Coupe de France, les cadeaux et les autres…
Publié le 11/12/2018
Le tirage au sort des 32es de finale de la Coupe de France s’est déroulé ce lundi soir à Paris. L’AS Saint-Etienne, qui avait souffert il y a deux ans à Raon, reviendra dans le Grand Est, opposée au petit poucet Olympique Strasbourg. Tour d’horizon des réactions.
« On a regardé le tirage tous ensemble et au moment où ils nous ont tirés, les joueurs ont sauté de joie et on s’est tous embrassé, c’était incroyable ! ». Les joueurs de l’équipe de l’Olympique Strasbourg (R2) ont de quoi être heureux. En effet, les Alsaciens, viennent d’apprendre qu’ils recevront au prochain tour Saint-Étienne, club emblématique de Ligue 1 : « C’est une très très grosse satisfaction » se félicite un Mohamed Khettab, entraineur de l’Olympique Strasbourg, encore sous le choc de l’annonce. « Je suis un peu plus âgé et après le tirage j’ai immédiatement pensé au match, comment espérer les vaincre… On va devoir garder notre réussite rester naturel et continuer à ne jamais parler de défaites mais doit-on rester identique pour autant ? Avec le coordinateur sportif on se pose beaucoup de questions mais on n’a pas la solution là alors on va se poser et on abordera ce match comme il se doit » Le club strasbourgeois, un des deux derniers clubs de R2 encore en lice en France, devra jouer son match sur une autre pelouse que la sienne, comme ils l’ont déjà fait au tour précédent. Et le coach de l’Olympique, bien que rêveur, préfère relativiser quant au lieu de cette rencontre : « Le lieu va beaucoup jouer, bien sur qu’on rêve tous de jouer à la Meinau mais si on joue sur un très grand terrain ça peut aussi nous être fatal. Je pense que ce serait mieux de jouer sur un terrain moins grand, où on pourrait plus sentir nos supporters au bord des barrières, où on pourrait sentir l’esprit amateur. ».
Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, un autre club alsacien se retrouve sous le feu des projecteurs après ce tirage au sort. Le SC Schiltigheim, pensionnaire de N2, recevra lui aussi une grosse écurie de Ligue 1, le Dijon FC, actuel 16e du championnat. « On est tombé sur un gros morceaux mais si on en est arrivé là c’est pour défendre nos chances. On a l’avantage de jouer à domicile ce qui est une bonne chose mais on sait qu’on est loin d’être favoris, malgré leur dynamique en championnat il y a du talent en face et 4 divisions d’écart » préfère relativiser Stéphane Crucet, entraineur de Schiltigheim, plutôt calme et concentré après l’annonce de ce tirage. « La Coupe de France c’est la coupe des exploits, alors à nous de tout faire pour perdurer le plus long-temps dans cette compétition ».
Du côté de Raon l’Étape , 3ème et dernier club amateur de la région encore en course, la chance ne leur a pas offert un autre club de Ligue 1 comme ses confrères alsaciens. Mais l’entraineur du club lorrain, Michael Grand, voit ce déplacement dans le nord, du côté de l’Iris club de Croix pensionnaire de N2, comme une opportunité : « C’est sûr qu’on aurait voulu une Ligue 1 pour récompenser tout le monde, le staff, les bénévoles, les joueurs,… mais là on va tenter de créer un 3ème exploit. Certes c’est plus compliqué car on joue chez eux mais nous savons que ce n’est pas in-surmontable, on va aller là-bas sans pression et on va tenter de faire le meilleur résultat ». Mais cette rencontre ne va pas venir bouleverser le quotidien des joueurs lorrains, qui vont continuer à suivre leur préparation habituelle : « En attendant on doit se concentrer sur le championnat, on va faire la reprise comme prévu après les fêtes et on se penchera bien plus sérieusement sur la rencontre qui nous attend ».
Pour les cadors de la région, le tirage a été plutôt mitigé. Le Racing Club de Strasbourg et le Stade de Reims, les deux clubs de Ligue 1 qui viennent d’entrer en compétition, affronteront respective-ment le Grenoble Foot 38 et le RC Lens, 3e et 4e de Ligue 2. Strasbourg se déplacera tandis que Reims recevra. Les clubs lorrains ont été pour leur part plutôt épargnés, en effet l’AS Nancy Lorraine se déplacera en Auvergne-Rhônes-Alpes mais soit au Puy Fou 43 Foot (N2), soit chez le petit poucet, seul club de R3 encore en course, chez l’Entente Crest-Aouste (match programmé le 16 décembre). Le FC Metz devra se déplacer dans le nord à l’Olympique Saint-Quentin, actuel 3e de son championnat de N3. L’euphorie peut-elle perdurer ? La raison va-t-elle l’emporter ? Réponse sur le terrain le premier week-end de l’année prochaine !
Gaëtan Pilot