Publié le 30/10/2020

Sans grande surprise, le football amateur est à nouveau à l’arrêt pour un mois au moins. Les annonces du Président de la République ont été suivies des communiqués officiels de la FFF et de la Ligue. Réactions…sur les terrains.

« On sentait bien la tendance depuis le début de semaine, mais cela n’empêche pas que tout le monde soit déçu, notamment les plus jeunes », confie Nicolas Brugger, le président du RCSC Chapelle (R1). Et des décisions fortes des clubs ont suivi : « on a stoppé l’activité immédiatement, il n’y a pas lieu de faire encore un entraînement ne serait-ce que ce soir. Mais sportivement on est frustré », explique Vincent Schmitt, président de l’ASC Biesheim, en tête du classement du National3. Même frustration pour Dominique Maire, président du Sarreguemines FC qui aurait bien aimé « que la compétition continue, même si elle aurait dû se faire à huis-clos ».

Cette décision est tombée alors que certains clubs prévoyaient une grande fête ce week-end comme l’ASL Koetzingue (R2) qui devait recevoir Hombourg-Haut pour son 6e tour de Coupe de France. « Avec le président d’Hombourg-Haut, nous avions prévu pas mal de choses pour que ce match soit une belle fête, on était conscient du contexte mais au fond nous avions l’espoir de jouer », indique Marcel Heinis, le président du club alsacien. Pour Alain Rigole, président du Jarville Jeunes Football (R1), « c’est triste pour les clubs qui jouaient la Coupe de France car la fête est gâchée mais ce qui me désole, c’est le sort des jeunes qui vont encore être privés de leur sport ». Tout comme Alain Rigole, David Maire, président de l’AS Ludres (R3), aimerait que son club joue un rôle dans l’accompagnement des jeunes car « nous avons une section sportive à Ludres, qui fait partie du programme scolaire et on aimerait jouer un rôle dans cet accompagnement ».

A Reims Sainte-Anne (R1), « ce sera l’occasion de travailler sur des questions de fond. On va s’adapter, puis c’est aussi pour nous l’occasion de développer notre section e-sport…». « On essaie de rester positif, mais on est vraiment inquiet… », confie Hervé Papavero, directeur général du club rémois. Evidemment, l’activité est perturbée, mais une chose est sûre : les clubs font le nécessaire pour s’adapter à la situation même si au-delà de l’arrêt des compétitions, c’est aussi le retour au premier plan des questions financières…

Naoufel Ben Mostefa – Guillaume Moinel