Biesheim, la belle histoire
Publié le 05/01/2018
La trêve des confiseurs a été écourtée pour l’ASC Biesheim (N3) qui s’apprête à disputer, pour la première fois de son existence, un 32e de finale de coupe de France. Ce sera ce dimanche 7 janvier (17h30) en région parisienne face au FC Fleury 91 (N2). Cinquante ans après sa création, le club alsacien (photo Jorge De Carvalho) est en train d’écrire une des plus belles pages de son histoire.
L’entité quinquagénaire n’avait jusqu’alors jamais atteint ce niveau et était bien souvent tombée au moment de la dernière marche. Les plus anciens se souviendront que la formation biesheimoise a affronté dans le passé des cylindrées professionnelles telles que le Racing Club de Strasbourg Alsace ou le FC Metz. Cette fois-ci, le hasard n’a pas été favorable à la troupe d’Hervé Milazzo et le technicien se méfie à plus d’un titre d’un adversaire qu’il sait bien mieux armé que Lyon Duchère, le club de National vaincu en prolongation (1-0) au tour précédent.
Et au regard de l’effectif des Franciliens, la balance est clairement déséquilibrée puisque le club d’Essonne a dans ses rangs un effectif d’expérience à faire pâlir bon nombre de clubs de National. Fleury dispose en effet de joueurs qui ont connu la Ligue2, tel que l’ancien colmarien Noui Laïfa. « C’est une équipe complète qui possède des atouts dans toutes les lignes » avoue Hervé Milazzo, le coach alsacien. Le décor est planté pour cette rencontre de gala, mais ne pensez pas que les Biesheimois partent en victimes expiatoires malgré l’impressionnante série des Franciliens qui, en 2017, n’ont concédé qu’une seule défaite à domicile face au Havre pour 15 victoires et 1 nul.
La reprise de l’ASCB s’est déroulée le 27 décembre dernier sur la pelouse synthétique d’Ingersheim et c’est une vingtaine de joueurs qui ont pris part aux séances dirigées par Robert Pavlinic, l’adjoint d’Hervé Milazzo. La bonne humeur était de mise, mais le groupe était déjà prêt pour ce match de coupe de France. « C’est pour la bonne cause » ironise Hervé Milazzo, dont les épopées en coupe de France peuvent servir de leitmotiv à ses joueurs, malgré ce tirage qui n’enchante guère les Biesheimois car comme le souligne les joueurs en cœur, « il n’y a que si l’on gagne que cela sera un bon tirage ».
Du côté des dirigeants du club et notamment du président Marc Nagor, « le championnat demeure prioritaire car aujourd’hui nous sommes relégables, mais le chapitre coupe est bien ouvert et cela provoque une effervescence avec les médias, tout en valorisant nos bénévoles. Après c’est sûr que l’adversaire ne fait pas rêver, mais c’est un 32e de finale. C’est surtout une belle histoire que nous vivons et que nous ne voulons pas arrêter comme cela. » L’homme fort du club alsacien n’oublie pas que ses joueurs se sont imposés en coupe de France à Trémery et à Sarreguemines (une des références en coupe ces dernières saisons), mais ont surtout réalisé une performance de haut vol lors du match face à Lyon-Duchère. Et si l’on remettait cela ?
Jorge De Carvalho