Souvenirs de Mondial… la rencontre d’une vie
Publié le 09/07/2018
Participer à une coupe du monde est un rêve pour tous les amoureux du ballon rond. Mais quand ce rêve devient réalité, les mots ne suffisent plus pour décrire ce sentiment si fort, de représenter une nation toute entière. L’éducateur alsacien Arnaud Szymanski (ici debout à l’extrême droite – photo DR) a eu la chance de pouvoir vivre cet événement, en tant que reporter d’images pour la sélection marocaine d’Hervé Renard. Une expérience inoubliable à ses yeux.
« Je faisais de l’humanitaire au Maroc en 2016 avec l’association ‘Let’s play association’. C’est là que j’ai pu faire la rencontre de Patrice Beaumelle, adjoint de la sélection marocaine. Depuis, je fais partie de l’aventure avec l’équipe nationale, c’est une rencontre qui a changé ma vie ». Le technicien régional a encore du mal à réaliser, qu’en deux ans seulement, il a pu participer à la préparation de la CAN 2017 et à la coupe du Monde 2018 avec le Maroc : « Mon rôle au sein de la sélection se répartit en deux tâches. Dans un premier temps des images de drone, à savoir filmer les entraînements et faire un retour vidéo à Patrice Beaumelle. Dans un second temps, faire les relever GPS des joueurs, à savoir combien de kilomètres ont parcouru les joueurs pendant une rencontre ou un entrainement».
La sélection marocaine, éliminée au 1er tour de cette coupe du Monde, aura quand même marqué les esprits par ses nombreux supporteurs ayant effectué le déplacement : « J’ai deux souvenirs qui me viennent tout de suite à l’esprit. Pour notre premier match dans la compétition, face à l’Iran, une centaine de supporteurs nous attendait à l’entrée de notre hôtel. Quand nous nous déplacions dans St-Pétersbourg pour rejoindre le stade, des milliers de supporteurs étaient présents. On entendait les messages d’encouragement, les chants, j’en avais des frissons. Bien que je n’ai pas été acteur de la rencontre, je me suis rendu compte que nous donnions de l’amour à des milliers de Marocains, à ceux qui étaient présents ou ceux restés au pays, c’était quelque chose d’impressionnant à vivre. Le second souvenir qui me vient à l’esprit, moins heureux, celui après la défaite face à l’Iran, dans le vestiaire. Un silence lourd avait pris place, de la tristesse, de la déception. Se prendre un but dans les derniers instants, malgré une prestation aboutie, nous avait tous mis un coup derrière la tête.
Après avoir vécu deux expériences incroyables avec le Maroc, Arnaud Szymanski pense à l’avenir : « J’espère vraiment pouvoir continuer l’aventure avec le staff et Patrice Beaumelle qui m’ont fait confiance dès notre première rencontre. Si je peux aussi continuer avec la sélection marocaine, j’en serai bien évidemment très heureux. Pouvoir travailler avec des stars internationales comme Mustapha Hadji, ça n’a pas de prix. Je tiens à remercier Hervé Renard qui m’a accepté dans son staff, la fédération royale marocaine de football, ainsi que son président, pour nous avoir mis dans les meilleures conditions possibles. C’était un honneur de pouvoir apprendre et apporter mes compétences au service de ces personnes aux qualités humaines incroyables ».
Retour en Alsace désormais pour Arnaud Szymanski, qui collabore régulièrement avec l’équipe technique régionale et qui entrainait encore le FC Durrenbach en Promotion, il y a quelques mois : « J’ai décidé en décembre dernier, en accord avec le président, de ne pas poursuivre l’aventure en tant que coach du côté de Durrenbach. Si je m’investis dans un projet, je préfère être à 100% ».
Marc Vervinck