Femmes et fans de foot
Publié le 08/03/2018
A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, ce jeudi 8 mars, la Ligue du Grand Est de football a souhaité mettre en avant le travail de 3 femmes qui œuvrent tout au long dans l’année dans leurs clubs et sur les pelouses du Grand Est. Rencontre avec Laurence Loriette, Coralie Brubach et Ségolène Laminette, toutes trois de vraies femmes de foot…
Ce sont trois parcours diamétralement opposés qui ont amené Laurence, Coralie et Ségolène au ballon rond. Arrivée dans le monde du football grâce à ses enfants, Laurence Loriette est aujourd’hui référente PEF et responsable de la section U13 à l’AS Prix Les Mézières. Un poste qui permet à cette aide-soignante de mettre en place une multitude d’actions : « j’organise beaucoup de journées d’action pour ma catégorie. Nous abordons différents thèmes comme l’arbitrage, la nutrition ou les premiers secours avec toujours des jeux, des moments d’échanges et de réflexion mais aussi des intervenants qui viennent partager leur expérience » explique-t-elle. Laurence trouve son bonheur dans le résultat de ses actions. Un résultat à la hauteur du travail fourni par le dirigeante prisisienne : « c’est souvent du bricolage, on fait avec les moyens du bord. Cependant les résultats sont très bons, les joueurs et joueuses sont vraiment volontaires et attentifs. On voit les choses changer comme avec notre action sur l’arbitrage. Les jeunes n’ont plus peur d’arbitrer ou de prendre le drapeau pour faire la touche, il y a un vrai changement ».
L’école de foot, c’est aussi ce qui anime Coralie Brubach de l’AS Holtzheim. Une présidente des jeunes bien installée dans un club mais surtout un poste qu’elle occupe depuis de nombreuses années : « j’ai grandi au club où j’accompagnais ma mère qui a toujours aidé à l’AS Holtzheim. Un jour on m’a proposé de devenir dirigeante d’une équipe de jeune puis l’année suivante présidente des jeunes, à même pas 20 ans. J’ai un parcours atypique car je n’ai jamais joué au foot » raconte-t-elle. Un parcours atypique et un profil difficile à assumer, surtout les premières années : « au début c’était dur pour moi de faire bouger les choses, que ce soit à cause de l’âge ou le fait d’être une femme. J’ai toujours cherché à prouver notamment grâce aux différents labels que j’ai réussi à obtenir. Aujourd’hui mon poste se traduit par la gestion des compétitions et des éducateurs mais aussi l’organisation des tournois et du stage qui se déroule depuis 17 ans maintenant. C’est une réussite et une fierté de faire perdurer ce stage. »
Ségolène Laminette, notre troisième femme de foot est quant à elle arbitre dans le district mosellan. Un poste qu’elle a découvert et appris à connaître après quelques années de pratique : « j’ai commencé à jouer au foot à l’âge de 7 ans. Au début je jouais avec les garçons mais quand est venu le moment de ne jouer qu’avec des filles je me suis ennuyée. C’est alors que je me suis intéressé à l’arbitrage… » Un poste à responsabilité où le fait d’être une femme n’est pas toujours évident comme l’explique l’arbitre licenciée au Cercle Sportif Stiring-Wendel : « au début les joueurs cherchent à nous tester et nous sous-estime souvent car ils n’ont pas l’habitude d’avoir une femme arbitre. Globalement il y a toujours du respect même si c’est assez variable ».
Cette place de la femme dans le football n’est pas encore admise par tous comme l’explique Laurence Loriette : « c’est toujours difficile d’être une femme dans un club. J’ai beaucoup de respect pour les femmes qui s’investissent dans les associations, elles ont un vrai mérite ». Un avis partagé par Coralie Brubach de l’AS Holtzheim : « on est toujours en quête de crédibilité face à des opinions et des mentalités parfois dures à faire changer. Il faut toujours chercher à s’améliorer, encore plus pour nous les femmes ». Quoi qu’il en soit le message est clair pour Ségolène Laminette : « le football est ouvert à toutes et tous ! Que ce soit en tant que joueuse ou arbitre, l’essentiel est de se faire plaisir ! ».