Une première à huis clos
Publié le 12/03/2020
Ce week-end les matchs de district et de ligue ont été remis. Seuls les matchs de niveaux fédéraux ont été maintenus et dans la majorité des cas en huis clos. Comment s’organise un huis clos, quel impact sur les joueurs, quelles conséquences pour les clubs ? Témoignages.
Pour beaucoup de joueurs ce fut particulier, à l’image de Saïd Dardouri, milieu défensif de Biesheim qui disputait pour la première fois une rencontre à huis clos : « Nous sommes habitués à recevoir environ 100 supporters, ce n’est pas un chiffre incroyable mais ce samedi, l’absence totale de supporters nous a rappelé qu’un public pouvait nous aider à nous transcender ». Mais le joueur nous avoue tout de même qu’on oublie vite le contexte une fois dans le match, les appréhensions d’un match à huis clos sont surtout présentes avant le match. Sur le plan sportif il n’y a pas eu de changements particuliers et les répercussions financières restent mineures. Laurent Lamaud, secrétaire de Saint-Louis Neuweg fut surpris de voir le stade vide un samedi après-midi à 16h : « À l’arrivée au stade il n’y avait que les responsables de mairie avec l’arrêté préfectoral et une liste de 65 personnes autorisées à entrer au stade comprenant les dirigeants des clubs, les stadiers et une personne à l’entrée pour expliquer l’interdiction d’entrée au stade.
Les supporters n’étaient pas les seuls absents, le match s’est aussi déroulé sans aucun ramasseur de balle pour protéger les jeunes par mesure de sécurité. » Le match s’est disputé dans un calme plat : « on pouvait entendre les coups dans le ballon, les sifflets et même le son du drapeau des juges de touche ». À Saint Louis Neuweg, comme dans beaucoup d’autres clubs, les entraînements sont suspendus mais l’équipe de N3 est encore en compétition : « Les joueurs devraient affronter le FC Metz ce dimanche sous réserve d’une situation stable, mais des incertitudes planent dans l’attente de nouvelles informations ».
Naoufel Benmostefa