Coupe Grand Est : à prendre ou à laisser ?
Publié le 28/03/2019
Alors qu’on joue ce week-end les 8es de finale de la coupe Grand Est, quel bilan peut-on établir de cette première édition ? Depuis les réticences du début, les exploits des clubs de R3 sont passés par là et cette nouvelle coupe tend à montrer que tout est possible…
Difficile de jouer plusieurs tableaux ? Sur 16 clubs encore en lice pour les 8es de finale de la coupe Grand Est, c’est 14 équipes qui jouent quelque chose en championnat ! Epernay, St Louis Neuweg, Biesheim, Raon l’Etape, Oberlauterbach, Pulnoy et enfin Grand Couronné luttent pour le maintien. Le FC Mulhouse, la réserve de l’ESTAC, la FA Illkirch Graffenstaden, Sezanne, Blainville, Sedan Torcy, et Fessenheim sont quant à eux dans la course pour accéder à la montée, certaines équipes étant même en très bonne position à quelques journées de la fin… Notons aussi qu’il reste 5 formations de R3 et que le dernier club professionnel représenté est la réserve de l’ESTAC Troyes…
Pour Gérard Seitz, président de la commission régionale des compétitions : « c’est vrai qu’il y a eu au départ des réticences, car la coupe Grand Est était quelque chose de nouveau. Mais on se rend compte aujourd’hui que ce n’est que du positif ». Et ce sentiment est selon lui largement partagé au sein des clubs : « l’objectif, c’était surtout de faire vivre le Grand Est. En allant jouer dans d’autres territoires, les clubs ont pu sortir du quotidien du championnat et découvrir d’autres choses ».
C’est surtout ce côté découverte qui a plu au coach de Blainville, Claude Gondrexon : « jouer contre Sedan Torcy (ce dimanche 31 mars, 15h) ? C’est parfait, car je voulais à tout prix éviter une équipe Lorraine. C’est toujours mieux de jouer contre des équipes qu’on ne rencontre jamais ! ». Son club, qui a reçu le trophée du petit mousquetaire, est premier du classement en championnat : « la coupe ne nous a pas pénalisés. Je suis contre les entraîneurs qui pensent cela. Je pense même que cela crée un effet inverse », conclut le coach.
Et s’il y a un exemple à citer de cet effet inverse cette saison, c’est bien la FAIG, première du classement en R1C, éliminé en Coupe de France au 8e tour contre Sochaux (0-1) et toujours en lice en coupe Grand Est (recevra Biesheim ce dimanche à 16h) : « en coupe d’Alsace, les clubs de N3 avaient tendance à faire jouer la réserve. La coupe Grand Est a donc plus de valeur car elle permet d’affronter des équipes plus relevées », constate le coach de l’équipe, Amar Ferdjani. « La logique aurait voulu qu’on ne la joue pas. Mais affronter des grosses équipes permet de grandir, de progresser, et donc de rester sur une dynamique positive. C’était plus difficile de jouer des matchs de ce genre avec les anciennes coupes régionales ».
Car les doutes au sujet de cette nouvelle compétition étaient présents, nous confie Allan Levasseur, l’entraîneur de Sezanne : « la première idée qu’on s’est faite est qu’on allait avoir plus de matchs. Mais au fur et à mesure, la coupe s’est plutôt bien intégrée à notre calendrier ». Pour le coach, celle-ci a aidé à traverser sereinement la période hivernale : « à une certaine période de l’année, il y a de nombreux matchs remis en Champagne/Ardenne, et c’est une période creuse souvent compliquée à gérer. Or les matchs de coupe Grand Est ont permis de combler cette période et d’avoir de la compétition tout en faisant tourner l’effectif. De plus, la réussite était là ce qui a permis de garder une bonne dynamique ».
Même si cette première année est « très satisfaisante » selon Gérard Seitz, des améliorations sont encore possibles : « dès la saison prochaine, nous envisageons de faire jouer le premier tour de la coupe Grand Est en même temps que le 4e tour de la Coupe de France, ce qui nous permettrait de gagner 2 semaines par rapport à cette saison et donc de permettre à plus de clubs de participer à cette coupe ». Avec une adhésion plus forte ?
Jimmy Gedik