N3 : A qui le derby de la Sarre ?
Publié le 22/02/2019
Ce samedi (18h), Sarreguemines accueille Sarre-Union (ici le match aller en août) pour un « petit match entre voisins », un derby au vrai sens du terme, un match entre amis mais où l’enjeu de la rivalité locale prend tout son sens. Explications.
23 kilomètres. C’est la distance qui sépare Sarreguemines de Sarre-Union. Du coup, chaque saison ou presque, les rencontres aller et retour sont celles qui rassemblent le plus de monde pour un match de National3. Combien seront-ils demain sur le coup de 18h ? Difficile à dire mais assurément plusieurs centaines et sans doute pas loin d’un petit millier. Pourtant, la rencontre ne revêt pas objectivement un intérêt sportif hors norme. Douze points séparent les deux équipes. Sarre-Union et ses moins de 3000 habitants est en tête du classement alors que Sarreguemines, 21000 habitants, se situe juste au-dessus de la zone rouge. Pourtant la page facebook officielle du FCS a bien mis en avant le match en créant un événement.
Les deux clubs s’apprécient même s’ils sont rivaux. Les dirigeants ont souvent eu l’habitude d’échanger pour faire une force de leur concurrence locale et éviter les surenchères vaines. C’est aussi un match particulier pour Continental, sponsor principal de Sarreguemines, mais aussi de Sarre-Union. « Il y a une vraie rivalité régionale », témoigne Florian Trimborn. Le gardien a porté les couleurs de Sarreguemines où il a vécu de belles épopées en Coupe de France avant de rejoindre Sarre-Union la saison dernière. Désormais à Sarrebourg, il évoque ce derby sans nostalgie mais avec un peu de recul. « J’ai vécu ces matchs des deux côtés. Je dirais qu’à Sarre-Union, la pression venait surtout des supporters qui tenaient à ce qu’on gagne. A Sarreguemines, c’était davantage le coach et le staff du club qui en faisaient une question de suprématie locale. « La différence essentielle entre les deux clubs est que l’ambiance est plus familiale à Sarreguemines. Les joueurs se connaissent depuis longtemps, sont tous du secteur. C’est moins le cas à Sarre-Union ».
Sarre-Union a pris l’avantage lors des deux éditions de 2018. En avril, Trimborn et les Sarre-Unionnais étaient venus s’imposer (0-1) pour assurer quasiment leur maintien, plongeant leur adversaire dans le doute. En août, à Sarre-Union, l’USSU s’était largement imposée face à une équipe de Sarreguemines passée à côté du match. Alors à qui ce derby de la Sarre de février ? Florian Trimborn est plus circonspect. « Sarre-Union est dans une très bonne dynamique, mais j’ai assisté au retournement de situation de Sarreguemines à Epernay avec ce but extraordinaire dans les arrêts de jeu. Cela me rappelle des choses que j’ai connues dans ce club et si la roue tourne, je pense que Sarreguemines est capable de s’imposer ».