N3 : trois promus aux objectifs mesurés

Publié le 25/08/2020

Le Grand Est en National3 (2/5). Parmi les trois clubs promus en N3 cette saison dans le Grand Est, deux, à savoir Nancy2 et Epernay, sont les relégués de la saison passée, et le troisième, le SR Colmar, continue son ascension après avoir redémarré en R2 il y a 4 ans. Des promus aux objectifs mesurés, tour d’horizon avec les trois coaches (ici ceux de l’ASNL2 et du SRC qui se retrouvent dès dimanche).

Lorsque l’on demande aux coaches s’il existe un gouffre de niveau entre le N3 et le R1, les avis sont partagés. José Guerra, du SR Colmar, a connu le N3 lorsqu’il était à Schiltigheim, il y a encore trois saisons. Pour lui, « le N3 a encore pris de l’envergure et un niveau supplémentaire, il se rapproche de plus en plus du N2, en termes de profils de joueurs notamment – la division est plus athlétique, plus physique, ce qui creuse l’écart entre le R1 et le N3 ». Alexis Rouquette, coordinateur sportif au RC Epernay Champagne, est plus mesuré : « on est restés conscients de la distance de niveau, mais ce n’est pas pour ça que c’est facile de remonter – c’est toujours difficile de monter ». Paul Fischer, le coach de l’équipe réserve de l’AS Nancy-Lorraine, est même très prudent : « nous ne sommes pas remontés si facilement que ça – on a lutté, on ne survolait pas notre poule ». Il insiste sur le fait que l’équipe a pu monter grâce aux événements liés à la crise sanitaire, émettant quelques doutes sur son destin dans des conditions différentes.

Ces remontées rapides et le maintien d’une grande partie des coaches – ils sont 12 sur 14 à rester pour cette saison – donne au N3 l’image d’une division très stable. José Guerra explique ce phénomène : « aujourd’hui, le N3 est tout simplement le plus haut niveau régional. A part quelques équipes qui travaillent différemment – Mulhouse, notamment –, on est encore dans le monde amateur et c’est la dernière limite avant le semi-professionnalisme ». Son objectif, pour cette saison, c’est de « prendre des points le plus vite possible pour se mettre à l’abri », car les débuts seront difficiles, deux de ses joueurs étant blessés pour une longue période. Pour Paul Fischer à Nancy, l’objectif est au maintien « car pour se maintenir en N2, il faut les moyens d’aider les jeunes joueurs » : le maintien en N3 sera donc, pour le moment, un bon objectif. De même, pour Alexis Rouquette à Epernay, « la montée serait utopique – l’objectif est de stabiliser le club en N3 ». Tous s’accordent sur un point : en cette période post-Covid, il est dur de se projeter.

Deux de ces équipes fraîchement promues, à savoir l’AS Nancy-Lorraine2 et le SR Colmar, s’affronteront dès ce dimanche 30 août pour leur premier match de la saison – Epernay se déplacera au FC Mulhouse. Pour le coach nancéien, « Colmar est une équipe qui a généralement assez de moyens et qui fait des recrutements plutôt judicieux – c’est une équipe avec un passé qui a à cœur d’avoir des objectifs plus élevés que le maintien. Ça va être un bon match pour débuter ». Sur le banc adverse, José Guerra est soucieux : « c’est très compliqué quand on rencontre un centre de formation dès le premier match, on ne sait pas où l’on va – on ne sait pas combien de pros vont redescendre, ce sera un match très compliqué » (programme de la 1e journée).

Guillaume Moinel

📷 ASNL/Noëlle Hausser

Par Olivier Teissère

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