Mercredi, c’est derby !
Publié le 17/12/2017
Ce mercredi soir à Saint-Symphorien (20h50) se déroulera le match Metz – Strasbourg, souvent appelé « derby de l’Est » (ici le dernier en date en 2010). Une vraie rivalité oppose les supporters des deux clubs depuis belle lurette sans que personne, comme souvent, ne connaisse les raisons de ce désamour réciproque.
Il faut remonter à sept ans, sept ans déjà pour retrouver trace d’un match entre Metz et Strasbourg. C’était en Ligue2. A la Meinau, en avril 2010. Les Grenats jouent la montée en Ligue1, le Racing tente de se maintenir. Les deux équipes se séparent sur un score de parité (1-1) et aucune des deux équipes n’a atteint ses objectifs. Au total, on compte 114 matchs ayant opposé les deux équipes, et le FC Metz est en tête au niveau des succès : 48 contre 32 pour Strasbourg. Il n’empêche que des incidents ayant pu opposer les supporters des deux clubs ont poussé le préfet de Moselle a prendre des mesures limitant les déplacements des supporters du Racing qui ne seront que 600 à avoir l’autorisation de s’installer en tribune.
Ce derby a plutôt souri aux Strasbourgeois à la fin des années soixante-dix. Le Racing est en pleine bourre et vient de remonter de Division2. En 1977-78, victoire large à la Meinau, nul au retour. L’année suivante, celle du titre, deux succès strasbourgeois alors que les deux clubs, en début de saison sont au coude à coude. Un homme s’est particulièrement illustré dans ces matchs : Albert Gemmrich, auteur de trois buts face aux Messins. L’actuel président de la Ligue du Grand Est s’en souvient forcément. « Il y avait vraiment une question de suprématie à l’époque, c’est vrai, mais c’était dans le respect, notamment du côté des supporters ». Albert Gemmrich, peu le savent, a d’ailleurs failli jouer au FC Metz. « Quand on est tombé en D2 avec le Racing en 1975, Carlo Molinari m’a appelé et j’étais intéressé car je voulais jouer en D1. Metz a proposé 3, puis 4 millions de francs. Le Racing en voulait 5 et ça ne s’est pas fait. Je ne l’ai pas regrette puisque je suis devenu champion de France avec Strasbourg quatre ans plus tard ».
Parmi les grands chocs entre les deux, on citera bien sûr la demi-finale de Coupe de France en 1995, remportée par le Racing à la Meinau (1-0, Pouliquen), devant plus de 36000 spectateurs, record d’affluence.
Ou encore ce fameux match de 2000, donné à rejouer après son arrêt suite au jet de pétard sur l’arbitre assistante Nelly Viennot. A huis clos, Metz s’imposait à la Meinau mais le Racing récupérait la mise sur tapis vert à la suite de l’affaire du faux passeport de Farid Mondragon, le portier messin. Enfin, en mai 2007, les deux équipes aspirent à remonter en Ligue1. C’est déjà fait pour Metz et le Racing, en s’imposant (2-1), valide son billet également. C’est Renaud Cohade, l’actuel capitaine du FC Metz, qui avait ouvert le score pour les Alsaciens.