Pont-Sainte-Marie rend hommage à Marcel Artelesa
Publié le 20/02/2019
Ce week-end à Pont-Sainte-Marie dans l’Aube, le FC Agglo.Troyenne organise un tournoi de futsal U11/U13, doté du challenge Marcel Artelesa, réunissant une douzaine d’équipes champardennaises. A l’issue du tournoi dimanche, la remise des trophées mettra à l’honneur Marcel Artelesa (ici avec le maillot de l’équipe de France en 1964 – photo DR), notamment avec la remise officielle d’un tableau à son effigie par son neveu Gérard Artelesa.
Cet hommage à Marcel Artelesa, joueur emblématique et symbole du football aubois, est l’occasion de rappeler son parcours et son histoire. Né à Pont-Sainte-Marie en 1938, Artelesa se destinait à une carrière de maçon. Pourtant en 1952, il s’oriente vers le football à l’AS Troyes Sainte-Savine, avec qui il remporte en 1956 son premier trophée, la Coupe Gambardella (contre Reims à Colombe). Il débute sa carrière professionnelle en 1957 et découvre alors petit à petit la première division au poste de défenseur central grâce à Roger Courtois, entraineur historique du club troyen (1952-1963), ancêtre de l’ESTAC d’aujourd’hui. Celui que l’on surnomme « le maçon » est ensuite transféré à l’AS Monaco, où il connaîtra ses plus belles heures dans le championnat de France, aux côtés de joueurs comme Michel Hidalgo ou le Néerlandais Bert Carlier.
L’année 1963 fut une année fabuleuse pour lui avec à la clé un doublé Coupe/Championnat et une première sélection en Equipe de France. Il inscrit son premier but sous le maillot bleu contre le Luxembourg le 4 octobre 1964. Il portera également le maillot de l’Equipe de France pendant la Coupe du Monde 1966 en Angleterre, en compagnie de l’Alsacien Gérard Hausser ou encore de Jean Djorkaeff. Entre 1963 et 1966, Artelesa sera le capitaine des Bleus à 9 reprises et en 1966, il est transféré dans un autre grand club français : l’Olympique de Marseille. Après deux ans passés dans la cité phocéenne, il s’envole vers Nice et rejoint le Gym où il effectuera une saison complète, avant de partir pour la capitale et le CA Paris-Neuilly. Enfin après deux saisons passées à Paris, il rentre à la maison en signant au Troyes AF (aujourd’hui l’ESTAC) pour 3 ans avant de mettre un terme à sa carrière en 1973.
Par la suite, il se met au service du football en Champagne-Ardenne puisqu’il entraine l’USM Romilly de 1973 jusqu’en 1997. Tout d’abord joueur-entraineur puis simplement entraineur, il emmena le club jusqu’en 3e division nationale. Il décède le 23 septembre 2016 à 78 ans, en laissant l’image d’un homme et d’un joueur dévoué et combatif. Depuis les hommages se succèdent dans l’Aube pour le monument qu’il était et pour ce qu’il a apporté au football troyen. Cet hommage, ce dimanche 24 février, en est un de plus mais non des moindres, puisque c’est dans sa ville natale et dans le cadre du challenge qui porte son nom, que la mairie de Pont-Sainte-Marie se verra remettre un tableau à son effigie.
Jérémy Picart