Mondial 2019 : des enjeux très larges
Publié le 23/02/2018
Kim Duntze, adjointe aux sports de la Ville de Reims (ici à droite) évoque la perspective de la Coupe du Monde Féminine, mais plus généralement les enjeux de la mobilisation qui doit accompagner le projet. Entretien.
A Reims, c’est la fête du foot. Le 21 mars prochain, la ville sera la seule, en dehors de Paris, à accueillir le trophée de la Coupe du Monde. Le 15 avril, en cas de qualification des féminines du Stade de Reims, c’est l’Olympique Lyonnais qui pourrait débarquer au stade Delaune. Sans oublier le cinquantenaire de la création de la première équipe féminine de foot à Reims, avec la sortie nationale d’un film consacré au sujet. « Je connais bien le football que j’ai pratiqué, je connais bien les clubs aussi. C’est le sport fédérateur par excellence. Il a un impact sur énormément de personnes », souligne Kim Duntze, l’adjointe aux sports qui ne cache pas son enthousiasme à l’idée des perspectives qui s’ouvrent pour sa ville natale.
« Nous souhaitons vraiment que tout ce qui va se passer d’ici à la coupe du Monde féminine concerne le plus de gens possible. Mais cela va aussi nous servir à passer des messages et à commencer par celui de la mixité dans le sport. C’est un enjeu important dans une ville comme la nôtre où les jeunes filles doivent pouvoir accéder à la pratique, quel que soit leur quartier d’origine ». La Ville a aussi décidé d’accompagner la perspective du Mondial féminin par la mise à disposition de ses clubs de foot d’outils plus adaptés. « A la fin de l’année, tous les clubs de la ville disposeront d’un terrain synthétique et nous allons aussi revoir certains bâtiments, vestiaires, club-houses pour que tout soit en place ».
Reims va aussi accompagner son club élite féminin au sein du Stade de Reims avec la mise à disposition d’équipements dédiés. « On l’a vu avec le match France-Ghana. On peut remplir le stade avec du foot féminin et j’espère que nous aurons l’occasion de le voir à nouveau avec l’éventuelle venue de l’Olympique lyonnais en avril*. L’objectif que nous partageons avec le Stade de Reims est que cette équipe féminine puisse s’installer en D1 à brève échéance ». Pendant plus de quinze mois, la métropole marnaise va vivre au rythme du football et la « plus que possible » remontée du Stade de Reims en Ligue1 doit faire partie de la fête. Une fête que l’adjointe aux sports entend bien partager avec les autres métropoles du Grand Est. « Cette grande Région se met en place, nous n’avons pas encore l’habitude travailler les uns avec les autres, mais nous souhaitons fortement que cette grande fête soit aussi celle de toute une région ».
(*Pour se qualifier et jouer contre Lyon, les féminines du Stade de Reims devront d’abord éliminer Arras le 4 mars prochain)