N3 : Fin de préparation et perspectives
Publié le 27/08/2020
Le Grand Est en National 3 (4/5). La phase de préparation touche à sa fin. Pour un grand nombre d’équipes, l’impact du confinement a entraîné des changements radicaux dans sa durée et son organisation. Trois coachs délivrent leurs impressions sur ces dernières semaines et celles à venir.
Légende : de gauche à droite, Amar Ferdjani (Illkirch-Graffenstaden – photo Israa Larbi), Laurent Billard (Prix-lès-Mézières – photo Aurélien Laudy/L’Ardennais), Michaël Grand (Raon-l’Etape – photo Vosges Matin/Florent Seiler).
Les trois entraineurs interrogés ont décidé, avec leurs équipes, de reprendre l’entraînement plus tôt. A Prix-lès-Mézières dans les Ardennes, ce fut le 9 juillet : « on a fait le choix de reprendre très tôt, on a eu une préparation sur huit semaines, et non plus sur cinq comme on pouvait le faire les saisons précédentes – on est partis sur une préparation plus axée technique, avec une évolution athlétique progressive », détaille Laurent Billard. Chez les Vosgiens de Raon-l’Etape, la reprise s’est faite en deux temps. « On a fait une pré-reprise de quinze jours au mois de juin, puis les joueurs sont repartis en vacances trois semaines – on a ensuite repris sur une préparation de six semaines, durant laquelle il a fallu faire attention aux nouveaux joueurs qui n’ont pas participé à la pré-reprise », explique Michaël Grand. Le fonctionnement a été similaire pour Illkirch-Graffenstaden en Alsace, où la pré-reprise, facultative, s’est étalée sur trois semaines.
Une préparation inédite dans sa durée et un recrutement qui l’est tout autant. « Le positif par rapport au recrutement, c’est que l’on s’y est mis plus tôt que les années précédentes – le négatif, c’est que l’on n’a pas pu faire venir de joueurs à l’essai », souligne le coach raonnais. Pour l’Illkirchois Amar Ferdjani, les limites sont financières : « pour l’instant, on s’oriente vers un recrutement dans la région – même les très bons joueurs de niveau Régional ne peuvent malheureusement pas encore nous rejoindre pour des raisons budgétaires ». Mais dans l’ensemble, chacun est assez satisfait : « l’effectif n’a pas trop bougé, donc on a une bonne cohésion, un bon état d’esprit », s’enthousiasme Laurent Billard, de l’ASPM. Pour le coach de la FAIG, « on constate qu’il y a un effet confinement, on n’est pas encore au niveau athlétique auquel on espérait être, mais c’est la même chose pour tout le monde – ce n’est pas dramatique, il suffit que les joueurs ne se blessent pas et qu’on y aille crescendo ».
Lorsqu’on leur demande des pronostics pour la saison à venir, ils restent prudents. « Tout le monde s’attache à dire que Mulhouse est un grand favori, de par ses moyens et son effectif », remarque le coach de Raon-l’Etape. Pour le reste, le climat actuel trouble les pistes. « C’est compliqué, la saison dernière n’étant pas allée à son terme, on a seulement quelques informations qui montrent que le championnat sera très difficile, certains clubs s’étant renforcés, bonifiés », développe le coach pirisien, qui se méfie des « réserves professionnelles, qui joueront comme d’habitude le haut du tableau ». Pour les trois techniciens, difficile de se projeter sur la saison comme le souligne Michaël Grand : « on y va les yeux fermés, presque au compte-gouttes, on ne sait pas ce qu’il peut se passer d’une semaine à l’autre » (programme de la 1e journée).
Guillaume Moinel