Coupe de France : 8e tour, une partie de plaisir ?
Publié le 03/12/2018
Organiser un 8e tour de Coupe de France est loin d’être simple, surtout si c’est la première fois et que l’adversaire proposé évolue au niveau pro. Témoignage de 3 présidents de clubs, qui s’emploient depuis 2 semaines pour organiser au mieux ces rencontres palpitantes.
« Toute la difficulté d’organisation d’un tel match repose sur le timing ». Guy Massaloux, le président de la FAIG, voit son club accueillir pour la première fois un pensionnaire de Ligue 2, le FC Sochaux (sam.17h à Geispolsheim) : «nous avons un cahier des charges imposé par la FFF. Le tirage au sort a eu lieu le mardi et nous avons appris le mercredi que nous ne pourrions pas bénéficier de dérogation concernant notre terrain qui n’est pas homologué pour accueillir une telle rencontre. Nous avions jusqu’au vendredi pour trouver un terrain de repli sinon le match était inversé… ». Le club a alors pris contact avec le club voisin de Geispolsheim, où se jouera finalement la rencontre : « cela engendre des frais supplémentaires d’organisation et nous avons du trouver un compromis avec eux car nous étions demandeurs… ».
Mais cette difficulté peut aussi se transformer en « plaisir », selon Nicolas Clasadonte, président de l’ES Thaon qui accueille Valenciennes (dim.15h), un autre club de Ligue 2 : « la seule difficulté pour nous est de répondre aux demandes de la FFF concernant la sécurisation du match ». Le club a en effet déjà organisé de telles rencontres (dont un 32e de finale contre Sochaux en 2013) : « cela nous donne une certaine expérience et nous permet d’anticiper. Environ 40 personnes se sont consacrés à l’organisation de ce match : la manière dont le club est structuré compte énormément !».
Avec des dotations en nette hausse cette année (pour un 8e tour : 22 500€, 32e : 52 500€), l’aspect financier compte beaucoup pour les clubs : « cette somme va surtout nous permettre d’équilibrer notre budget de la saison », confie le président de La Chapelle St-Luc, Nicolas Brugger, qui recevra Aurillac (N3), dimanche (13h30). « Notre budget annuel est de 140 000€. Cette dotation de 22 500€ est donc importante pour nous ». Mais l’organisation d’un tel match engendre aussi des coûts importants : « il faut trouver un médecin, un service de secours, un service de sécurité géré par une agence privée. Nous avons déjà plus de 2000€ de frais. ». « Comment nous allons utiliser cette dotation ? Nous allons pouvoir acheter du matériel supplémentaire et surtout du textile pour notre école de foot. Cet argent là doit surtout être investi pour les jeunes », conclut le président.
Jimmy Gedik