Publié le 19/11/2019

Dimanche dernier à Charleville-Mézières, dans les Ardennes, s’est déroulée une journée consacrée à la lutte contre l’homophobie et contre toute forme de discrimination. Une belle réussite.

Nathalie Boy de la Tour, Présidente de la LFP, Roxana Maracineanu, Ministre des Sports, mais aussi Albert Gemmrich, Président de la LGEF, étaient présents ce dimanche à Charleville pour une journée qui s’est passée en deux temps. Des ateliers d’abord auxquels avaient été associées des équipes de U13 de clubs de foot du secteur, puis un match de gal qui a opposé le Variétés Club de France à une sélection d’anciens joueurs de Charleville et surtout de Sedan.

A l’initiative de cette journée, l’association « Foot ensemble » du désormais célèbre Yoann Lemaire. Cet ancien footballeur qui avait fait son coming out, milite désormais pour que le football retrouve ses valeurs et notamment celle du « vivre ensemble ». Un combat largement relayé depuis le début de saison par la LFP, mais qui reçoit aussi un soutien large désormais du monde du football. Dimanche, le District des Ardennes était à la baguette sur l’organisation de la journée et en particulier des ateliers et Albert Gemmrich représentait la FFF. L’occasion pour lui de rappeler ce qui a déjà été entrepris par le football français. « La FFF a su adapter son barème disciplinaire. Le racisme, l’homophobie, toute forme de discrimination sont des facteurs aggravant. L’observatoire des comportements qui recense l’ensemble des faits graves sur les terrains témoigne d’une légère augmentation avec, la saison écoulée, 95 matches qui ont été concernés et recensés avec des actes racistes ou discriminatoires. C’est peu au regard des centaines de milliers de rencontres organisées, mais c’est encore trop », a expliqué le Président de la LGEF, précisant que la FFF allait créer une fiche au sein du Programme éducatif Fédéral, consacrée à la lutte contre les discriminations, tout en créant une cellule d’aide psychologique en direction des licenciés victimes de discrimination.

Albert Gemmrich a également indiqué qu’il souhaitait une action locale. « Nous devons avancer sur le signalement des faits. J’en suis persuadé, il faut sanctionner, mais c’est avant tout l’effort collectif de pédagogie que nous devons mener à son terme. Cela prendra du temps, mais c’est le défi que nous entendons relever sous le label « Foot Valeurs » créé par la LGEF en 2018 ».