Publié le 29/05/2019

L’emblématique entraîneur des féminines de l’AS Nancy-Lorraine, Paco Rubio (photo DR), va tirer sa révérence ce samedi à l’issue de la finale de la Coupe Grand Est à Champigneulles, face au FC Metz (17h).

« Je suis soulagé et fatigué ». Voilà comment Paco Rubio, 64 ans, parle de son état d’esprit avant la finale de la Coupe Grand Est qui opposera ses filles de l’ASNL à celles du FC Metz. Cette finale, ce sera sa 3e et il aimerait bien, après deux échecs de rang face à l’ESAP Metz puis contre le FC Metz la saison dernière, terminer en beauté. « On a fini le championnat depuis un moment, deux de nos joueuses sont partis à la Coupe du Monde, d’autres qui ne sont pas conservées ne joueront peut-être pas. On fera le maximum, comme toujours, car c’est une finale ».

C’est Maxime Vautrin, l’actuel coach des U19F qui prendra la suite, car Paco Rubio avait annoncé depuis quelques mois déjà son désir de prendre du recul. L’ancien joueur de l’ASNL aspire aujourd’hui à s’occuper davantage de sa maman et de voir plus régulièrement ses petits-enfants et c’est en Bretagne qu’il a choisi d’émigrer. Avec 20 ans de recul, il a vu l’évolution du foot féminin français et sait que le chemin est encore long.

« Je suis arrivé dans le foot féminin en tant que conseiller technique départemental dans le 95 ; je vois les choses changer. Le développement de la pratique est en marche, mais je pense qu’il reste beaucoup à faire. L’équipe de France peut y contribuer avec un bon résultat à la Coupe du Monde. Mais il faut surtout mieux structurer les sections féminines des clubs pros ». Ce sera le chantier des successeurs de Paco Rubio. L’ancien international olympique va regarder ça de loin, se souvenir des bonnes choses, de sa grande carrière de joueur qui l’aura mené de Montluçon à Marseille en passant par ces six années à l’ASNL, avec les Platini et autre Rouyer. Samedi, une page, c’est certain, va se tourner.

Jimmy Gedik