch FAIG, Reipertswiller, St-Avold et Prix-les-Mézières.

Il ne reste donc que quatre formations d’un niveau inférieur : Rossfeld, dernier rescapé du R3 et petit poucet du Grand Est désormais et trois équipes de R2 : Heillecourt, Avize Grauves et Olympique Strasbourg. Pour ces quatre, il s’agit tout simplement d’une première. Le tirage au sort, qui verra l’entrée en lice des clubs de Ligue2, dont le FC Metz, l’AS Nancy-Lorraine et Troyes, aura lieu mercredi au CNOSF (comité olympique) à Paris.

Tous les résultats de ce 6e tour de Coupe de France

Emma Lienhardt

Label Jeunes, prime à la structuration

La Direction Technique Nationale (DTN) souhaite mettre à l’honneur chaque saison un club par région, pour mettre en valeur les actions de structuration des clubs entamées il y a maintenant 4 ans et qui se traduit par l’attribution des labels jeunes aux clubs candidats. C’était le cas du FC Bassin Piennois en Lorraine, le week-end dernier, qui a été retenu cette saison par l’ETR pour bénéficier d’une animation régionale à l’occasion de la remise de son « Label Jeunes Espoir » (photo René Bach).

Il régnait effectivement une atmosphère de fête samedi dernier à Bouligny, en présence des élus de la LGEF, Joël Muller (président délégué), René Lopez (1er vice-président) ou encore Jean-Marie Thiriet, également président du District de Meurthe-et-Moselle, ainsi que Michel Ettorre, entraineur national et représentant de la DTN. Tous tenaient à féliciter les éducateurs, bénévoles et dirigeants du club évoluant en R2 pour l’officialisation de son « Label Jeunes Espoir », presque une saison après le montage de son dossier.

Le club a ainsi pu profiter tout au long de la journée d’un ensemble d’animations orchestrées par Michael Telsch (CTD DAP en Meurthe et Moselle) et des conseillers techniques locaux. Un programme interclubs riche en activités et en ateliers pour les U7-U9-U11 et U13 du club local et de son invité Homécourt-Joeuf.

Pour Patrice Grethen, Directeur Technique Régional, le Label Jeunes est « un vrai outil de structuration au service des clubs amateurs qui peuvent s’autoévaluer rapidement dans les différents champs d’action d’un projet club modélisé et en ligne. L’objectif est de formaliser l’ensemble des actions souvent déjà initiées au sein des associations et permettre entre autres d’envoyer des éducateurs en formation sur les modules correspondant à la catégorie entrainée. » Il faut préciser également que les résultats sportifs ne sont pas du tout pris en compte.

La campagne 2017/2018 a permis de labelliser 31 clubs (Ligue & districts) dans le Grand Est jusqu’en 2021 (liste des clubs). Quelques 200 clubs avaient entamé un autodiagnostic en ligne l’an passé pour environ 90 candidatures au Label Jeunes. Au niveau des clubs de Ligue (R1/R2/R3) et des clubs fédéraux (N2/N3), à ce jour un peu plus de 60 labels ont été décernés. Le travail de l’équipe technique régionale se traduira par des prises de rendez-vous dans les clubs régionaux, notamment ceux qui arrivent au bout de leur label, à l’origine d’une durée de vie de 3 ans. En ce qui concerne les clubs fédéraux, soumis à des obligations au sujet du label, 7 d’entre eux sont déjà engagés dans un nouveau dossier pour cette saison et 8 autres sont soumis aux critères incontournables.


Label Jeunes, comment y prétendre ?

Obtenir le précieux sésame est le fruit généralement d’un travail collectif au sein des clubs candidats. Autour d’un chef de projet « label » qui coordonne les entités du label concentrées autour d’un véritable noyau de critères incontournables, à savoir le projet associatif, le projet sportif, le projet éducatif et le plan de formation.

Trois niveaux de distinction existent pour les clubs souhaitant valider l’ensemble de la démarche en candidatant : Label Jeunes « Elite, Excellence ou Espoir ». Le plus abordable, pour la majorité des clubs, est le Label Jeunes Espoir qui impose entre autre une équipe U13. Depuis l’an passé, l’exigence englobe également des critères féminins et une équipe de U7 ou de U9 est également demandée.

Tous les clubs peuvent utiliser l’autodiagnostic en ligne via leur compte Footclubs.

Nicolas Grandidier

Munster en fait tout un fromage !

Pour sa première participation au 6e tour de Coupe de France, l’AS Munster, club de R3 en Alsace (photo Philippe Bergdolt), va affronter ce dimanche (14h30) l’une des meilleures équipes du Grand Est, le SC Schiltigheim (N2). La magie de la Coupe va t-elle encore opérer ?

« C’est peut-être le début d’une belle aventure ». Stéphan Alviani, le coach de Munster, avait vu juste lorsqu’il prononça ces mots à ses joueurs avant le 1er tour de la Coupe. Depuis, les victoires se sont enchaînées et c’est maintenant l’ogre schilikois qui se dresse face à son équipe. Le coach sait que c’est un gouffre qui sépare son club et celui de Schiltigheim, en pleine voie de professionnalisation et qui aspire à monter plus haut : « par rapport à Schiltigheim, il est vrai que l’on représente ce qu’il y a de plus amateur : on s’entraîne sur un terrain sableux, nos joueurs ne reçoivent pas de prime de match. On a les vertus d’un club amateur ». Le coach est lucide : «après le Racing Club de Strasbourg, c’est certainement la meilleure équipe de la région. On sait que cela va être très compliqué, mais on ne part pas battu d’avance. Lorsque que l’on est moins bon techniquement, il y a d’autres paramètres qui rentrent en compte dans la réussite d’une équipe. Gagner serait beaucoup plus qu’un exploit… ».

Des exploits, l’AS Munster en a pourtant déjà réalisés deux, en élimant d’abord Obernai (R2) au troisième tour (2-3) puis Geispolsheim (R1) au tour suivant (3-1). Des exploits qui, selon l’entraîneur, sont le résultat d’un esprit d’équipe très fort : « Nous sommes montés deux saisons de suite La plupart des joueurs sont issus de la vallée. Les joueurs des autres équipes seniors montent même un Kop lors de nos matchs. Ils étaient plus d’une cinquantaine lors du match face à Village-Neuf ! ». Malgré les divisions d’écart, les hommes de Stéphan Alviani pourront compter sur le fort engouement dans le bourg (environ 4500 habitants) que suscite ce parcours historique. « L’autre jour, un de mes joueurs m’a dit : « depuis que Strasbourg a battu le Paris Saint-Germain, je pense que dans le foot tout est possible….».

Jimmy Gedik

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