Biesheim, une performance majuscule

Publié le 07/01/2018

L’explosion de joie après le coup de sifflet final a été à la hauteur de la prestation d’ensemble des joueurs de l’ASC Biesheim (N3 – photo Jorge de Carvalho) qui ont su se sublimer et faire pleurer bon nombre de joueurs et de dirigeants en région parisienne ce dimanche soir, après leur qualification face au FC Fleury 91 (0-1), leader de National2.

Les joueurs et le staff technique de Biesheim l’avaient proclamé avant cette rencontre piège disputée dans un stade Robert Bobin de Bondoufle qui sonnait creux : cela ne sera un bon tirage que si l’on se qualifie. Ni une, ni deux, les joueurs d’Hervé Milazzo ont parfaitement appliqué les consignes du coach et ont clairement mérité cette qualification. Ils n’ont été que rarement mis en danger et ont su attendre leur moment. Le but de David Efondja (59e) est venu sonner comme une juste récompense, le travail méritoire de tout un groupe qui a su faire le travail.

« Nous étions partis dans le but de jouer comme contre Lyon Duchère (1-0) avec un bloc bas, concède Grégory Muller, l’un des acteurs du jour. Nous avons été bien solidaires défensivement même si nous avons puisé beaucoup en première mi-temps, nous avons bien soufflé pendant la pause et nous savions que nous allions avoir l’une ou l’autre occasion. Ensuite, il fallait être solidaire après l’ouverture du score. L’aventure continue, c’est du bonheur. Déjà c’était une première un 32e, mais là aller en 16es c’est encore mieux. On espère maintenant une Ligue 1. On attend avec impatience le tirage ce lundi. » Si le défenseur alsacien a été excellent, c’est en grande partie grâce à la confiance que lui accorde son entraîneur Hervé Milazzo qui a dû repositionner ses joueurs à la pause et notamment le secteur défensif.

« Nous n’avions pas la prétention d’avoir la possession et il fallait bien défendre, précise le technicien. Sur le plan de jeu, nous ne pouvions pas défendre pendant 90 minutes sinon nous aurions concédé des buts. » Le schéma de jeu a bien été respecté par ses hommes et l’entraineur de livrer sa causerie à la pause qui a été déterminante : « hier soir, j’étais à l’hôtel avec Jacky Metzger et il me disait que Schiltigheim avait bien tenu jusqu’à la pause, mais moi je n’étais pas d’accord avec cela. » Son discours a alors fait mouche dans la tête de ses joueurs qui ont su hisser encore le niveau dans le combat et l’intensité : « cela ne sert à rien si derrière il n’y a pas la qualification. Je ne m’enflamme pas parce que nous avons gagné, mais il ne fallait pas se contenter d’un match nul.»

Il a également fallu compter sur le dernier rempart Vauvenargues Kehi, auteur d’une énorme parade dans les dernières secondes. Pour le stratège de Biesheim qui pensait que le tirage n’était pas clément avec son club, les nombreux messages de soutien ont dû lui réchauffer le cœur et prouver la portée de cet exploit XXL, alors que certains ont dû écourter leurs vacances pour préparer cette rencontre. « C’est pour la bonne cause » avait-il dit lors de la reprise le 27 décembre dernier. Ses joueurs lui ont donné raison et c’est cela qui fait toute la beauté du football. Merci Messieurs et à très vite !

Jorge De Carvalho

Par Olivier Teissère

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