National3 : une journée pour rien ?

Publié le 15/02/2018

Les semaines se suivent et se ressemblent en National3. Chaque week-end remet en cause le week-end précédent. Dans un championnat ultra serré, difficile de dégager des tendances fortes. Explications.

On le savait en début de saison. En démarrant le championnat avec seize équipes et l’obligation de revenir à 14 au terme de la saison, cette dernière tarderait forcément à livrer son verdict. D’autant que les équipes du groupe Grand Est sont tributaires des éventuelles relégations du National2 : zéro, une, deux, voire plus….C’est désormais acquis il n’y aura pas plus de six relégations du National3 vers les trois poules de Régional1. Mais c’est potentiellement plus d’un tiers des équipes en lice. Enorme. Et c’est bien la bataille pour le maintien qui va occuper cette fin de saison. Ajoutez à cela de nombreux matchs en retard et une équipe d’Amnéville qui a rejoint la compétition alors que cette dernière avait déjà débuté et vous avez tous les ingrédients d’une remise en cause hebdomadaire.

« Je suis préparé à souffrir jusqu’au 18 mai, j’espère qu’il en va de même pour les joueurs », souligne Alexis Rouquette, le coach d’Epernay, l’un des promus de cette saison. « Chaque collègue que je croise ne me parle que de maintien », insiste Claude Spreng, l’entraîneur de Haguenau. « Si on faisait un sondage aujourd’hui, bien malin serait celui capable d’annoncer le nom des équipes qui seront reléguées en fin de saison, et même celui des candidats au titre ». Dans ce championnat où chaque équipe semble capable de battre son adversaire du jour, le leader lunévillois affiche un goal average nul, à une unité près le même que Prix-les-Mézières, classé…à la 13e place. « C’est vrai que pour le maintien c’est difficile à dire », explique Stéphane Léoni, l’entraîneur de Trémery qui espère avant tout que son équipe n’en fera pas partie. « Par contre pour le titre, il y a six équipes qui semblent en mesure de le faire selon moi : Haguenau, Mulhouse, Amnéville, Lunéville, Sarre-Union ou Nancy2 ».

Surtout ce qui inquiète certains entraîneurs est la densité des matchs qui restent à jouer. « On a joué 15 matchs en 6 mois, il en reste 15 mais à disputer en trois mois », explique Alexis Rouquette. « Vous imaginez, il y a trois équipes contre lesquelles nous n’avons même pas encore joué », insiste Claude Spreng à Haguenau. « La longueur de banc, les blessures et suspensions des joueurs cadres feront forcément la différence dans les semaines qui viennent ». C’est bien ce qui inquiète Stéphane Léoni et son club de Trémery qui fait office de petit poucet dans cette division. Avec une équipe réserve en D1 de District et des U19 en DHR, il sait qu’il ne dispose pas d’un réservoir énorme. « Mon équipe est en constante progression, on va tout faire pour réussir ce maintien ce qui serait un exploit alors que tout le monde nous enterrait avant même le début du championnat ».

Le programme de la journée du National 3
Par Stéphane Heili

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