N3 : Deux coachs, deux visions pour la saison
Publié le 28/08/2020
Le Grand Est en National3 (5/5). La photo de famille des coachs de N3 a peu changé. Ils sont seulement deux nouveaux sur les 14 équipes : Sébastien Meyer, pour Sarre-Union, et Claude Spreng, qui revient à Biesheim 14 ans après sa première mission. Echange avec ce dernier et Julien François, l’entraîneur d’Amnéville arrivé en décembre dernier.
De gauche à droite : Claude Spreng, Lucas Catalano (photo Jorge De Carvalho) et Julien François (photo Mathieu Hohlfeld).
Claude Spreng est un habitué du banc de touche. C’est lui qui est derrière la montée d’Haguenau en N2, il y a deux ans. En plus de son « activité annexe », son rôle de consultant pour France Bleu Alsace où il couvre les matchs du Racing, l’entraîneur reprend sa vraie casquette pour l’ASC Biesheim, où il était de 2000 à 2006. C’est l’un de ses anciens joueurs, le président du club Vincent Schmitt, qui l’a fait revenir : « c’était déjà quelqu’un que j’appréciais beaucoup à l’époque – j’ai accepté volontiers son projet et ses ambitions qui sont de jouer plus que le maintien », explique-t-il. A une condition : celle de pouvoir amener son adjoint Lucas Catalano, qui était déjà avec lui à Haguenau. Le duo est satisfait de la grande liberté qui lui est laissée : « c’est un projet très créatif, on a été à la base de la construction de l’équipe, on a pu monter le groupe que l’on voulait ».
Julien François, son homologue d’Amnéville en Moselle, est arrivé au mois de décembre. Il a arrêté sa carrière de joueur professionnel en 2015, sur une montée en Ligue1 du Gazélec d’Ajaccio. Il a directement pris le poste d’éducateur pour les jeunes du club, vers lequel il s’est « naturellement tourné » : « c’est une reconversion, une continuité de ma carrière de joueur qui a mûri lorsque j’étais joueur professionnel », détaille-t-il. Il est ensuite devenu entraîneur adjoint en Ligue2, pendant trois ans, avant d’arriver au CSO Amnéville. Pour la saison à venir, il assume ses ambitions : « on cherche à préparer chaque match pour le gagner, en faisant preuve de sérieux et de méthodologie », bien qu’il ne soit pas encore parfaitement familier avec le niveau de jeu : « c’est une découverte, je ne connaissais pas ce niveau-là – je ne suis arrivé que l’année dernière en tant que troisième entraîneur du club. »
Ce qui attire Claude Spreng, c’est la « gestion des hommes » : « avec l’âge, on est toujours devant les mêmes problématiques mais on ne les règle plus de la même façon, on sait sur quels ressorts agir. Au début, on est plus concentré sur les séances et les entraînements – puis on se rend compte que, pour réussir sur le terrain, il faut d’abord faire adhérer les joueurs à un projet, une méthode ». Une méthode à appliquer dès dimanche à Molsheim (15h), son équipe rencontrant la réserve strasbourgeoise. Pour le match contre la réserve de Troyes ce samedi à 18h, l’Amnévillois Julien François est plus confiant : « c’est une équipe jeune et il n’y aura pas forcément trop de descentes professionnelles, les équipes de Ligue2 jouant le samedi » (programme de la 1e journée).
Guillaume Moinel