Milazzo, souvenirs en mode majeur

Publié le 19/01/2018

L’ASC Biesheim d’Hervé Milazzo a hérité d’un tirage compliqué avec la réception de Grenoble, leader du National, en 16e de finale de la Coupe de France. Le technicien rhénan (photo Jorge De Carvalho) retrouve au passage un club où il a passé quatre saisons exceptionnelles.

Si tous les Biesheimois espéraient un club de Ligue 1 lors du tirage au sort effectué par Gérard Houllier et Camille Cerf, c’est Grenoble qui va se présenter au stade municipal pour une confrontation particulière et notamment pour deux éléments du club rhénan. Bruno Charoy et Hervé Milazzo sont heureux de retrouver les Isérois sur la route du stade de France. Le premier nommé a grandi à Grenoble et y a même joué pendant huit saisons mais n’a pas pu franchir la dernière marche qui mène au professionnalisme.

Ce monde dont rêve tous les enfants, Hervé Milazzo l’a connu avec deux clubs qui ont énormément compté pour lui : le FC Mulhouse et Grenoble foot 38 (née de la fusion en 1997 entre Grenoble et Norcap Olympique Grenoble). « Le FC Mulhouse est mon club de cœur mais Grenoble est mon club d’adoption. C’est là bas que j’ai presque tout connu et notamment un quart de finale de coupe de France avec une défaite face à Troyes (4-2). »

Le club mulhousien ayant déposé le bilan en 1999, Hervé Milazzo, décide de quitter son club formateur et s’engage alors dans la préfecture iséroise. Le club vient d’accéder en National et veut découvrir le monde pro dans les plus brefs délais. Le stratège rhénan revient sur cette période qui a compté dans sa vie « je me suis marié en 1998 et je suis arrivé là bas l’année suivante, c’était mon premier déménagement. Et puis c’est à Grenoble qu’est né mon fils. J’ai choisi Grenoble après avoir longuement discuté avec ma femme qui m’a conseillé de tenter l’aventure. Elle m’a toujours soutenue et a concédé pas mal de sacrifices. »

Tout les moments forts qui ont compté dans sa vie privée se sont prolongés alors sur le terrain et le défenseur central avoue « avoir beaucoup appris humainement car au début de l’aventure, nous nous sommes retrouvés tous ensemble, pendant quinze jours, les joueurs et nos femmes et cela a renforcé nos liens. Après un début compliqué, nous avons réussi une grosse série de huit ou neuf victoires d’affilées. Le hasard a voulu que nous disputions une « finale » lors de la dernière journée à Angers et nous devions gagner pour monter en Ligue 2. Malheureusement, nous faisons match nul et nous terminons quatrième. Dans le bus du retour, alors que beaucoup de joueurs étaient sollicités dans différents clubs, nous nous sommes dits que nous ne pouvions pas finir là-dessus. L’année suivante (2000-2001), nous terminons champion du National. » Ensuite c’est deux saisons en Ligue 2 pour Hervé Milazzo qui n’oublie pas les bons moments « le club était ambitieux et nous avons joué devant de belles affluences. » Les années se sont écoulées et Hervé Milazzo a roulé sa bosse dans quelques autres clubs mais reste toujours en contact avec ses anciens coéquipiers « il reste les réseaux sociaux pour pouvoir communiquer et suivre nos parcours. »

L’ASCB a-t-elle les moyens de battre Grenoble ? « Le jour du tirage à Lens, mon fils m’a envoyé les statistiques de Grenoble à l’extérieur et ils sont tout simplement invaincus depuis le 1er septembre (défaite 2-0 à Créteil-Lusitanos). En coupe de France, ils sont allés s’imposer au Gazélec d’Ajaccio, un club de Ligue 2 (2-1). » Le technicien va devoir gérer la prochaine rencontre à Prix les Mézières : « c’est mon souci actuel car nous sommes sollicités par pas mal de monde avec la presse et les sponsors. Nous ne devons pas occulter le championnat car si nous voulons connaitre une saison exceptionnelle nous devons chercher le maintien car nous savons qu’il va falloir finir à la dixième place pour se maintenir. » Courir deux lièvres à la fois n’est jamais aisé mais le dit le proverbe : l’appétit vient en mangeant et cette année les Biesheimois sont gloutons.

Jorge De Carvalho

Coupe de France (16es de finale). ASC Biesheim-Grenoble Foot 38, le 24 janvier (18h30)

Par Stéphane Heili

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