Publié le 27/03/2020

Au même titre que l’ensemble des acteurs du football amateur et professionnel, les arbitres se retrouvent orphelins des terrains, conséquence du confinement lié au CoVid-19. Ils sont au nombre de 3 sur le territoire du Grand Est à arbitrer au centre en temps normal, lors des matchs de Ligue 1 Conforama. A eux 3, ils cumulent plus de 600 rencontres officielles. Rencontres avec Frank Schneider, Benoit Bastien et Thomas Léonard.

Comme tout amoureux du ballon rond, ils prennent leur mal en patience, d’autant plus qu’il leur arrivent de travailler à domicile en temps normal. En effet, quand ils ne sont ni en stage à Clairefontaine, ni en déplacements les week-end de matchs, ils ont pour habitude de travailler depuis leur domicile.

La Direction Technique de l’Arbitrage (DTA) leur a fait parvenir un programme sportif à suivre pendant le confinement, à adapter selon le matériel disponible chez eux. « J’ai un vélo et un tapis de course. On peut faire des séances d’entrainement limitées mais cela permet au moins de garder une capacité aérobie afin de garder un rythme qui est peut-être moins soutenu que si on faisait de la haute intensité », souligne Thomas Léonard. Ces entrainements physiques ont pour but de renforcer les muscles et surtout de prévenir le risque de blessure. Quant à Benoit Bastien, il « profite de [son] extérieur pour garder la forme physiquement ».

L’arbitre vosgien évoque également l’aspect technique que les arbitres doivent travailler régulièrement : « on a l’avantage d’avoir des outils de communication qui nous permettent de rester connectés avec nos dirigeants pour travailler sur de la technique. Et aussi à travers des vidéos que l’on doit analyser, débriefer avec des situations sur lesquelles on doit se positionner ». L’ensemble de ce travail est réalisé dans l’objectif d’être le plus opérationnel possible, tant physiquement que psychologiquement, dans l’éventualité d’une reprise des compétitions

Frank Schneider rappelle que les arbitres représentent la « 21^ème équipe du championnat » et qu’ils sont régulièrement en contact entre eux : « le fait de pouvoir communiquer sur différentes plateformes en ligne, ça nous permet de continuer à discuter. On s’échange des exercices entre collègues pour briser la monotonie des séances d’entrainement avec des challenges par exemple. »

Exit le plan sportif, le confinement est l’occasion pour ces arbitres de rester au plus près de leur famille. De quoi adapter leur emploi du temps pour prendre soin de leurs proches comme l’indique l’arbitre alsacien Frank Schneider : « On s’est fixé un planning avec ma femme. Je fais les devoirs avec les enfants et ma femme est en télé travail. Et puis j’ai des périodes dans la journée où je peux m’entrainer. » Même fonctionnement pour l’arbitre mosellan Thomas Léonard : « Je suis avec mes enfants et mon épouse donc j’arrange mon emploi du temps entre ma famille et mes séances d’entrainements. On fait les devoirs avec mes enfants mais il y aussi du temps pour jouer avec eux. » 

Mais pour les trois arbitres, l’essentiel est ailleurs. Ils ont une pensée particulière au corps médical qui travaille sans relâche et aux personnes touchées par le CoVid-19. « Si tout le monde respecte les règles qui ont été mises en place, on se donnera plus de chances d’arrêter la propagation de ce virus et donc de revenir à une ‘’vie normale’’ », souligne Benoit Bastien. Les 3 arbitres concluent avec le même message « restez chez vous ».

Damien Engel