Arrêt des compétitions : et maintenant ?
Publié le 26/03/2021
La FFF vient d’annoncer la fin des compétitions au niveau départemental et régional. Seule subsiste une possibilité pour le National2 et la D2F. Une nouvelle reçue sans surprise par les dirigeants des clubs du Grand Est. Echantillons…
>> Communiqué officiel FFF <<
La nouvelle était attendue. « Ça me paraissait une évidence que cette décision allait tomber un jour ou l’autre, donc je ne suis pas surpris », reconnaît Raoul Baeumlin, le président du FC Saint-Louis Neuweg (N3). Même chose pour Loïc Gallois, le secrétaire général du RC Epernay Champagne (N3) : « c’est une demi-surprise, on s’y attendait, quand on voit la situation sanitaire dans l’Aube, un peu partout en France, on se doutait bien que ça allait compliquer la reprise des compétitions ». Marc Merriot, qui préside le FC Yutz (R2), fervent défenseur de la saison blanche, « pense que c’est normal que les compétitions s’arrêtent ». Seul regret, pour lui, c’est de ne « l’entendre que maintenant ».
Raoul Baeumlin met en avant la « perte » et insiste sur le fait qu’il « va falloir réinventer certaines choses l’année prochaine pour compenser ce qui a été perdu en terme de qualité et de quantité ». Il y a, à son avis, « un travail nécessaire pour les clubs pour se réinventer, rajouter d’autres types de séances, retravailler les basiques ». Patrick Metzger, le président de l’AS Erstein (R1), souligne la nécessité de trouver de l’activité pour occuper les licenciés jusqu’au mois de juin : « on ne peut pas rester sans rien faire, il faut mettre en place des choses, des rencontres inter-clubs, autre chose… ». Les 28 équipes du club ersteinois ont repris l’entraînement depuis décembre : « depuis qu’on a eu le droit, on a quand même pu assurer ça, on a pu mobiliser nos licenciés qui ont tous répondu présent ».
Cet arrêt des compétitions est, malgré tout, une bonne chose au niveau financier pour certains clubs : « cela va permettre de faire des économies, on avait budgété des primes de match que l’on n’aura pas à verser, des cars, du carburant, des frais d’arbitrage ; cela permet aussi d’alléger les dépenses de la fin de saison, c’est plutôt une bonne chose parce que les recettes ne sont pas à la hauteur », souligne Loïc Gallois à Epernay. Le FC Yutz prépare, de son côté, la prochaine saison : « on a déjà anticipé pour provisionner sur l’exercice prochain une baisse éventuelle des cotisations», explique Marc Merriot, qui met en garde sur le remboursement de licences souhaité par certains : « je suis un peu surpris que des clubs s’engagent sur des choses comme ça, parce que ça veut dire que, lorsqu’ils disent que l’on rembourse la licence, ça veut dire rembourser la cotisation pour le licencié lambda, ça veut dire que l’on rembourse 80, 90, 110 euros, et c’est impossible – surtout qu’un joueur, avec les charges coûte 300, 350 euros ». Pour lui, les gestes financiers qui seront faits par les instances, les collectivités ou l’Etat sont bienvenus – mais en attendant, il préfère provisionner sur son exercice.
Guillaume Moinel